Pire que ça, les gouvernements sont à la source de tous nos problèmes. Pour étayer cette affirmation, nous allons l’examiner sous plusieurs angles. J’aimerais que vos commentaires nous éclairent l’utilité des gouvernements, je suis à peu près sûr d’en démontrer la futilité. Et vous aussi vous le pourrez, d’ailleurs, si vous vous êtes débarrassés des œillères qui servent à se coaguler sur le J.T. de Pujadas.

Politiques de défense

Ce point en sous-tend bien sûr un autre : la guerre. Réfléchissons deux minutes. Est-ce que ce sont les peuples qui veulent se faire la guerre ?
Est-ce que les Allemands en voulaient personnellement aux Polonais, Belges, Français, etc. ?
Pour aller plus loin, est-ce que les Hutus en voulaient personnellement aux Tutsis ? Certainement pas. Ce sont les colonisateurs allemands puis belges avec la bénédiction de la Société des Nations qui ont instauré une division qui a débouché, presque un siècle plus tard, sur ce que l’on sait. Ces colonisateurs n’étaient au final qu’une excroissance des gouvernements de l’époque.

Les gouvernements – dites-moi si je me trompe – sont à l’origine de tous les conflits dans le monde depuis des lustres. Conflits d’intérêts, territoriaux, etc. qui finissent en bain de sang.
Trouvez-moi un exemple de guerre qui vienne des peuples eux-mêmes sans avoir été guidés par des gouvernements. Vous aurez du mal.

Même la Palestine est pitoyable avec ses deux branches (Hamas et Fatah) qui ne peuvent pas se voir en peinture. Vous me direz, on ajoute là une couche de religion car les origines du Hamas sont des musulmans intégristes vouant Israël aux gémonies (qui d’ailleurs n’est pas en reste pour ce qui est des maux du Moyen-Orient, mais ceci serait trop long à développer ici).

Bref, prouvez-moi que les politiques de défense servent à quelque chose ? A part pomper une quantité astronomique de fric qui du même coup n’ira pas dans le social, la recherche (utile…), l’éducation et j’en passe, ça sert surtout à des fins de petits groupes Touti Rikiki mais avec un Supa-Powa comme disait ma grand-mère qui était un sacré boute-en-train.

Orientations politiques socio-économiques

En cherchant bien, on pourrait trouver une utilité aux gouvernements dans ce domaine. Malheureusement, comme il existe un décalage énorme entre ce que pensent les politiques et la réalité, il sont le plus souvent à côté de la plaque. Pas toujours intentionnellement – faut pas voir le mal où il n’est pas – mais plutôt par ignorance. Exemple, les technocrates qui pondent lois et décrets n’ont pas à faire vivre une famille avec 2000 euros par mois. Ça me rappelle cette expérience d’un ministre britannique dont j’ai oublié le nom qui a voulu vivre comme tout le monde pendant un mois (avec un salaire de base). Il a tenu une semaine…

Pour ce qui est de l’économie et de la finance, par contre, ils s’y entendent très bien pour engraisser les déjà-gras, mais ceci n’est pas un scoop. Leur gestion désastreuse de la crise financière de 2008/09 est à l’image de leur désintérêt total du bien commun. Et celle qui se profile pour septembre/octobre ne me donnera pas tort. On pourrait, en se faisant l’avocat du Diable, prétendre qu’ils croyaient bien faire et que c’est uniquement la faute aux méchants banquiers. Ce serait autant se foutre du monde que de croire que les F16 américains n’ont pas réussi à décoller un certain 11 septembre pour intercepter les détournements…

Encore une fois les gouvernements ne servent à rien. Pire, ils ont favorisé l’implantation du système financier qui existe aujourd’hui et qui fait, par exemple, qu’un État ne peut frapper monnaie sans l’aval de la Banque Centrale Européenne. Ou que des agences de notation sorties de nulle part fassent la pluie et le beau temps dans les économies des États. Mais bon, ça ne va pas durer, je vous parie ma chemise (faudra que je la repasse…) que d’ici la fin de l’année, la drachme grecque, le deutsch mark et quelques autres auront repris du service (pas pour les mêmes raisons, certes).

Gestion du quotidien

Un bel exemple nous vient de Belgique, qui vit depuis deux ans un état sans gouvernement. Et bien figurez-vous que les Belges n’ont pas du tout l’air pressés que ça change. Pourquoi ? Pour le moment, finies les éternelles dissensions entre partis pour voter la couleur du papier peint ou le nombre de traits au sol sur un passage piéton. Il reste juste un premier ministre qui gère les « affaires courantes » et finalement, ça se passe plutôt bien.
Dans la gestion du quotidien, les gouvernements successifs (notamment français) ont largement démontré leur incompétence, en défaisant ce que le prédécesseur à fait et en le refaisant six mois plus tard sous un autre nom.

Pourquoi avoir besoin d’un gouvernement ?

Un élément de réponse se trouve dans la fainéantise de nos concitoyens. Ils signent des chèques en blancs aux élus et s’en vont voir ailleurs. Ils reviennent tous les 5 ans (ou autre ça dépend des mandats) pour revoter pour le même ou un autre. Pendant tout ce temps, les politiques font à peu près ce qu’ils veulent.
La majorité des gens vont vous bêler que sans gouvernement ce serait le chaos. Je crains fort qu’ils ne découvrent un peu tard « qu’avec » un gouvernement ça va swinguer dix fois plus, et sous peu. Quelques-uns sont en voie de se réveiller, prions qu’ils se mettent au plus tôt un seau d’eau dans la figure pour accélérer le processus.

Conclusion

Non seulement les gouvernements ne servent à rien mais en plus ils sont extrêmement dangereux. Un gouvernement ça commence par un cinglé – ou une bande de cinglés – qui décident de prendre le pouvoir. Suivent alors comme des moutons la majorité des décérébrés habitant cette belle planète (ils sont un peu comme les bits informatiques, ils savent dire oui ou non, point barre).

Et c’est ainsi que naissent les dictatures, celles auréolées du mot « Démocratie » étant sûrement les plus fourbes. Parfois, heureusement, les « cinglés » s’appellent Gandhi, Martin Luther King, … Mais ceux-là finissent souvent mal, avec du plomb dans l’aile.
Mais se passer des gouvernements, c’est aussi vouloir s’investir dans la vie de la cité, et non d’attendre les bras croisés la prochaine fin d’investiture et de râler devant sa télé ou au bistrot parce que ci ou parce que ça.

On pourrait imaginer des structures politiques horizontales, un peu comme l’Agora grecque (dommage qu’ils n’aient pas été au bout de leurs idées en libérant les esclaves…). Des structures représentatives de tout le monde, de tous ceux qui veulent y participer, en tous cas. On a été capables d’aller sur la lune, ce serait bien triste de ne pas arriver à imaginer une agora digne de ce nom, au lieu de passer son temps devant le télé.

La seule chose qui doit nous motiver tient en un terme : efficacité. Toujours se poser la question :
On a un problème, comment le résoudre vite et bien ? (si pas vite, en tous cas bien ;).

Ça changera des hommes politiques qui se tournent le doigt dans le nombril parce que la seule chose qui les intéresse c’est de conserver leur poste et d’en convoiter d’autres à l’issue de leur mandat. Donc de ne pas froisser la masse des bits (déjà vu un bit froissé ? C’est un bug…).

Quand les humains cesseront de se pourrir la vie avec le fric et le pouvoir, il neigera de la cocaïne. (Lao Tseu)

Didier