1 * ARUNACHALA ! Certes Tu déracines l’ égo de ceux qui méditent sur Toi dans leur coeur , Ô ARUNACHALA !

2 * Puissions-nous Toi et moi être un et inséparables comme Alagu et Sundara , Ô ARUNACHALA !

3 * Entrant chez moi et m’ attirant ( chez Toi ) , pourquoi m’ as-Tu gardé prisonnier dans la caverne de Ton coeur , Ô ARUNACHALA !

4 * Etait-ce donc pour Ton plaisir ou par égard pour moi que Tu m’ as conquis ? Si maintenant Tu me renvoies , le monde Te blâmera , Ô ARUNACHALA !

5 * Evite ce blâme ! Pourquoi T’ es-Tu donc rappelé à moi ? Et comment pourrais-je Te quitter maintenant , Ô ARUNACHALA !

6 * Toi qui en bonté dépasses de loin notre propre mère , est-ce donc là Ta toute tendresse , Ô ARUNACHALA !

7 * Siège fermement dans mon mental , de peur qu’il ne T’ élude , Ô ARUNACHALA !

8 * Dévoile Ta beauté , pour que le mental volage Te voie à jamais et qu’il repose en paix , Ô ARUNACHALA !

9 * Après m’avoir enlevé , si maintenant Tu ne m’ embrasses pas , Ta conduite est-elle chevaleresque , Ô ARUNACHALA !

10 * Te sied-il de dormir ainsi quand je suis outragé par les autres , Ô ARUNACHALA !

11 * Même quand les cinq sens font irruption sur moi , n’ es-Tu pas toujours dans mon coeur , Ô ARUNACHALA !

12 * Tu es UN sans second ; qui donc oserait T’ éluder et entrer ? Ce n’est qu’un de Tes artifices , Ô ARUNACHALA !

13 * Symbole de la monosyllabe OM sans rival et sans pareil ! Qui peut Te comprendre , Ô ARUNACHALA !

14 * En tant que MERE UNIVERSELLE , c’est Ton devoir de dispenser Ta Grâce et de me sauver , Ô ARUNACHALA !

15 * Qui peut jamais Te trouver ? Tu es l’oeil de l’oeil et Tu vois sans yeux , Ô ARUNACHALA !

16 * Comme un aimant attire le fer , en le magnétisant et le tenant serré , fais , Toi , de même pour moi , Ô ARUNACHALA !

17 * MONTAGNE immuable baignant dans une Mer de Grâce , aie pitié de moi je T’en prie , Ô ARUNACHALA !

18 * Gemme ardent , brillant dans toutes les directions , je T’en prie , brûle mes impuretés , Ô ARUNACHALA !

19 * Brille en tant que mon Guru , me libérant des fautes et me rendant digne de TA Grâce , Ô ARUNACHALA !

20 * Sauve-moi des pièges cruels des femmes fascinantes et honore-moi de l’union avec Toi , Ô ARUNACHALA !

21 * Malgré mes supplications , Tu es insensible et Tu ne condescends pas . Dis-moi :  » Ne crains pas !  » , je T’ en prie , Ô ARUNACHALA !

22 * Non sollicité Tu donnes ; telle est Ta renommée impérissable . Ne démens pas Ton Nom , Ô ARUNACHALA !

23 * Doux fruit au creux de mes mains , que je sois fou d’ extase , ivre de la BEATITUDE de Ton ESSENCE , Ô ARUNACHALA !

24 * O, Toi qui est célébré comme le Dèvorateur de Tes adorateurs , comment puis-je survivre après T’ avoir embrassé , Ô ARUNACHALA !

25 * Toi , inaffecté par la colère ! Quel crime m’a désigné à ton courroux , Ô ARUNACHALA !

26 * Glorieuse MONTAGNE d’ AMOUR , célébrée par Gautama , conduis – moi de Ton regard gracieux , Ô ARUNACHALA !

27 * Soleil éblouissant qui inonde tout l’univers dans Tes rayons , à Ta Lumière , ouvre le lotus de mon coeur , je T’en prie , Ô ARUNACHALA !

28 * Que moi , Ta proie , je me rende à Toi , et sois consumé , et qu’ ainsi j’ obtienne la PAIX , Ô ARUNACHALA !

29 * O LUNE de GRÂCE , de Tes frais rayons en guise de mains , ouvre en moi l’ orifice ambrosiaque et que mon coeur se réjouisse , Ô ARUNACHALA !

30 * Déchire ces robes , expose-moi nu , puis enrobe-moi de Ton AMOUR , Ô ARUNACHALA !

ARUNACHALA SHIVA , ARUNACHALA SHIVA ,

ARUNACHALA SHIVA , ARUNACHALA ,

ARUNACHALA SHIVA , ARUNACHALA SHIVA ,

ARUNACHALA SHIVA , ARUNACHALA …

Poème-prière que Sri Ramana composa en demandant au Seigneur de guérir sa mère, non seulement de sa fièvre mais de la maladie de l’ignorance, de l’illusion, en lui accordant la lumière de la connaissance salvatrice, de l’unité de son âme avec le divin, la délivrant ainsi de la tyrannie du karma. On dit que c’est la seule prière connue qu’il est jamais faite pour influencer le cours des évènements.

Ô Seigneur, rocher de mon refuge
Qui guérit les malades de la réincarnation
Il t’appartient de guérir ma mère de ses fièvres.
Ô Dieu qui a triomphé de la mort,
Imprime la trace de ton pas.
Dans le coeur de lotus de celle qui m’a porté
Pour qu’elle se réfugie à ton pied de lotus,
Et protège la de la mort.
Qu’est ce donc la mort regardée de très près ?
Arunachala ! Flamme vivante de la connaissance,
Enveloppe ma mère de ta lumière
Et fait qu’elle soit une avec toi !
A quoi sert alors la crémation ?
Arunachala ! Toi qui dissipe l’illusion
Pourquoi tardes-tu à délivrer ma mère de son délire ?
Quel autre que toi pourrait veiller comme une mère
Sur celui qui a cherché refuge en toi,
Et l’arracher à la tyrannie du Karma ?

La prière fût exaucée

Ramana Maharshi