Comme le Front National l’anticipait depuis 2005 et en l’annonçant dès juin 2008, la crise finale de l’euro a commencé et l’éclatement de la zone euro s’opère par un krach obligataire rampant dû à une « Eurodivergence » intenable. Echec économique et social depuis sa mise
en place, machine à fabriquer des chômeurs et à faire pression à la baisse sur le pouvoir d’achat, la monnaie unique contraint aujourd’hui les Etats de plus en plus insolvables de la zone euro au surendettement et au marasme social, sous l’infl uence du FMI, de l’UE et du G20 qui inventent des plans de sauvetage aussi démentiels qu’inutiles.
De nombreux éminents économistes français rejoignent notre diagnostic sur l’agonie de l’Euro : Jacques SAPIR, Norman PALMA, Jean-Luc GREAU, Christian St ETIENNE, Philippe SIMONNOT, Alain COTTA, Maurice ALLAIS…
Pourtant, il y a des raisons d’espérer. En effet, nous pensons qu’il est préférable de préparer le plan B de la fi n de l’Euro plutôt que de la subir par une panique monétaire.
Sous l’impulsion de Marine Le Pen et des experts qui l’entourent, le Front National a donc travaillé sur un plan de sortie de l’euro en 12 étapes essentielles. Le processus détaillé ici, permettra à la France de retrouver sa souveraineté monétaire dans un cadre nouveau où le politique retrouvera son mot à dire, dans l’intérêt prioritaire de tous les Français.L’objectif stratégique, bien compris, est d’améliorer la stabilité économique et sociale interne du pays
par des ajustements monétaires.
Préparer une sortie intelligente et simple de l’euro, c’est le moyen pour notre patrie de renouer avec l’espérance, car dans la doctrine économique et politique du FN: une Nation = une monnaie.
¬Avant la sortie :
1. Négocier avec les autres pays européens qui souffrent de la monnaie unique une « sortie groupée » de la zone euro et de l’Union Européenne, ensemble et le même jour. Ces pays sont l’Irlande, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique,…
Retrouver ainsi le groupe des pays européens aux monnaies libres : Suisse, Norvège, Suède, Danemark…
2. Créer un « ministère des Souverainetés », ministère technique transversal chargé de coordonner la restauration de la souveraineté de la France dans tous les domaines (monétaire, budgétaire, commercial, migratoire, militaire, diplomatique, juridique, etc…)
Comment sortir de l’euro ? Les 12 étapes essentielles
3. Préparer la fabrication de la nouvelle monnaie nationale, le Franc pour éviter la rupture des signes monétaires (pénurie de billets de banque). Les imprimeries de Chamalières (comme aujourd’hui) produiront au fur et à mesure, sous contrôle de la Banque de France, des billets (5, 10, 20, 50, 100, 200, 500 Francs) et à moindres coûts.
Les chéquiers en € pourront également rester en vigueur par simple substitution de l’Euro en Franc.
4. Restaurer la Banque de France dans ses prérogatives d’institution monétaire (mais elle conservera son autonomie vis-à-vis de l’Etat !) et dans son rôle de définition de la politique monétaire de la France, en coopération avec le ministère de l’Economie et des Finances ;
5. Abroger la loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’Etat d’emprunter à la Banque de France et qui l’oblige à se financer de façon onéreuse auprès des banques privées et des marchés financiers internationaux;
6. Seule, ou avec d’autres pays, la France annonce officiellement qu’elle se dote d’une monnaie nationale, le Franc, et qu’elle quitte en conséquence la zone euro, afin de sortir de la crise mortelle qui l’affecte.
ΔInstantanément, l’euro perd le peu de crédibilité institutionnelle qui lui reste.
¬Au moment de la sortie :
Institutionnellement, « battre monnaie » est le privilège régalien d’une Nation et donc un retour à la souveraineté monétaire; cela implique qu’une ordonnance (Art. 38) de notre Constitution autorisera le gouvernement à agir dans l’urgence pour sauvegarder la stabilité.
7. Mettre en circulation les nouvelles pièces et billets de Franc et autoriser la double circulation avec l’Euro pendant 1 à 2 mois. Opération conduite sous la supervision de la Banque de France ;
8. Etablir de façon temporaire un contrôle des changes, levé, une fois la situation financière stabilisée ;
9. Au bout de 2 mois de double circulation, seul le Franc a cours légal en France ;
10. La parité fixée est la suivante : 1 euro = 1 franc avec un taux de change fixe et ajustable (si euro monnaie commune), pour maintenir au mieux le pouvoir d’achat.
Par conséquent :
Ü Le prix des biens de consommation ne changera pas pour éviter à nouveau un mouvement très inflationniste comme lors du passage du Franc à l’Euro. Ex: la baguette d’1 € passerait à 1 Franc et non à 6,57 F (en 10 ans, perte de 40 % de pouvoir d’achat !)
Ü Il n’est pas question de revenir au Franc «Pinay» soit 1 € = 6,57 F;
11. Désormais, la politique monétaire de la France est conduite conjointement par le ministre de l’Economie et des Finances ainsi que le gouverneur de la Banque de France, sous contrôle populaire, par une commission de surveillance parlementaire ;
Dans un premier temps, le Franc devrait paradoxalement se réévaluer de X % face au Dollar, à la Peseta, à la Drachme, à la Lire, à la Livre Sterling, etc.., compte tenu de l’état relatif (par rapport à la France) de décomposition des économies des pays de la zone euro (hors Allemagne) voire des USA. Grâce à notre politique économique et à la stabilité monétaire que nous allons rétablir au niveau domestique, nous serions dans un deuxième temps contraints de pratiquer une dévaluation compétitive maîtrisée (acte politique fort et positif pour le pays), tout comme les USA et la Chine la pratiquent actuellement.
Cette dévaluation prévisible de l’ordre de 20 à 25 % du Franc aurait plus d’avantages que d’inconvénients. Elle augmenterait certes de 20% la dette extérieure, souscrite en Euros (à condition que l’Euro existe encore !), soit 67% de la dette. Ce qui représente une augmentation de 10 points environ de dette par rapport au PIB, loin du tsunami parfois annoncé par les tenants de l’Euro. Ceci est sans compter bien entendu le
phénomène inflationniste inévitable dû au désordre monétaire mondial !
Surtout, cette dévaluation produirait des effets très positifs sur la dynamique de l’économie nationale, compensant largement la hausse provisoire de la dette : gains de compétitivité, soutien aux exportations. Parallèlement, nous allons grâce à la « déprivatisation de l’argent public » (fin de l’open market) – soit une « monétisation de
la dette » pour obtenir une capacité d’autofinancement allouée à l’économie réelle, par un dégagement d’excédents budgétaires – entamer aussi un mouvement de résorption de la dette plus rapidement, sans désastre social. Selon nos prévisions et avec notre modèle économique patriotique, il est possible de recouvrer l’équilibre budgétaire à partir de 2016 et de résorber une majorité du capital dette publique à l’horizon 2025. Cette politique monétaire était celle des trente glorieuses !
¬Après la sortie :
12. Un an après la sortie de l’euro, le ministère des Souverainetés publie un premier bilan de l’impact de cette décision sur l’économie française, son industrie, son commerce, le pouvoir d’achat et l’emploi. Le cas échéant et en fonction de l’évolution future du SMI, le Franc pourrait être adossé ultérieurement à un étalon monétaire polymétallique constitué d’un panier de monnaies et de métaux précieux (Or, argent platine, platinum..).
Avec la dislocation de la zone euro, la monnaie d’occupation est morte, alors vive le Franc !
Actualité > Election présidentielle 2012
Exclusif.
Sondage : Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle
J.Cl. | Publié le 05.03.2011, 13h42 | Mise à jour : 23h11
Coup de tonnerre sur la présidentielle ? Selon un sondage réalisé par l’institut Harris Interactive pour «le Parisien» -«Aujourd’hui en France» à paraître ce dimanche, Marine Le Pen arrive en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle avec 23%. Elle devance Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, crédités tous deux de 21%.
A. La mise en place de la monnaie unique s’est traduite par la vie chère
Cette hausse des prix, tous les Français l’ont constatée, et le sociologue Jean Viard l’a exposée
dans son livre « Du franc à l’euro, la vérité sur les prix » :
hausse de 23% du prix du croissant
hausse de 45% du prix du café au comptoir
hausse de 133% pour un kilo de pommes
Ce ne sont que quelques exemples.
Une monnaie nationale pilotée par une Banque de France et un ministère de l’Economie stratèges est, en effet, la condition d’une politique monétaire plus finement adaptée à nos besoins, une politique monétaire plus souple, plus intelligente, qui sera conduite pour lutter contre la crise, les délocalisations et le chômage.
Notons en effet que les pays européens qui ne sont pas entrés dans l’euro affichent des performances supérieures aux pays de la zone euro depuis dix ans :
croissance moyenne de 2,5% par an contre 1,3% pour les pays européens de la zone euro, chômage à 5,4% contre 8,6% chez nous, et déficit de 1,5% du PIB contre 2,6% en moyenne dans la zone euro (données Eurostat).
Dans la crise actuelle, c’est la zone euro qui connaît les résultats les plus mauvais, et la récession a été ici plus brutale et plus longue que partout ailleurs dans le monde.
Refusant de remettre en cause le dogme de l’euro, les pays de la zone euro se privent de l’arme monétaire comme variable d’ajustement face à la crise.
Ils choisissent dès lors de faire peser cet ajustement sur les dépenses budgétaires, c’est-àdire les dépenses sociales, les services publics, les salaires et les taxes, bref sur les peuples.
La Grèce et l’Irlande, pays les plus touchés par la crise de l’euro, l’ont déjà été par ce plan de l’Union européenne et du FMI.
Il se traduit là-bas par une montée fulgurante de la pauvreté, du chômage, et une chute du pouvoir d’achat. Les retraites sont en baisse, comme les salaires et les traitements des fonctionnaires. En Irlande par exemple, le SMIC vient de chuter de 11,5 % ! Sans que la situation d’ailleurs ne s’améliore sur le fond.
Il faut éviter ce saccage social, et choisir la voie du pragmpragmatisme, dessinée par nombre d’économistes soucieux du bien public. Cette voie, c’est celle de la sortie de l’euro et de la souveraineté monétaire, parce qu’il est toujours préférable d’anticiper plutôt que de subir.
Ce qui nous pend au nez :
UMP : un projet économique et social aux conséquences catastrophiques
Il me semble qu’il est préférable que la Banque de France ne soit pas indépendante de l’état français mais plutôt DEPENDANTE de l’état français.
Sinon elle dépendra de qui ? Des banquiers internationaux ?
Elle doit dépendre de l’état français et le servir.
Pour mieux comprendre le fondamental de cette proposition : Alors s’il faut passer par le FN pour commencer à se dégager de tout ça, pourquoi pas. Asselineau est contre le FN car ex collègue de C Pasquat, mais il semblerait juste dans son analyse, et cela est troublant… Pourquoi est-il si « juste » ???
Mais son parti est il me semble trop petit pour être prêt en 2012. Alors le FN… Cette proposition est fondamentale. C’est la base de notre prise de liberté si on « contrôle » le FN au pouvoir par des institutions populaires. Si l’Egypte peut contrôler son armée, et la Tunisie, on peut donc en tant que peuple français être le garant de la non déviance du FN… le temps qu’il nous prouve sont honéteté après 5 ans au pouvoir… C’est peut-être la solution… On y pense et on a peur car le FN a été diabolisé… Mais est-ce que ce n’est pas de la manipulation de la part des partis traditionnels ? marine à l’air « honète » et claire dans ses idées… et si elle voulait vraiment le » bien » du Peuple ? Ceci est il négatif ? On en a marre. On doit trouver une solutin et ce n’est pas la gouvernace mondiale qui va nous permettre de conserver nos racines et notre liberté autonome. On va vers » Un Monde Parfait » d’Aldous Auxlay… Bébés à la moulinettes et humains servants d’une élite mondiale au sommet d’une pyramide de « bobos » resingéisés !!!!. Voila ce qu nous attend si nous n’agissons pas. On est prévenu. je ne sais pas si j’ai raison. Cherchez vs aussi et formons notre opinion en se déliant des idées préconçues et de la manipulation millénaire de nos cerveaux… 2012 est un rendez-vous fondamental. Profitons-en. ne loupons pas le coche… C’est notre dernière chance et celle de nos enfant qu’on est complice de saborder si on ne fait rien . Un seul mot : RÉSISTANCE . Sortons l’ennemi de nos campagnes et retrouvons note beau pays pour en faire un beau « Paradis »…
Voir :
Le dernier jet de » l’argent dette » de Paul Grignon…
youtube.com
Et Cherchez des infos sur la loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’Etat d’emprunter à la Banque de France et qui l’oblige à se financer de façon onéreuse auprès des banques privées et des marchés financiers internationaux;
Voir ça aussi:
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
et ça sur le système mondial de gouvernement des peuples par les banksters et autres d »esclavagistes des paeuples » mondiaux…
dailymotion.com
( voir les 2 parties suivantes après chaque chapitre)
dailymotion.com
dailymotion.com
Cette excellente analyse de ASSELINEAU : en 5 parties :
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
dailymotion.com
et qui dirige tout ça :
youtube.com (partie 1)
youtube.com (partie 2)
etc.. ETC. Cherchez vous trouverez… et c’est encore pire que vs croyez…
Préparer une sortie intelligente et simple de l’euro, c’est le moyen pour notre patrie de renouer avec l’espérance, car dans la doctrine économique et politique du FN: une Nation = une monnaie.
Je regardais hier une emission tv qui consiste à donner l’idée aux gens d’aller chercher dans leur intérieur « matériel » quelques jolies pièces à vendre aux enchères.
Evidemment ces jolies pièces sont vendues à des prix dérisoires si l’on s’en refère aux prix pratiqués dans les grandes surfaces et magasins de luxe..Quand il s’agit d’acheter déco qui plus est sans grandes intérets puisque la création d’oeuvre unique devient une rareté hors cout..
Donc vous vendez par exemple un buste en porcelaine de Sèvre(un biscuit) signé d’un grand artiste pour 900 euros et vous allez acheter pour le même prix, un buste en résine moulé de la même figure.
Qu’elle est le but de cette émission pour débiles mentaux si ce n’est faire croire aux gens qu’en se débarrassant de leurs petits trésors ou vieilleries qui n’en sont pas, ils vont y gagner en palpant de l’euros et auront pour le cout réussi un tour de maître à savoir : vider leur intérieur pour remplir leur compte en banque.
Sans oublier la tendance à l’emission culinaire pour occuper l’esprit gourmand pendant que les assiettes sont de plus en plus petites…
Pour finir, la mode du poker qui fait croire que l’on va devenir riche par exemple en jouant sur internet et autres tripots.
Heureusement, question pour un champion est là pour réhausser le tout !
Les un après les autres les pays de la zone euro….s’effondrent:
LEAD 1 Le Portugal exhorte l’UE à répondre fermement à la crise
lundi 28 février 2011 17h25
par Sergio Goncalves
LISBONNE, 28 février (Reuters) – Le Portugal a exhorté lundi l’Union européenne à prendre des mesures plus fermes dans les semaines à venir pour protéger les économies périphériques des attaques du marché.
Le Portugal a prévenu qu’en l’absence de telles mesures, ses efforts de réforme économique seraient compromis.
« Il est temps de comprendre qu’il doit y avoir une réponse européenne à la crise (…). Cette réponse doit être européenne parce que c’est un problème systémique », a dit le Premier ministre José Socrates, lors d’une conférence organisée par Reuters et la radio locale TSF.
« La crise de la dette souveraine représente le plus important défi à relever depuis la création du projet européen », a-t-il ajouté.
Selon lui, « l’Europe ne sortira pas indemne de la crise. Soit elle connaîtra une avancée, soit elle régressera. »
Il s’est également engagé à ce que tout soit fait pour atteindre les objectifs de réduction du déficit public portugais, un effort qui est, a-t-il dit, un gage de la crédibilité du Portugal.
Son ministre des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, a lui aussi déclaré que le Portugal était prêt à réduire son déficit budgétaire et à mettre en place des réformes drastiques. Il a toutefois ajouté: »Si l’Europe ne prend pas les mesures nécessaires, je crains que tous ces efforts ne soient vains. »
Le Portugal est considéré comme le prochain pays de la zone euro qui aura recours à une aide internationale, après la Grèce et l’Irlande.
L’Allemagne semble toutefois réticente à approuver un renforcement ou une refonte du Fonds européen de stabilité financière (FESF) capable d’apaiser les investisseurs et de réduire la pression sur les pays périphériques de la zone euro.
OPPORTUNITES D’ACTION LORS DES SOMMETS DE MARS
Fernando Teixeira dos Santos a appelé l’UE à prendre des mesures claires et convaincantes pour créer des mécanismes de gestion de crise lors des deux sommets du mois prochain.
Carlos Costa, gouverneur de la Banque du Portugal et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a prévenu que les banques portugaises étaient très exposées en raison des déséquilibres entre crédits et dépôts, qui les ont rendu dépendantes des financements externes.
»Cela explique pourquoi le système bancaire portugais est devenu très exposé à la crise budgétaire souveraine. »
Le directeur de la BES, deuxième banque cotée du pays, a fait écho au ministre des Finances en critiquant l’indécision de l’UE concernant les mesures à engager pour combattre la crise.
« La correction des déséquilibres des finances publiques est en cours et essentielle pour l’économie portugaise afin de gagner le soutien des marchés », a dit Ricardo Espirito Santo Salgado.
Il a imputé le récent bond des rendements obligataires des pays périphériques de la zone euro aux atermoiements de l’UE.
Le coût de l’emprunt a nettement augmenté pour le Portugal au cours de l’année écoulée, et il stagne désormais près d’un plus haut record depuis la création de l’euro. Le rendement de l’obligation de référence à 10 ans PT10YT=TWEB était à près de 7,9% lundi.
(Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
fr.reuters.com
Source : La Tribune.fr – 15/02/2011 | 11:33
Dans un long entretien à La Tribune, Niall Ferguson, professeur d’histoire à l’université de Harvard, porte un regard pessimiste sur l’Europe. Il se dit certain que les mouvements populistes ont de beaux jours devant eux. Et il s’interroge sur les effets de la montée en puissance de la Chine.
Vous êtes l’un des premiers à avoir analysé la crise qui a touché l’économie mondiale à partir de 2007. Pouvons-nous dire que nous sommes aujourd’hui sortis de cette crise ?
Le monde a dû faire face une grande dépression. Heureusement, nous avons eu recours à des mesures fiscales et monétaires massives qui nous ont permis d’en atténuer les effets. Et aujourd’hui, après ces mesures de soutien excessives, nous avons la gueule de bois. Celle-ci prend la forme d’une crise de dette souveraine, qui s’étend chaque fois qu’un pays est attaqué par les marchés financiers, parce qu’il trop endetté. Est-ce que cet enchaînement va aller au-delà de la zone euro et traverser l’Atlantique ou prendre la direction du Japon ? J’en suis convaincu depuis un petit moment, parce que les déficits ou l’endettement de ces pays n’ont rien à envier à ceux que nous surnommons les Pigs, je veux parler du Portugal, de la Grèce, de l’Irlande ou de l’Espagne. Voilà pourquoi je m’attends à un changement significatif de la perception des investisseurs, sur l’aspect risqué des obligations japonaises ou américaines. Changement qui se traduirait par un mouvement à la hausse des taux d’intérêt nominaux, avec des conséquences très importantes pour ces pays. C’est le grand risque que court actuellement l’économie mondiale, étant donnée la taille des économies japonaise et américaine.
Lors du dernier World Economic Forum à Davos, de nombreux intervenants ont insisté sur l’écart croissant entre la bonne santé des économies émergentes et le marasme des pays industrialisés. Partagez-vous cette analyse?
Sur un plan historique la crise financière est un épiphénomène. Il s’agit d’un événement relativement discret qui intervient dans le contexte d’un déplacement massif du pouvoir économique de l’Occident vers l’Orient. En réalité, cette crise n’a fait qu’accélérer ce transfert, qui avait débuté bien avant 2007.
Est-ce que dans l’histoire, le monde a connu de tels transferts de pouvoir?
Si on regarde un peu plus d’un siècle en arrière, on a connu un phénomène comparable, lorsque les États-Unis et l’Allemagne ont pris le pas sur la Grande Bretagne dans le palmarès des puissances industrielles. Dans le premier cas, ce changement s’est fait en douceur, les Etats-Unis doublant la Grande Bretagne dans les années 1870, et cette dernière acceptant très bien sa relégation graduelle d’un statut de senior à celui de junior dans le cadre d’un partenariat anglo-américain. En revanche, dans le cas de l’Allemagne, même si ce pays avait des affinités culturelles avec la Grande Bretagne, le résultat a été un conflit désastreux. Aujourd’hui, lorsqu’on se penche sur la relation sino-américaine, on peut se poser des questions. Est-ce que le partenariat économique sino-américain va continuer à exister ? S’il devait disparaître, par quoi serait-il remplacé ? Par une simple compétition entre deux rivaux, ou par quelque chose de plus sérieux, voire par un conflit?
Quel est votre pronostic?
Je ne suis pas fondamentalement pessimiste et je ne crois pas que nous sommes à l’aube d’un nouveau type de guerre froide, ou qu’un jour éclateront de véritables guerres entre les États-Unis et la Chine. Ce n’est pas inévitable. Mais parallèlement, si l’on considère l’importance de la demande chinoise en matières première, demande qui va aller en s’amplifiant, et l’offre mondiale de ces ressources minières ou naturelles, il parait probable qu’une rivalité va s’instaurer entre les puissances occidentales et la Chine. Ce ne serait pas une surprenant, dans la mesure où la plupart des grands conflits de l’ère moderne ont eu pour enjeu des matières premières. Au XVIe et XVIIe, on s’est battu pour l’or et l’argent, au XVIIIe pour le sucre et les épices, au XIXe pour le charbon, au XXe siècle pour le pétrole…Voilà pourquoi je ne serais pas surpris de voir le partenariat sino-américain, qui remonte à 1972, prendre fin. Et je pense que nous assistons actuellement à sa désintégration.
Vous vous placez dans une perspective de long terme ?
Pas tant que ça. En fait, on entend déjà beaucoup de critiques chinoises sur la politique américaine. Quand j’étais à Pékin en novembre dernier, les Chinois ne cessaient de taper sur Ben Bernanke pour sa politique monétaire QE2. Sur le plan militaire, la visite à Pékin du Secrétaire à la défense Robert Gates en janvier a été marquée par des signaux très symboliques de la montée en puissance militaire de la Chine. Nous avons déjà des preuves que ce mariage prend l’eau. La réalité, c’est que ce qu’on appelle la Chinamérique se résumait à un mariage économique entre un épargnant et un dépensier et j’ai toujours pensé que des alliances de cette nature ne durent pas. Passé un certain point, il s’agit d’une amitié très illusoire. Et pour des raisons essentiellement économiques, on va surgir des frictions entre les deux puissances.
Au cours de la prochaine décennie, il est peu probable que ces tensions prennent un tour militaire mais sur le plan diplomatique, on voit déjà les Chinois entrain de se positionner dans la région Asie Pacifique. À Séoul par exemple, les Coréens reconnaissent que la Chine est déjà devenue la puissance dominante. Que c’est le pays avec lequel ils ne veulent pas avoir d’ennuis. Or Washington n’a pas encore pris la pleine mesure de ce changement. Sans doute parce qu’au cours de la dernière décennie, les administrations successives se sont surtout concentrées sur le Moyen Orient et les conflits en Irak et en Afghanistan. Mais au cours de la même période, la Chine a émergé si rapidement, qu’en termes de PIB calculé en parité de pouvoir d’achat, la Chine, en y incluant Taïwan et Hongkong a déjà atteint la taille des États-Unis. Et pourtant, les Américains sont toujours persuadés que le partenariat sino-américain est inscrit dans la durée. « Ils ont besoin de nous autant que nous avons besoin d’eux », expliquent les officiels américains. Mais ils se trompent : chaque année, la Chine a de moins en moins besoin des États-Unis. Inversement, les États-Unis ont de plus en plus besoin de la Chine.
La crise de la dette souveraine semble s’être calmée en Europe, et pourtant vous restez pessimiste. Pourquoi ?
Il y a déjà dix ans, j’avais annoncé que la zone euro serait une entité instable parce qu’une union monétaire sans une union fiscale n’est pas durable. Cette analyse a été validée par la crise. Actuellement, je crois que la situation reste très fragile, et peut aisément se résumer par une question : l’électeur chrétien-démocrate allemand est-il prêt à accepter un changement institutionnel conduisant à des transferts de revenus de l’Allemagne vers la périphérie de l’Europe? La réponse est non ! Jusqu’à la réunification du pays, il était admis que l’Allemagne était le financier du processus d’intégration européenne. Elle devait fournir la première contribution au budget européen : pour la génération d’Helmut Kohl, il s’agissait d’une sorte de réparation après la Deuxième Guerre Mondiale. Les nouvelles générations allemandes ne ressentent pas la même obligation. Ce qui pose un problème majeur, parce que s’il n’y a plus personne pour faire des chèques, le processus d’intégration européenne ne peut pas continuer. En fait, il pourrait même aller à rebours.
Donc le premier problème est cet obstacle politique, Angela Merkel ne peut pas ou ne veut pas expliquer aux citoyens allemands ordinaires pourquoi ils doivent continuer à financer ce processus. Il y aurait pourtant une réponse très simple : si les Allemands refusent de continuer à payer, les banques des Lander allemands vont couler. Car il ne s’agit pas d’une crise de la dette souveraine, mais d’une crise bancaire, dont l’épicentre se situe en Allemagne. Mais ce raisonnement échappe complètement à l’opinion allemande, qui pense qu’elle travaille dur et doit payer pour ses voisins paresseux.
Pourquoi dites-vous que la construction européenne peut même aller à rebours ?
Nous vivons une période de désintégration économique, qui est très profonde et structurelle. Si vous regardez les coûts unitaires du travail, depuis la création de la zone euro en 1999, vous constatez une divergence, et non une convergence, ce qui est très problématique. Dans la période précédente, on aurait résolu le problème avec des dévaluations dans les pays devenus trop chers. Aujourd’hui, le seul ajustement possible passerait par des réductions nominales de salaires aux travailleurs Grecs, Irlandais, Portugais ou Espagnols, ce qui semble très difficile.
Vous voyez un risque d’éclatement de la zone euro ?
Ce risque est réel et je pense que ce serait ... [message tronqué - 10000 caractères max]
Suite:
Vous voyez un risque d’éclatement de la zone euro ?
Ce risque est réel et je pense que ce serait une grande erreur de croire que simplement parce que l’Euro existe maintenant, il sera toujours là dans 10 ans. Le manque de volonté politique en Allemagne et la désintégration structurelle à l’œuvre dans la zone euro sont les deux facteurs qui rendent la survie à long terme de l’euro improbable. Parallèlement, du point de vue de Berlin, l’euro est un mal nécessaire, parce que sans lui, les Allemands auraient les mêmes problèmes que les Suisses avec leur monnaie trop forte. Le meilleur argument pour la survie de la zone euro est qu’elle sert très efficacement les intérêts de l’industrie allemande.
Vous voulez dire à cause de son taux de change ?
Exactement ! Rappelez-vous de la signification de la zone euro : il s’agit d’un accord qui donnait aux pays excessivement endettés comme la Belgique ou l’Italie les taux d’intérêt bas allemands, l’Allemagne bénéficiant en retour d’un taux de change plus faible. C’était ça, le deal ! Mais le problème aujourd’hui, est qu’en l’absence de transferts du centre vers la périphérie et sans une véritable intégration du marché du travail, le seul moyen de maintenir la zone euro dans sa forme actuelle passe par la déflation dans les pays périphériques. Ou alors, il faudrait que la Banque centrale européenne introduise des assouplissements quantitatifs, du type QE2 et se montre beaucoup plus agressive dans la monétisation de la dette…
Ca vous parait envisageable ?
La solution la plus simple pour résoudre la crise de la zone euro serait que Trichet se transforme en Bernanke, adopte le QE2 et achète des obligations, et affaiblisse un peu l’euro. Les chinois pourraient répondre favorablement à cela en achetant encore plus de la dette des Pigs. L’autre solution, plus dure, serait de demander aux Grecs ou aux Irlandais de transformer leur déficit de 10% du PIB en un excédent de 5% du PIB, et c’est impossible ! D’autant qu’il y a un facteur qu’il ne faut jamais sous estimer en période d’après crise: ce sont les conséquences politiques.
Jusqu’à présent, on est plutôt parvenu à les éviter…
Oui, mais il s’agit d’une combustion lente ! Les gens ont souvent du mal à réaliser que l’histoire ne se déroule pas au rythme d’un match de football. Les événements vont à leur rythme, mais déjà nous voyons dans de nombreux pays européens des tournants politiques majeurs, brisant de façon irréversible le consensus qui existait entre les chrétiens et sociaux démocrates depuis l’après-guerre. Je suis convaincu que le populisme va devenir de plus en plus puissant en Europe. Or il est difficile de croire que les populistes seront de vibrants défenseurs du projet européen, car leur fonds de commerce, c’est le nationalisme et la xénophobie.
Quand on regarde l’Histoire, quelle est la meilleure solution pour sortir d’une crise de la dette ? Et combien de temps cela peut prendre ?
Il y a bien eu un pays qui avait une dette dépassant 200% de son PIB, qui n’a pas fait défaut, et qui n’a pas connu l’inflation. Il s’agit de la Grande Bretagne après la bataille de Waterloo. Entre 1815 et 1914, la dette britannique a été réduite, grâce à une croissance forte, grâce à des excédents du budget primaire et grâce enfin à des taux d’intérêts bas. La Grande Bretagne pouvait, c’est vrai, compter sur deux avantages : la révolution industrielle et l’apport de son empire colonial. Malheureusement, c’est le seul cas que je connaisse. Et en dehors de cette exception, tous les pays ayant accumulé des dettes trop importantes au regard de leur PIB ont été conduits au défaut ou à l’inflation, selon que la dette était libellée dans leur propre monnaie ou dans une devise étrangère. Nous voyons donc bien ce qui risque de se passer : les pays qui ne peuvent pas imprimer de la monnaie vont faire défaut, comme l’Irlande, la Grèce et peut-être d’autres. Les autres, ceux qui peuvent créer de la monnaie, à commencer par les États-Unis, connaîtront l’inflation et des dépréciations monétaires. C’est aussi cela, la leçon de l’Histoire.
PORTRAIT
Niall Ferguson, un écossais à la fibre braudélienne
Niall Ferguson, professeur d’histoire à Harvard mais aussi auteur d’ouvrages historico-économiques et de documentaires pour la télévision et commentateur très recherché par les médias, fait rarement dans la sobriété. Le prochain livre de ce quadragénaire écossais diplômé d’Oxford, qui sortira en Grande Bretagne au mois de mars, s’intitule tout simplement « Civilization ». Un ouvrage que son auteur qualifie de « braudélien », en référence au célèbre historien français (1902-1985), et qui a pour ambition de décrypter les différents facteurs ayant permis l’essor et la domination de l’Occident sur le reste du monde pendant 5 siècles. Facteurs qui, ont diparu ou dont l’Occident n’a plus le monopole, analyse l’auteur.
Propos recueillis par Eric Chol et François Lenglet – 15/02/2011,
latribune.fr