On a l’habitude d’opposer le ciel et la terre.
Or, le ciel et la terre ne sont pas deux mondes opposés, ni même séparés : non seulement ils sont continuellement en relation, mais ce sont leurs échanges qui entretiennent la vie dans l’univers.
Le ciel et la terre… Ou prenons même plus concrètement le soleil et la terre : eux aussi, sans arrêt, ils font des échanges, mais nous n’en voyons qu’une partie, la plus matérielle : les rayons du soleil qui viennent jusqu’à nous ; nous ne voyons rien de tout ce qui monte aussi de la terre vers le soleil.
Pourtant quelques êtres particulièrement sensibles ont pu voir des entités descendre des régions supérieures pour travailler sur les êtres humains, les animaux, les pierres, puis repartir une fois leur travail achevé. Il existe sur ce sujet des récits extraordinairement poétiques.
Un jour, c’est toute l’humanité qui pourra contempler ces créatures qui vont et viennent entre la terre et le soleil, et même plus loin encore…
En effet, si l’on y songe bien, le « ciel », ça ne veut rien dire. On regarde en haut, mais dans l’univers il n’y a pas de haut ni de bas. Ce sont des hauts et des bas symboliques. Le soleil représente la divinité masculine (l’esprit) et la terre la divinité féminine (l’âme) matérialisés. Donc, avec un peu de bon sens, on ne peut pas imaginer qu’ils soient séparés. ils sont forcément connectés l’un à l’autre et en communication constante.
Dieu s’est scindé en deux, au début de la création, pour une raison qu’on ne connaît pas. La division aurait pu être différente, pas forcément hommes/femmes. On pourrait être hermaphrodites et tous porter des enfants, mais divisés d’une autre manière…, par exemple les actifs et les intuitifs, ou les créatifs et les gardiens de valeurs ancestrales, ou les stimulateurs et les méditatifs… Nos corps seraient reconnaissables, en fonction de notre rôle, comme le sont ceux des hommes et des femmes. Mais en aucune manière ils seraient à opposer. Quelle que soit la scission de départ, ils sont complémentaires et toujours destinés à maintenir l’équilibre.
Cette division sert à enrichir notre perception de nous-mêmes, telle une ouverture chirurgicale. Elle nous oblige à nous observer de l’intérieur car dans l’unité perpétuelle, tout cela est flou. Il nous aura fallu des siècles de questionnements, de drames, de batailles entre les sexes et entre personnes du même sexe, supprimer les races, pour enfin réaliser que nous sommes une même humanité. Nous avons exploité la division dans ses pires aspects. Pour le masculin : rapports de force, esprit de compétition, emprise de territoires, guerres… Pour l’aspect féminin : ruse, séduction, hypocrisie… Maintenant, nous devons retrouver le masculin et le féminin sacrés, œuvrer ensemble. L’un est le guide, le protecteur et le serviteur de l’autre, chacun à sa manière.
Et quand nous aurons retrouvé l’unité, ce sera avec une conscience extraordinairement accrue de qui nous sommes à l’intérieur, avec une vision claire et largement enrichie de notre être divin.