Taduction en Français de  »Chapter 1 of the Yoga Sutras: Concentration (Samadhi Pada) » extrait de :  »Yoga Sutras of Patanjali. The 196 Sutras »
Par Swami Jnaneshvara Bharati pour la traduction en Anglais
swamij.com

Chapitre 1 des Yoga Sutras : Concentration (Samadhi Pada)

Qu’est-ce que le Yoga ? (Yoga Sutras 1.1-1.4)

1.1 Maintenant, après avoir effectué une préparation préalable ainsi que d’autres pratiques durant la vie, l’étude et la pratique du yoga commence.

1.2 Le Yoga est le contrôle (Nirodhah, régulation, médiumnité, maîtrise, intégration, coordination, calme, silence, mise de côté) des modifications (shémas de pensée denses et subtils) du champs de l’esprit.

1.3 Ainsi, le voyant demeure en lui-même, reposant en sa Vraie Nature, laquelle est appelée Réalisation de Soi.

1.4 En d’autres temps, quand on n’est pas dans la réalisation de Soi, le voyant semble prendre la forme des modifications du champ de l’esprit, prenant l’identité de ces types de pensée.

Décoloration des pensées (Yoga Sutras 1.5-1.11)

1.5 Ces types de pensées grossières et subtiles (vrittis) décruent en cinq variétés lesquelles certaines sont colorées (klishta) et d’autres non-colorées (aklishta).

1.6 Les cinq variétés de pensées-types à témoigner sont : 1) Connaître correctement (pramana), 2) Connaissance incorrecte (viparyaya), 3) Fantaisie ou imagination (vikalpa), 4) L’objet de vacuité lequel est le sommeil profond (nidra), et 5) Souvenir ou mémoire (smriti).

1.7 De ces cinq, il y a trois façons d’acquérir la connaissance correcte (pramana): 1) perception, 2) inférence, et 3) témoignage ou communication verbale d’autrui qui a la connaissance

1.8 Une connaissance incorrecte ou une une illusion (viparyaya) est une fausse connaissance formée par la perception d’une chose comme étant autre que ce que celle-ci est réellement.

1.9 La fantaisie ou l’imagination (vikalpa) est une forme de pensée comportant expression verbale et connaissance mais pensée pour laquelle il n’existe tel objet ou réalité.

1.10 Le sommeil sans rêves (nidra) est une forme de pensée subtile laquelle comme son objet comporte une inertie, vide, absence ou refus des autres formes de pensées (vrittis).

1.11 Le souvenir ou la mémoire (smriti) est une modification mentale causée par la reproduction intérieure d’une impression antérieure d’un objet mais sans ajouter aucune des autres caractéristiques à partir d’autres sources.

Pratique et non attachement (Yoga Sutras 1.12-1.16)

1.12 Ces formes de pensées (vrittis) sont maîtrisées (nirodhah, régulées, coordonnées, contrôlées, apaisées, cessées) à travers la pratique (abhyasa) et le non-attachement (vairagya).

1.13 La pratique (abhyasa) veut dire choisir, appliquer l’effort et accomplir ces actions lesquelles apportent un état stable et tranquille (sthitau).

1.14 Lorsque la pratique est effectuée durant une longue période, sans interruption et avec une dévotion sincère, alors la pratique devient une fondation fermement enracinée, stable et solide.

1.15 Lorsque l’esprit perd le désir même pour les objets vus ou décrits dans une tradition ou dans des manuscrits, il acquiert un état d’absolu (vashikara) sans-désir lequel est appelé non-attachement (vairagya).

1.16 L’indifférence aux éléments les plus subtils, les principes constituants ou les qualités elles-mêmes (gunas), achevés à travers une connaissance de la nature de la pure conscience (purusha) est appelée le non-attachement suprême (paravairagya).

Types de concentrations (Yoga Sutras 1.17-1.18)

1.17 L’absorption profonde de l’attention sur un objet est de quatre sortes, 1) grossière (vitarka), 2) subtile (vichara), 3) félicité accompagnée (ananda) et 4) avec l’individualité (asmita), et est appelée samprajnata samadhi.

1.18 L’autre sorte de samadhi est l’asamprajnata samadhi, et n’a d’objet auquel l’attention est absorbée, en quoi seulement des impressions restent latentes; l’acquisition de ce statut est précédée par une pratique constante en laissant toutes les fluctuations grossières et subtiles de l’esprit s’éloigner vers le champs à partir duquel celles-ci sont survenues.

Efforts et engagement (Yoga Sutras 1.19-1.22)

1.19 Certains qui ont atteint de hauts niveaux (videhas) ou connaissent la nature non-manifestée (prakritilayas), sont entraînés dans la naissance en ce monde par leurs impressions latentes d’ignorance restantes, et arrivent à ces états de samadhi plus naturellement.

1.20 D’autres suivent une voie systématique quintuple de 1) certitude fidèle dans la voie, 2) orientation de l’énergie vers les pratiques, 3) mémoire répétée de la voie et du processus de l’apaisement de l’esprit, 4) s’exerçant dans la concentration profonde, et 5) la poursuite de la vraie connaissance, par laquelle le plus haut samadhi (asamprajnata samadhi) est atteint.

1.21 Ceux qui poursuivent leur pratiques avec énergie, intensité du sentiment et une ferme conviction réalisent en conséquence la concentration et les fruits plus rapidement, comparés à ceux de moyenne ou de moindre intensité.

1.22 Puisque les méthodes peuvent être appliquées de manières : lentes, intermédiaires ou rapides, même parmi ceux qui ont tel engagement et conviction, il y a des différences dans les rythmes de progrès, ayant pour résultat neuf degrés de pratique.

Le chemin direct via Aum (Yoga Sutras 1.23-1.29)

1.23 Dès un processus spécial de dévotion et de lâcher-prise en la source créatrice à partir de laquelle nous avons émergé (pranidhana d’ishvara), l’approche du samadhi est imminente.

1.24 Cette source créative (ishvara) est une conscience particulière (purusha) qui n’est pas affectée par les colorations (kleshas), les actions (karmas), ou les résultats de ces actions lesquelles se produisent lorsque des impressions latentes affectent et causent ces actions.

1.25 Dans cette pure conscience (ishvara) la semence de l’omniscience a atteint son développement le plus transcendant et ne peut être excédée.

1.26 A partir de cette conscience (ishvara) les instituteurs les plus anciens ont été éduqués, depuis lors, il n’est pas limité par la contrainte du temps.

1.27 Ce mot sacré désignant cette source créative est le son OM, appelé pranava.

1.28 Ce son est ressouvenu avec un sentiment profond pour la signification de ce que celui-ci représente.

1.29 A partir de cette souvenance vient la réalisation du Soi individuel et la suppression des obstacles.

Obstacles et solutions (Yoga Sutras 1.30-1.32)

1.30 Neuf sortes de distractions lesquelles sont des obstacles naturellement produits sur le chemin se présentent et sont : la maladie physique, la tendance de l’esprit à ne pas travailler efficacement, le doute ou l’indécision, le manque d’attention à poursuivre l’aptitude au Samadhi, la paresse de l’esprit et du corps, l’échec à maîtriser le désir des objets de ce monde, les hypothèses ou les pensées incorrectes, l’échec à atteindre les étapes de la pratique et l’instabilité à poursuivre un niveau de pratique une fois celui-ci atteint.

1.31 De ces obstacles, il y a quatre conséquences lesquelles aussi se produisent et celles-ci sont : souffrance physique ou mentale, 2) tristesse ou dépression, 3) agitation, tremblement ou anxiété et 4) irrégularités dans l’exhalation et l’inhalation du souffle.

1.32 Pour éviter ou agir face à ces neuf obstacles avec leurs quatre conséquences, la recommandation est de concentrer l’esprit, l’entraîner à la manière de se focaliser sur un principe ou un objet singulier.

Stabilisation et clarification de l’esprit (Yoga Sutras 1.33-1.39)

1.33 Au sein des relations, l’esprit devient purifié en cultivant les sentiments d’amitié envers ceux qui sont heureux, la compassion pour ceux qui souffrent, la bienveillance envers ceux qui sont vertueux et l’indifférence ou la neutralité envers ceux que nous percevons comme malveillants ou mauvais.

1.34 L’esprit est calmé aussi par la régulation de la respiration traitant particulièrement l’exhalation et l’apaisement naturel de la respiration lesquels proviennent d’une telle pratique.

1.35 La concentration intérieure sur le processus de l’expérience sensorielle, réalisée d’une manière qui conduit vers un sens de perception haut et subtil ; celle-ci conduit aussi vers la stabilité et la tranquillité de l’esprit.

1.36 Ou la concentration sur un état intérieur de lucidité et de luminosité indolore apporte aussi stabilité et tranquillité.

1.37 Ou en contemplant le fait d’avoir un esprit libre des désirs, l’esprit se trouve stabilisé et tranquille.

1.38 Ou en se focalisant sur la nature du flux à l’état de rêve ou la nature de l’état de sommeil sans rêves, l’esprit devient stabilisé et tranquille.

1.39 Ou en contemplant ou en se concentrant sur un objet quelconque ou principe qu’on peut aimer, ou sur celui qui a une aptitude, l’esprit devient stable et tranquille.

Résultats de la stabilisation de l’esprit (Yoga Sutras 1.40-1.51)

1.40 Lorsqu’à travers ces pratiques, l’esprit développe la puissance devenant stable sur la taille la plus infime d’un objet aussi bien que sur la plus large, alors l’esprit s’établit vraiment sous contrôle.

1.41 Lorsque les modifications de l’esprit sont devenues affaiblies, l’esprit devient comme un cristal transparent et peut facilement prendre ainsi les qualités d’un l’objet observé quel que soit celui-ci, que cet objet soit l’observateur, les moyens d’observer, ou un objet observé, dans un processus attirant toute l’attention appelé samapatti.

1.42 Une telle sorte d’absorption (samapatti) est celle en laquelle il y a une mixture de ces trois choses, un mot ou un nom allant avec l’objet, la signification ou l’identité de cet objet et la connaissance associée à cet objet ; cette absorption est connue comme étant savitarka samapatti (associée aux objets grossiers)

1.43 Lorsque la mémoire ou la réserve des modifications de l’esprit est purifiée, alors l’esprit semble être dénué de sa propre nature, et sur ce que celui-ci contemple, seulement l’objet semble briller de l’avant ; cette sorte d’absorption est connue comme étant nirvitarka samapatti.

1.44 De la même manière que ces absorptions opèrent avec les objets grossiers durant le savitarka samapatti, l’absorption des objets subtils opère aussi et est connue comme étant savichara et nirvichara samapatti.

1.45 L’avoir de tels objets subtils s’étend entièrement jusqu’au prakriti non-manifesté.

1.46 Ces quatre variétés d’absorption sont les seules variétés de concentrations (samadhi) lesquelles sont objectives et portent une semence d’un objet.

1.47 Lorsque l’on acquiert habileté à l’intérieur du flux calme du nirvichara, une pureté et luminosité sont développées dans l’instrument intérieur de l’esprit.

1.48 La connaissance expérimentale laquelle est acquise en cet état est l’une des sagesses essentielles et est remplie de vérité.

1.49 Cette connaissance est différente de la connaissance associée à un témoignage ou à travers une conclusion car cela s’apparente directement aux particularités de l’objet au lieu de ces mots ou autres concepts.

1.50 Ce type de connaissance lequel est abondant de vérité crée des impressions latentes dans le champs de l’esprit et ces nouvelles impressions tendent à réduire la formation des impressions latentes habituelles les moins utiles.

1.51 Même lorsque ces impressions latentes de la connaissance abondantes de vérité se retirent avec les autres impressions, alors il y a concentration sans objet.

Patanjali