par Alexandre Hervaud
Tout beau tout chaud, un décret paru au Journal Officiel cette semaine met à jour la Loi de 2004 pour pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN). Ce décret n° 2011-219 du 25 février 2011 est « relatif à la conservation et à la communication des données permettant d’identifier toute personne ayant contribué à la création d’un contenu mis en ligne ». Les hébergeurs et fournisseurs de services sur le Net se voient ainsi imposés de conserver pendant un an un grand nombre de données personnelles des internautes, aussi bien en matière d’identité que d’activités.
Inutile de verser dans la paraphrase, la rédaction du décret étant évidemment déjà synthétique par nature, voici donc in extenso son premier article fort chargé :
Les données mentionnées au II de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 susvisée, que les personnes sont tenues de conserver en vertu de cette disposition, sont les suivantes :
1° Pour les personnes mentionnées au 1 du I du même article et pour chaque connexion de leurs abonnés :
a) L’identifiant de la connexion ;
b) L’identifiant attribué par ces personnes à l’abonné ;
c) L’identifiant du terminal utilisé pour la connexion lorsqu’elles y ont accès ;
d) Les dates et heure de début et de fin de la connexion ;
e) Les caractéristiques de la ligne de l’abonné ;
2° Pour les personnes mentionnées au 2 du I du même article et pour chaque opération de création :
a) L’identifiant de la connexion à l’origine de la communication ;
b) L’identifiant attribué par le système d’information au contenu, objet de l’opération ;
c) Les types de protocoles utilisés pour la connexion au service et pour le transfert des contenus ;
d) La nature de l’opération ;
e) Les date et heure de l’opération ;
f) L’identifiant utilisé par l’auteur de l’opération lorsque celui-ci l’a fourni ;
3° Pour les personnes mentionnées aux 1 et 2 du I du même article, les informations fournies lors de la souscription d’un contrat par un utilisateur ou lors de la création d’un compte :
a) Au moment de la création du compte, l’identifiant de cette connexion ;
b) Les nom et prénom ou la raison sociale ;
c) Les adresses postales associées ;
d) Les pseudonymes utilisés ;
e) Les adresses de courrier électronique ou de compte associées ;
f) Les numéros de téléphone ;
g) Le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier, dans leur dernière version mise à jour ;
4° Pour les personnes mentionnées aux 1 et 2 du I du même article, lorsque la souscription du contrat ou du compte est payante, les informations suivantes relatives au paiement, pour chaque opération de paiement :
a) Le type de paiement utilisé ;
b) La référence du paiement ;
c) Le montant ;
d) La date et l’heure de la transaction. Les données mentionnées aux 3° et 4° ne doivent être conservées que dans la mesure où les personnes les collectent habituellement.
Qui pourra réclamer aux hébergeurs de telles données à conserver pendant un an ? Un panel d’autorités allant de la gendarmerie à l’Ursaff en passant par la douane, la police, la répression des fraudes. La menace (d’aucuns diront l’excuse) terroriste est une nouvelle fois citée pour justifier la mesure qui intervient quelques semaines après l’adoption par les députés de la loi LOPPSI 2. La création, la modification et la suppression de contenu sont également dans le collimateur du décret, qui a évidemment fait bondir plus d’une structure dès son annonce (sauf la CNIL, qui a rendu un avis sur le sujet dès 2007, mais qui n’est pas public, CQFD [il l’est désormais, cf mise à jour]). Farouchement remonté, Jérôme Thorel, de l’ONG Privacy France organisateur des Big Brother Awards, juge d’après l’AFP cette évolution « disproportionnée, sans commune mesure avec le Big Brother qu’avait pu imaginer George Orwell ou la façon dont opérait la Stasi en Allemagne de l’Est ! ».
Du côté des professionnels, la nouvelle n’enchante pas non plus. L’Association française des Services Internet communautaires (Asic) (dont sont membres des sociétés comme Google, Dailymotion, Facebook, PriceMinister, etc.) pourrait même déposer un recours en annulation devant le Conseil d’Etat. Du moins si ses membres se mettent d’accord sur ce mode d’action, a déclaré son secrétaire général Benoît Tabaka. Ce dernier souligne des défauts de clarifications dans le texte (notamment le fait qu’un mot de passe ne permet pas nécessairement d’identifier une personne), mais aussi les contradictions avec des lois existantes et le manque d’indemnisations prévues pour mener à bien ces nouvelles missions.
Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, surtout pour l’Internet français, la publication de ce décret au Journal Officiel intervient alors qu’une proposition de loi du PS sur la neutralité du Net a été rejetée hier à l’Assemblée Nationale par 311 voix contre 218. Elle entendait proscrire toute discrimination dans l’accès à Internet, et avait obtenu le soutien de nombreux défenseurs du web, à commencer par la Quadrature du Net. Eric Besson, ministre de l’Economie numérique, a estimé qu’il était prématuré de légiférer dès aujourd’hui sur cette question…
[MAJ 03/03/2011]
L’avis rendu par la CNIL sur le sujet en 2007 est désormais disponible sur son site. On peut y lire diverses remarques (notamment que « la notion « d’identifiant » utilisée est imprécise », que certains termes techniques sont flous, etc.), ignorées dans le décret final, mais pas un mot sur la conservation des mots de passes comme le note Numérama.
L’avis de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), daté du 13 mars 2008, avait quant à lui bien été publié au Journal Officiel le 1er mars dernier. On peut y lire : « l’Autorité relève que les notions de « création du contenu » ou de « l’un des contenus des services dont elles sont prestataires » ne sont aucunement définies, ce qui laisse aux personnes chargées de la conservation des données la responsabilité de définir elles-mêmes l’étendue des données qu’elles doivent conserver ». Et de craindre qu’il incombera aux hébergeurs et fournisseurs de services concernés de conserver « une quantité exponentiellement croissante de données, ce qui risque de rendre les dispositions de ce projet de décret difficilement applicables tant pour des raisons techniques que financières », tout en notant que « certaines données [à conserver] n’ont que peu de rapport ou même aucun avec l’identification de la personne ayant créé un contenu ».
Désolé Emmanuel. L’article n’avait pas réussi a se publier automatiquement la première fois
Merci Veda.
Il manque juste les liens donnant accès aux sources de l’article…
Le plus simple pour les voir est de cliquer sur ECRANS.fr .
Il me paraît important de souligner le fait : qu’entre être et paraître, il y a toutes ou plusieurs dimensions.
La nature humaine n’est pas figée ; tout n’est pas joué à la naissance. Au contraire, nous avons les capacités, par la nature même de notre esprit/cerveau, de construire de nouveaux mondes conceptuels.
Aussi, ce que nous essayons de décrire est simplement comment les humains sont capables, lorsque les conditions deviennent suffisamment mauvaises, de s’adapter à leur situation en créant de plus grandes complexités de pensée pour gérer de nouveaux problèmes.
Internet fait parti de ses grandes complexités cependant la résolution de problèmes n’engendre-t-elle pas d’autres problèmes ?
Internet n’est-il pas un espace de plus non perçu avec une puissance émotionnelle d’une autre nature que la perception du paysage réel ?
De liens en liens, les données affluent et nous enferment dans un monde sédentaire de représentations qui nous isole encore de la « source originelle ». Tout comme la représentation imagée chez le peintre, comportementales chez les comédiens ou verbale chez les poètes, internet représente l’analogue humain du leurre.
Et l’humain est un corps qui fait alliance avec le leurre pour créer l’existence.
Qu’un seul élément de l’ensemble défaille et c’est le sentiment total d’existence qui s’effondrera.
si Internet disparaissait du jour au lendemain…Aie, aie…
Est-ce que c’est de cette manière que je vais me rapprocher de l’esprit premier divin ?
Lorsque par exemple je lis ceci :
J’ai d’ailleurs recopier quelques information venant d’ici pour les étudier « dans mon refuge » j’ai laissé vôtre signature et un lien vers vôtre forum. (Es-ce que cela vous embête ? sinon je supprime les messages »
Je vous envoie le lien de mon forum : ideafred.actifforum.com et que vous puissiez constater quand vous le voulez vôtre signature et lien sont resté
Internet un refuge ???????????????????????????
Pour échapper aux fatalités naturelles ??????????
Et puis ceci :
Tu peux mettre autant de copies de mes messages (ou de mes textes sur mes divers sites web) que tu veux sur ton site, dans le mesure où tu indiques toujours le lien pour que les gens puissent retrouver le site originel où tu l’as pris, au besoin, et qu’ils puissent aussi me poser leurs questions, s’ils comprennent mal certains passages ou s’ils veulent les approfondir
ORIGINEL ????????????????????
Je ne pense pas que l’esprit premier du divin se trouve dans la réponse des autres.
Esprit premier du divin
se perd en vain
en futiles paroles
et multiples paraboles
de lien en lien
sinon rien de rien
vers la source originel
mon pouvoir spirituel
esprit premier égotique
surtout pas de panique
je suis un maître
entre être et paraître
à merveille je dispose
d’une certaine prose.
Le miroir se reflète d’intolérance en intolérance comme la lumière du soleil dans le miroir des grandes pyramides et qui vont éclairer très profondément le cœur de ses dernières.
C’est à croire que même les plus avertis se font piéger encore et encore par cette égotique propension humaine à vouloir toujours tout savoir.
Un bel exemple de pièges à c… Choix Unité
hahahahahahahaha !
INTERNET C’est aussi cela parfois
Dire qu’il y a trente six mille façon d’aimer c’est aller à tout dire et s’oublier quelques parts entre deux je t’aime.
La mascarade funèbre d’un corps qui nous plait avec lequel nous jouons en apparence devient un pauvre jouet vite oublié si le cœur n’a pas la première parole.
…
Mon amour virtuel, ma première école
Pour un je t’aime sans bémol ?
Mon histoire commence par la tienne.
Quelques mots sur la toile qui me retiennent.
Mais je voyage encore un peu ici et là
Et puis je reviens de nouveau vers toi
Tes poèmes sont si beaux
Ta plume comme un sourire de pierrot
Je m’ouvre à toi soudain
Et glissent les grains de soleil dans mes mains
On flotte, on tourne, on s’apprend ensemble
C’est tendre et nos cœurs tremblent
Sans visages que mille étoiles
Sans corps que se dévoilent
Seuls les mots qui s’exercent à la langue
De toutes paroles ne jamais s’étranglent
Virtuel nos amours en errance
Le désir nous devance
Ton air devient mon inquiétude
Les mots ne comblent plus la solitude
Le corps a le droit enfin
De frémir sous nos mains
tel est la voie des nomades immobile
Complicated game
Ideafred.actifforum.com : y a plus
Internet … ça peut être ça aussi ….
[i](je n’ai encore rien écrit sur les … prédateurs du Net :lol:)
[/i]
Les prédatrices du Net
[i]On l’appelle la nympho du Net,
Miss téléphone rose
La mante virtuelle
Ou encore succube de la webcam[/i]
Il faut la voir minauder
Jouer de la voix en savants trémolos !
Pas contrariante pour deux sous
Elle s’adapte comme un gant
Et joue en virtuose avec ses proies
Engluées dans sa torride toile
Bien loin du chant des étoiles
[i]On l’appelle la nympho du Net,
Miss téléphone rose
La mante virtuelle
Ou encore succube de la webcam[/i]
Elle pianote sans vergogne
Sur l’éventail des mâles émotions
Du diable, elle a la force hypnotique
Du serpent, la maléfique fascination
Elle est la reine du mensonge
Rares les hommes qui échappent
A ses mortelles manigances !
[i]On l’appelle la nympho du Net,
Miss téléphone rose
La mante virtuelle
Ou encore succube de la webcam[/i]
Hommes, mes frères !
Les sirènes sont toujours là
Avec leur chant envoûtant !
Méfiez-vous de la veuve noire
Et de sa toile glamour tuante
Préférez-lui la tigresse
Elle, au moins, joue franc jeu !!
[i]On l’appelle la nympho du Net,
Miss téléphone rose
La mante virtuelle
Ou encore succube de la webcam[/i]
Chantal Champ
Tous droits réservés
Tiens … marche pas la fonction italique !!! pffffffttt
Tu peux le mettre aussi au masculin et au genre nunuche
afin qu’il ne soit pas dit que l’on fasse de la ségrégation…
Mince je viens de voir que tu parlais des prédateurs..
Mais bon, ce n’est pas cela qui m’ennuie le plus, parce que de ces choses là nous en avons dans la vie réelle alors qu’internet et ses rouages ont des leurres plus redoutables.
Choix unité en est l’exemple et franchement cela me traumatise de voir des gens rechercher le retour au source via cet instrument.
Quant à moi, je pourrais dire que je suis addictée au net. Je passe beaucoup de temps sur les moteurs de recherche et à écrire sur l’ordi..Dès fois, j’en ai marre du zinzin : J’ai envie de le passer par la fenêtre. Je l’ai fait une fois mais bon, ça coute trop cher ce genre de crise ! Et cela m’a amené à reconsidérer ma position face à cette technologie qui peut très vite envahir notre espace de vie.
Je reprends la bonne vieille habitude de la feuille et du stylo plume pour écrire.
Je regrette le temps des lettres que l’on recevait…
Par contre une chose essenciel : Je garde un contact très proche avec la nature afin de ne pas perdre la boule !
que j’ai perdu…
Perds pas la boule…C’était un jeu quand j’étais petite