Shri Nisargadatta Maharaj, né en Inde en 1897 et mort en 1981 est considéré comme un des plus grands Maîtres contemporain de l’Advaïta Vedanta.
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« Très peu de personnes en ce monde peuvent raisonner normalement. Il existe une terrible tendance à accepter tout ce qui est dit, tout ce qui est lu, accepter sans remettre en question. Seul celui qui est prêt à remettre en question, à penser par lui-même, trouvera la Vérité ! Pour connaître les courants de la rivière, celui qui veut la Vérité doit entrer dans l’eau. »
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« La rivière de la vie coule entre les rives de la souffrance et du plaisir. Il n’y a de problème que si le mental refuse de couler avec la vie et reste cloué aux rives. Ce que j’entends par couler avec la vie, c’est l’acceptation, laisser venir ce qui vient et laisser aller ce qui va. Ne désirez pas, n’ayez pas peur, observez le présent tel qu’il est, et quand il arrive, car vous n’êtes pas ce qui arrive, mais celui à qui ça arrive. Et au fond, vous n’êtes même pas l’observateur. Vous êtes la potentialité ultime dont la Conscience qui embrasse tout, est la manifestation et l’expression. »
Oh! lui alors je l’adore !!! et très belle vidéo ..oui,
« la naissance et la mort sont seulement des idées »
« je pleurais quand je suis né et je mourrais en riant …
Merci merci, merci !
Oui, c’est juste un peu dommage que le texte ne soit pas toujours bien lisible et défile parfois un peu vite. Tout en le savourant à nouveau, je l’ai donc retranscrit ci-dessous (avec le confinement j’ai tout mon temps !
La mort du point de vue Advaïta
Dédié à notre gourou, sa sainteté :
Swami Guru Devanand Saraswati Ji Maharaj
La vie n’est pas un long fleuve tranquille quand vous ne connaissez pas votre véritable essence qui, ne nait pas, ne vieillit pas et ne meurt pas.
L’objectif de la vie c’est se connaître soi-même.
Quand l’être humain s’identifie avec son nom et son corps; la souffrance et la peine profonde sont toujours présentes…
Pour se connaître, le soi (l’être) doit faire face à son opposé (l’égo).
Les désirs mènent à l’expérience.
L’expérience mène à la discrimination ( distinguer entre ce qui est
réel et ce qui ne l’est pas), au détachement et à la connaissance du
soi.
Ensuite, la connaissance du soi mène à l’illumination et grâce à celle-ci, le véritable Amour se manifeste.
Donc, il faut que vous vous connaissiez vous même pour comprendre vraiment ce qu’est l’Amour…
[b] Qu’est-ce que l’illumination tout compte fait ?
C’est savoir que vous êtes au-delà de la naissance et de la mort.
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En oubliant qui vous êtes et en vous imaginant vous même comme une créature mortelle, vous vous êtes créé une peine si profonde qu’il faut que vous vous réveilliez de ce rêve horrible.
Il y a une source incluse plus profonde que la vie elle-même.
Être un être vivant n’est pas l’état dernier;
[b] il y a quelque chose au-delà,
beaucoup plus merveilleux, qui n’est ni être ni ne
pas être, ni vivre ni ne pas vivre.
C’est un état de Conscience pure, au-delà des
restrictions de l’espace et du temps.
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Une fois qu’on abandonne l’illusion que le corps esprit est soi-même,
la mort perd son pouvoir terrifiant et devient une partie de la vie.
C’est l’ignorance de vous-même qui vous fait avoir peur.
Mais n’essayez pas de ne pas avoir peur, il faut plutôt que vous démolissiez le mur de l’ignorance.
Les gens ont peur de mourir en raison de qu’ils ne savent pas ce qu’est la mort…
Le gourou (Maître spirituel qui a obtenu l’illumination) est mort avant de sa mort puisqu’il n’avait pas de raison d’avoir peur.
Dès l’instant où vous connaissez votre être réel, vous n’avez plus jamais peur de rien…
Le bonheur d’être absolument libre est au-delà de toute description.
[b] Le Gourou Shri Nisargadatta Maharaj a dit :
Je n’ai pas été, je ne suis pas et je ne serai jamais un corps.
Pour moi c’est un fait ! [/b]
J’ai été aussi sous l’illusion d’être né, mais mon gourou m’a fait voir que la naissance et la mort sont seulement des idées.
La naissance est simplement l’idée : « j’ai un corps » et la mort : « j’ai perdu mon corps ».
[b] Cela dit, quand je sais que je ne suis pas un corps, le corps peut
être ici ou peut ne pas y être, il n’y a pas de différence.
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Le corps-esprit (mental) est comme une chambre : elle est ici, mais je n’ai pas besoin d’y vivre toujours.
[b] L’homme ordinaire a peur de mourir car il a peur du changement.
Quelqu’un qui a obtenu l’illumination n’a pas de peur
parce que son esprit (mental) est déjà mort.
Il ne pense pas : « Je vis », il sait « il y a de la vie » (la notion
de séparation (EGO) n’existe plus). En cela, il n’y a aucun changement
et aucune mort non plus. [/b]
[u] La mort apparaît comme un changement dans le temps et l’espace.
Où il n’y a ni temps ni espace, comment la mort peut-elle exister ? [/u]
Celui qui a obtenu l’illumination est déjà mort (au nom et au corps-esprit) donc, comment peut-il lui toucher sa perte (peut importe l’objet matériel) ?
Il faut préciser que le temps et l’espace existent seulement dans l’esprit (mental).
[b] Pour trouver quelque chose vous avez besoin de l’espace, pour trouver un évènement vous avez besoin de temps, mais, ce qui est intemporel et sans espace défie tout concept.
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L’Être (l’Absolu) fait que tout est possible, pendant que lui-même est au-delà de cette perception (espace temps).
Le mental ne peut pas connaître ce qui est au-delà du mental, mais, le mental est connu par l’être absolu.
Le Gourou ne connaît ni la naissance ni la mort; l’existence et la non existence sont la même chose pour lui.
La mort du mental (quand on contrôle le mental et qu’il n’y a aucune pensée involontaire) est la naissance du savoir et de la sagesse.
Je ne vois ni la mort comme une calamité ni ne me réjouis non plus de la naissance d’un(e) petit(e).
Le petit vient à l’affliction (la vie quand il y a identification avec le corps-esprit) tandis que la mort sort de l’affliction.
L’attachement à la vie est l’attachement à l’affliction. Nous aimons ce qui nous fait souffrir. C’est notre nature.
Pour moi, le moment de la mort sera un moment d’allégresse et de joie, sans crainte…
Je pleurais quand je suis né et mourrai en riant !
Alors, est-ce que pour vivre une vie spirituelle je dois abandonner toute idée de vivre une vie active ?
Pas du tout ! Il y aura un mariage, des enfants, vous devrez aussi gagner de l’argent pour entretenir votre famille; tout cela aura lieu dans le cours naturel des choses qui arrivent puisque le destin (karma) doit s’accomplir; vous le passerez sans résistance en vivant les évènements comme ils arrivent, vous serez attentif et consciencieux, à la fois dans les petites choses comme dans les grandes.
Mais l’attitude générale sera un détachement affectueux, une énorme bonne volonté sans expectative de rétribution, et un don constant sans demande.
Dans le mariage, vous n’êtes ni le mari ni la femme, mais l’Amour entre les deux; vous êtes la clarté et la bonté qui rendent tout ordonné et réjouissant.
Grâce à la méditation votre conscience est élevée à une dimension plus haute d’où vous voyez tout beaucoup plus clairement et avec plus d’intensité donc, vous vous rendez compte que la personne que vous êtes devenu avec la naissance et qui cessera d’être avec la mort, est temporaire et fausse…
Vous n’êtes pas la personne sensuelle, émotionnelle et intellectuelle qui est emprisonné par des désirs et des craintes.
Il faudrait que vous découvriez votre être réel.
[b] Qui suis-je ? C’est la question fondamentale de toute philosophie et psychologie, il faudrait que vous entriez dans elle profondément…
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Je Vais Toujours Être Avec Vous !
**** Livre audio : « Je Suis » youtube.com