Au-delà de toute identification, une vérité absolue

Quelle peut bien être cette vérité, qui est au-delà de toute vérité ? Pourtant cette vérité est, et rien ne peut remettre en cause cette vérité, ce serait nier ce qui est à l’origine de tout ce qui est. Pourtant cette vérité se trouve en tout, dans tout ce qui est, contribue à tout, sans cette vérité il ne peut y avoir de réalité possible, d’expérience, d’apprentissage, d’interaction de quoi que ce soit. Pourtant, cette vérité est la plus grande manifestation qui soit, se manifestant dans toutes les dimensions, dans tout ce qui constitue une réalité, un univers, un monde, une vie quelconque, qui en même temps accompagne tout, où rien n’est laissé au hasard. Il n’y a pas de plus grande intelligence, une intelligence absolue, qui pourtant change continuellement, se manifestant dans tout ce qui est une réalité toujours renouvelée, ne connaissant pas de fin, qui renaît de sa propre destruction, une renaissance éternelle dans l’éternel présent. Le temps, l’espace et les dimensions ne sont que les témoins de cette renaissance éternelle, puisque rien n’est fixé, rien ne peut empêcher cette renaissance. Quelle que soit la vie éphémère, elle ne peut pas s’y souscrire, car la vie n’est que lumière, qui à travers le temps, l’espace et les dimensions, ne fait que projeter l’illusion parfaite d’une certaine réalité, où la vie éphémère laisse la forme prendre le dessus, qui abandonne cette forme pour une renaissance, suivant le flux incessant lié aux expériences et aux apprentissages de ce qui est éphémère au détriment de ce qui ne l’est pas.

Cela peut paraître complètement fou, de réaliser que tout est l’œuvre de l’intelligence absolue de la Vie Éternelle, où tout joue un rôle d’une telle perfection, que rien ne peut être si parfait, que rien n’est laissé au hasard, que tout est juste, que tout a sa raison d’être, quelle que soit la vie éphémère, quelle que soit son expérience, son apprentissage avec la réalité qui est la sienne, tout a un but. On peut se demander le pourquoi et le comment de ce but, mais la réponse est plus simple qu’il n’y paraît. L’être humain est tellement identifié à ce qu’il vit à travers ce qui lui sert d’ancrage dans ce monde, qu’il oublie que dans d’autres réalités, d’autres univers, il n’y a pas que les petites intempéries, les catastrophes planétaires, la destruction des étoiles, les naissances d’étoiles, qui dépassent toute compréhension. Nous pouvons imaginer que si cela arrivait avec notre soleil, qu’arriverait-il à ce monde ? Il n’aurait même pas le temps d’y penser, qu’il vivrait une renaissance, tout en préservant ce qui ne change jamais, ce qui ne peut être modifié. Combien de personnes passent leur vie entière à rester identifiées à des choses qui n’ont pas d’importance, à des choses insignifiantes, à des biens matériels, à des croyances, des concepts, des peurs, au lieu de réaliser que le plus important est avant tout, ce qui nous rend éternels de ce qui ne l’est pas. Apprécier l’expérience de la vie, réaliser notre potentiel infini, que tout contribue à révéler la plus grande vérité qui soit, que nous sommes victimes de nos croyances, de nos identifications, de notre ignorance, puisque nous voyons ce monde, cet univers de dimensions, de formes et de voiles à travers l’expérience humaine, à travers son histoire, à travers son expérience de vie. Qu’avons-nous appris de l’origine de l’homme dans ce monde ?

On peut dire qu’il a apporté le plus grand ego qui soit, mais en même temps il a apporté cette vérité absolue, où l’homme a pu transcender l’ego, se dépouiller de toute identification, pour se libérer de cette ignorance et faire face à ce qui s’en vient. En tout cas, l’homme ne peut pas continuer à vivre dans l’ignorance, à agir sans en payer les conséquences de ses actes. On peut essayer de rejeter la faute sur une minorité d’êtres humains, qui ne sont pas moins responsables que tous les êtres humains, qui se sont contentés de suivre les traces de leur histoire. Le fait de suivre cette voie a-t-il permis à certains de se libérer du passé, de mettre fin à l’ignorance ? De comprendre l’inexplicable, le pourquoi et le comment, de tous les malentendus, de se libérer du chaos interne et externe, de toutes les peurs, qui sont les conséquences de toutes ces expériences et apprentissages à toutes les identifications avec l’éphémère.

Tout ce temps passé à croire en la vie éphémère, à croire en toutes les réalités, en toutes les dimensions, en d’autres plans de conscience, à croire en l’immortalité, à croire en quelque chose de plus grand, d’inaccessible, comme si pour y parvenir il fallait vivre des vies et des vies pour le toucher. Et que cette vérité absolue a toujours été présente, pour tout accompagner, pour tout accueillir, pour tout accepter, pour tout respecter, quelle que soit l’expérience et l’apprentissage, toujours dans sa justesse, dans sa raison d’être, dans sa perfection pour révéler ce qui n’est pas perceptible à celui qui est dans l’identification, pour vivre l’expérience et l’apprentissage de l’éphémère. Dans ce monde où la grande majorité des gens se laisse prendre au jeu de l’éphémère, du temps, de l’espace et de ce qui se manifeste, ce qui fait peur, ce qui pour certains reste sans voix. Et pas pour celui qui sait, qui pour une raison inconnue n’a pas essayé de comprendre le pourquoi, ni le comment de ce dépouillement, que sa seule raison est de mettre fin à l’histoire, celle de l’ego, celle de l’excès, de mettre fin à ce chaos interne et externe. Elle vient sans demander aucune invitation, sans aucune réserve, elle se fait entendre, comme un voleur qui sait ce qu’il doit faire pour que cette vérité soit révélée, à celui qui est prêt à l’entendre, à être dépouillé même si cela doit être éprouvant, que cela apporte une grande souffrance, à être dans le brouillard sans savoir où est la porte de sortie. Consumé par le feu sacré de l’amour absolu, il n’y a rien de plus beau et en même temps de plus éprouvant, un dépouillement total de l’éphémère, au vide absolu, pour vivre cette paix indescriptible, ainsi que ce silence, cette joie et cet amour incommensurable, rien de plus auquel s’accrocher, pas plus de temps, pas plus d’espace, pas plus de dimension, que l’éternel présent libre de tout ce qui est éphémère. N’étant en même temps rien du tout, la Vie Éternelle, le Présent Éternel consumant tout par le feu sacré de l’amour, tout ce qui est éphémère.

Pour ceux qui ont peur, rien ne peut altérer ce que nous sommes de toute éternité, ce qui est, n’est que votre attachement à l’éphémère, qui n’est que l’expérience et l’apprentissage de ce qu’est l’éphémère, qui n’a rien à voir avec le réel, la révélation de cette vérité absolue, où tout est Vie Éternelle, lumière, paix, joie et amour absolu dans l’Éternel Présent. Que vous en soyez conscient ou non n’a aucune importance, rien ne sera épargné, tous vivront ce dépouillement.

Par Régis Raphaël Violette

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)