Quand on observe les humains, même les plus cultivés, les plus lettrés, on constate souvent qu’ils restent entièrement plongés dans la prose : ils sont froids, figés, on ne sent aucune chaleur, aucune poésie en eux, leur visage est terne. La poésie est abandonnée aux poètes qui l’écrivent.

Même si, de temps en temps, les gens lisent un peu quelques vers, la vie qu’ils mènent n’est pas poétique. C’est pourquoi, désormais, l’art nouveau sera d’apprendre à vivre jour et nuit dans la poésie, c’est-à-dire à être chaleureux, expressif, vivant.

Et c’est à ce moment-là qu’on commencera à les aimer. Les humains sont extraordinaires : ils veulent qu’on les aime, mais ils restent glacés, fermés, ternes, prosaïques.

Eh bien, non, on ne peut pas être aimé quand on est antipathique. Pour être aimé on doit apprendre à vivre cette vie poétique grâce à laquelle on apportera aux autres la chaleur et la lumière.

Omraam Mikhaël Aïvanhov