Un fort tremblement de terre, de magnitude 7,3 selon l’institut américain de géophysique USGS, s’est produit dimanche après-midi dans l’est de la Turquie, faisant, ont annoncé les autorités turques, des dégâts considérables et des morts. Le centre sismologique turc prédit entre 500 et 1.000 morts.

« Le séisme a été très fortement ressenti à Van (ville de 380.000 habitants, ndlr) et dans ses environs, provoquant, selon les premières informations, des dégâts et des pertes en vies humaines », a indiqué la direction des situations d’urgence, un organisme officiel à Ankara, sans préciser le nombre des morts.

Des personnes sont ensevelies sous les décombres, soulignent à cet égard les médias.

Plusieurs dizaines de maisons et d’autres bâtiments se sont effondrés à la suite du séisme dans la province orientale de Van, proche de la frontière iranienne et peuplée majoritairement de Kurdes, à plus de 1.200 km à l’est de la capitale Ankara, a rapporté l’agence de presse Anatolie.

Elle a précisé que 50 personnes avaient été hospitalisées dans la cité de Van, où, d’après les autorités locales, l’aéroport civil reste opérationnel. Les chaînes de télévision avaient affirmé qu’il avait subi des dégâts et avait été fermé.

L’épicentre du tremblement de terre de magnitude 7,3 qui s’est produit à 10H41 GMT, se trouvait à 19 kilomètres au nord-est de Van et à une profondeur de 7,2 kilomètres, a fait savoir aux Etats-Unis l’USGS, la référence en matière de séismes.

L’une des répliques, survenue un quart d’heure plus tard, à 10H56 GMT et dont l’épicentre a également été localisé à 19 kilomètres au nord-est de cette agglomération, a eu une magnitude de 5,6, selon l’USGS.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui se trouvait à Istanbul au moment du séisme devait partir sans délai pour Van avec plusieurs ministres, dont celui de la Santé, a annoncé la chaîne privée de télévision NTV.

« Certains bâtiments ont subi des dommages (…) La secousse a provoqué une grande panique », a dit le maire de Van, Bekir Kaya, sur NTV.

En général, c’est dans les villages reculés où les maisons sont faites de pisé qu’il y a le plus de dégâts.

Le maire a souligné que le réseau téléphonique de sa ville avait été fortement endommagé.

Le tremblement de terre, ressenti dans les provinces avoisinantes, ainsi qu’en Iran, a entraîné un important mouvement de panique. Les premières images diffusées montraient des habitants en train de fuir dans le désordre leurs habitations et au moins deux bâtiments de plusieurs étages détruits.

Le Croissant Rouge s’est mobilisé et a commencé à envoyer des tentes et des secouristes dans la zone sinistrée. « C’est un puissant séisme qui peut faire des ravages », a souligné le président de cette organisation caritative, Lutfi Akan.

L’armée devait aussi dépêcher des secouristes.

Un séisme de cette force est d’autant plus susceptible de provoquer de substantiels dégâts en Turquie que de nombreux logements ont été construits sans que les normes établies ne soient entièrement respectées, ont averti les sismologues cités par les chaînes de télévision.

La Turquie, qui est traversée par plusieurs failles, notamment dans l’est et le nord-ouest, connaît de fréquents tremblements de terre.

Deux forts séismes dans les régions très peuplées et industrialisées du nord-ouest y avaient fait environ 20.000 morts, en août et novembre 1999, et les experts s’accordent sur le fait que la région d’Istanbul est sous la menace d’une telle catastrophe naturelle.

En 1976, un tremblement de terre avait fait plus de 3.800 morts à Caldiran, dans la province de Van.

(source AFP)

Afp