ARTICLES« Il n’y a pas de mauvais peuple, il n’y a que des mauvais bergers. Un peuple ne se trompe pas, il est trompé. »
Jean-Jacques Servan-Schreiber, journaliste et homme politique français
La société capitaliste dans laquelle nous vivons vie un tournant important…
Le monde arabe est bousculé par les manifestations tunisiennes et…Égyptiennes.
Le gouvernement Égyptien et son représentant Moubarak ont voulus couper la population Égyptienne de l’accès internet afin de mieux contrôler les manifestations.
La liberté d’expression comprend des frontières et nous en connaissons aujourd’hui les limites…
Il a fallu se rééquiper d’un modem 28 K ou 56 K pour contourner le blocage internet.
Les manifestations contre le pouvoir en place ont fait plus de 48 morts vendredi.
Malgré l’intervention télévisée d’Hosni Moubarak hier soir, les opposant s ne semblent pas calmés et ils sont redescendus ce jour dans les rues du Caire.
La seule exigence des opposants est la départ du président après plus de 30 années de pouvoir.
Le président s’est engagé à former un nouveau gouvernement mais il a clairement fait entendre qu’il ne démissionnerait pas !!!
Il a aussi ordonné le déploiement de l’armée et de ses blindés aux côtés de la police.
Un couvre feu a également été imposé mais cela n’a pas empêché 2000 manifestants de se retrouver sur la place Tahir.
Le parti au pouvoir est le parti national démocrate (PND)
Des magasins sont saccagés, des bâtiments étaient endommagés par les flammes et le siège du parti au pouvoir brulait encore ce matin.
Des bâtiments gouvernementaux ont aussi été attaqués durant la nuit
La violence n’est pas toujours la solution aux problèmes mais le peuple ne se sent pas écoutés et il s’exprime avec e peu de moyen qu’il a.
Il est étouffé par un système qui n’a rien de démocratique.
Le président s’exprime :
« Ce n’est pas en incendiant et en attaquant des biens publics et privés que nous répondrons aux aspirations de l’Égypte et de ses fils, mais par le dialogue, la conscience et l’effort »,
Encore une fois, il faut attendre des émeutes pour entendre le président parler des ses projets et de sa réforme politique.
Il dit comprendre les manifestations contre la corruption, la pauvreté et le chômage.
Alors pourquoi n’a t’il rien fait durant ces trente années ?
Le peuple va t’il se laisser bercer par ce discours qui risque de retarder l’inévitable ?
Le nouveau gouvernement ne pourra rien changer au mécanisme qui est mis en place depuis de longues années.
Personne ne voudra tirer un trait sur ses privilèges et le peuple ne verra aucune progression.
Il ne faut pas que le peuple se fasse mener en bateau par son président comme nous le subissons tous…
Le peuple Égyptien ne veut plus de son représentant actuel et les manifestants s’expriment sur son cas :
« Il n’a jamais été question du gouvernement, mon Dieu. C’est toi (Moubarak) qui dois partir. Tu en as infligé assez au peuple »,
« Le peuple veut la chute du président » criaient des jeunes
La seule réponse à ce soulèvement est la présence des blindés qui étaient alignés dans les rues menant à la place.
Comme en Tunisie, les contestataires s’appuient sur internet et les téléphones portables pour diffuser leurs messages et s’organiser.
Le gouvernement a largement bloqué ces réseaux de communication.
Depuis plus de 30 Hosni Moubarak est un allié des ….États Unis.
Oui, messieurs dames les lecteurs, voilà un peuple fatigué, qui en a assez de la corruption et qui est soutenue par les américains.
La maison blanche a précisé que les États Unis réexamineraient leur politique d’aide à l’Égypte suite aux événements.
Tout est une question d’intérêt : les américains ne veulent pas perdre leur alliance avec l’Égypte mais montre qu’ils peuvent être plus distant si jamais les évènements persistent.
Trois notes diplomatiques américaines évoquent l’usage de la torture par la police égyptienne, devenue « une habitude ».
« La torture et la brutalité policière sont endémiques et très répandues »
La police utilise des méthodes brutales notamment pour arracher des aveux à des criminels, mais aussi à des manifestants, des prisonniers politiques »
La police n’a pas changé malgré les slogans car la mission est de protéger le régime.
Pour terminer les informations sur les relations américaines et Égyptiennes avant de vous gâcher votre weekend, sachez que l’armée égyptienne a bénéficié l’an dernier de subventions américaines à hauteur d’1,3 milliard de dollars.
Voilà pourquoi le président Obama peut avoir du poids et peut demander des réformes politiques « concrètes » et l’arrêt des violences.
Plus nous avançons et plus nous nous rendons compte des réalités de la vie politique.
Tout est contrôlé !!!
Borsalino
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