La grande parade de l’illusion de la vie

Avant d’être, on est ce vide absolu où tout est lumière, paix, joie et silence, il ne peut y avoir de plus grande unité, où rien ne peut être altéré, un éternel présent. Cette lumière éternelle d’amour absolu, de paix, de joie et de silence se manifeste en tant qu’être, créant ainsi cette manifestation, lui donnant la vie, la réalité illusoire en son éternel présent, c’est le rêve éphémère où tout se manifeste dans la même parade, un présent qui constitue le temps, les dimensions où tout est quantique. Imaginons un instant être à nouveau un enfant assistant pour la première fois à un défilé. Que ressent l’enfant qui voit passer ce grand défilé, cette grande panoplie de couleurs où les majorettes dansent au son de la fanfare, où de grandes structures de formes différentes roulent en annonçant leurs couleurs, révélant leur message, en compagnie de clowns, de géants marchant sur des échasses, de nains, d’animaux, ou les éléphants et autres animaux défilent vêtus d’ornements. Il y a de tout, de quoi émerveiller l’enfant qui ne sait pas où porter son regard, alors qu’il y a tant de diversités. Et l’enfant rêve de faire partie du défilé, pour être dans l’action, pour transmettre un message, pour partager sa joie, se faire aimer de la foule, il doit apprendre à se faire remarquer de tous ceux qui regardent passer le défilé, pour cela il doit suivre une discipline, cela demande des efforts, car le plus simple est de regarder passer le défilé.

Tout ce qui apparaît sur l’écran du temps, dimensionnel et quantique, représente cette grande parade qui se déroule dans ce présent éphémère dans le présent éternel. En vivant cette expérience d’être dans cette parade. Nous ne sommes pas seulement l’enfant qui regarde la parade, nous sommes dans la parade qui manifeste ce que nous sommes venus révéler à tous ceux qui regardent ce qu’est la vie dans ce présent éphémère. Nous oublions que nous ne sommes rien de cette manifestation, de cette parade, de ce présent qui se déroule sur l’écran de l’éternel présent. Nous nous laissons prendre au jeu, en prenant notre place dans ce défilé, pour être ce que nous croyons et pensons être, pour faire notre spectacle à tous ceux qui sont là pour le voir, et en même temps être spectateur de ce qui se passe, de tous ces figurantes et figurants, où chacun exprime sa vérité d’être, qui peut être perçue ou non comme une cacophonie ou quelque chose d’extraordinaire, qui n’a pas d’égal, une œuvre colossale, où tous les figurants méritent un oscar pour leurs si grandes performances, où tout est juste, où tout a sa raison d’être, où tout est à sa place, où tout est le rêve de l’être, en la vie éphémère.

C’est-à-dire que « l’être » est la manifestation de ce grand défilé de la vie, des formes et des voiles, représentant le présent éphémère dans le présent éternel. Peu importe ce qui se manifeste comme performance en tant qu’être, tout est illusion car la vérité est toute autre. Quand nous réalisons que nous sommes cet enfant, cette lumière éternelle qui rêve de tout explorer, de tout apprendre dans l’éternel présent, à créer un présent éphémère, à être en même temps celui qui assiste, qui anime, qui accompagne, qui accueille, qui accepte, qui respecte et aime tout dans ce qu’il y a de plus grand, l’amour absolu. En étant celui qui joue, celui qui a quelque chose à révéler, celui qui se révèle dans un seul but, à réaliser qu’il est le concepteur, le créateur, l’architecte, l’intelligence absolue de la lumière de cet éphémère présent dans l’éternel présent.

N’est-ce pas merveilleux d’être tout à la fois, tout en n’étant rien de tout cela ? Puisque nous sommes la lumière éternelle dans l’éternel présent qui, dans la création de notre rêve, a tout créé, a tout vécu, a tout orchestré, ce présent éphémère qui représente la plus grande parade qui soit, où tout est ininterrompu dans le temps, dans les dimensions et dans le quantum, donnant l’impression que tout est réel, alors que ce n’est qu’un rêve. Tout dans le rêve éphémère est le même rêveur, peu importe qui nous sommes, peu importe ce que nous croyons et pensons être, il n’y a que la lumière éternelle en l’éternel présent, et ce en quoi nous croyons n’est que la présence de l’être dans le rêve, qui devient un. Celui ou celle qui se libère, qui réalise, qui vit le dépouillement de l’être, face à ce qu’il est, consumé par le feu de l’amour absolu, faisant face au vide absolu, retrouve l’innocence de l’enfant aimant, réalisant que tout est lumière, paix, joie, silence et amour, qu’il n’y a rien à juger dans ce rêve, où tout est éphémère présent, ce grand défilé de la vie où tout est la magistrale performance de l’intelligence absolue de la lumière.

Avant de juger quelqu’un ou quelque chose, prenons le temps, tout est un rêve, il n’y a que la lumière, la paix, l’amour, la joie et le silence, tout ce qui se manifeste, qui défile sur la parade de l’illusion de la vie. Il n’y a que la manifestation de ce que nous sommes en tant qu’être, qui se révèle à travers toutes ces représentations, la perfection en tout. Ce qui est jugé, c’est la performance qui a sa raison d’être comme pour toute performance, sans cela il ne peut y avoir de révélation de ce que l’on est de ce que l’on n’est pas. Que l’amour soit et quelle que soit notre performance et prestation, c’est le travail parfait de l’intelligence absolue de la lumière et si nous ne sommes pas capables d’accompagner, d’accueillir, d’accepter, de respecter et d’aimer tout dans l’amour absolu c’est parce que nous restons identifiés à notre être, alors que ce n’est qu’un rêve et que nous en sommes la source éternelle, la lumière éternelle en l’éternel présent consumant tout par le feu sacré de l’amour.

N’oublions pas que le présent éphémère, représente le défilé de la vie où tout est illusion, ne pas le réaliser c’est vivre le moment présent selon ce que nous croyons et pensons, en oubliant ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Par Régis Raphaël Violette

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)