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L’eau est la conscience claire qui nous révèle en sa fluidique langue, cette conscience sombre qui nous emprisonne dans notre quête de finitude.

Elle est se mouvement qui glisse les origines de notre âme en corps.
Elle dit :

-« Bois flotté de l’arche de Noé, chaque battement de ton cœur est une tempête au seuil de la mort.

Tu te penses perdu dans l’immensité, en brève navigation vers une mer sans rive où tu rêves d’échouer ta terrestre humanité
Ici dans mes bras, tous les débris de tes amours éparses que je berce

O’ mon pauvre enfant de cendres et de laves »
yaya

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La parabole de l’océan

La conscience universelle est souvent comparée à l’océan : i

Une masse fluide, indifférencié et la première phase de la création correspondrait à la formation des vagues.

Une vague peut-être considérée comme une entité individuelle, et pourtant il est évident que la vague est l’océan, et l’océan la vague, il n’y a pas de séparation ultime.

La phase suivante de la création serait une vague se brisant sur les rochers et vaporisant l’air de gouttelettes d’eau qui existeront en tant qu’entités individuelles pendant une courte période, avant d’être à nouveau avalées par l’océan. Ainsi, nous avons là des moments fugitifs d’existence séparée.

Nous imaginons maintenant de l’eau qui s’évapore et forme un nuage. Maintenant l’unité originelle est obscurcie et cachée par une véritable transformation, et
il est nécessaire d’avoir une certaine connaissance en physique pour se rendre compte que ce nuage est l’océan, l’océan le nuage.

Pourtant à la fin, l’eau du nuage va se réunir avec celle de l’océan sous forme de pluie..

La séparation finale, où le lien avec la source originelle apparaît complètement oublié, est souvent illustrée par un flocon de neige qui s’est cristallisé à partie de l’eau du nuage qui à l’origine s’est évaporé de l’océan.

On a là une entité très structurée, très individuelle et séparée qui ne comporte, en apparence, aucune ressemblance avec sa source.

Maintenant, on a vraiment besoin d’un savoir sophistiqué pour reconnaître que le flocon de neige est l’océan, l’océan le flocon de neige.

Et pour réunir avec l’océan, le flocon de neige doit abandonner sa structure et son individualité, il doit subir une mort de l’égo, en quelque sorte, pour retourner à sa source…..

Stanislas GROF

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Ds Ya