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Que penser de tous ces prédicateurs décrivant et mesurant l’avenir par des éventualités, des possibilités, des probabilités, qui, bien souvent ne concernent que des cataclysmes, des révolutions, des transfigurations…?
L’être humain ayant perdu sa confiance, sans bien en saisir le pouvoir, attend de ces diverses sources des indices pour faire les meilleurs choix, ne pas boire la tasse, et ainsi conserver le peu de pouvoirs qu’il croit posséder. Il va les définir comme étant son maximum et même les revoir à la baisse dès qu’une de ces estimations sur l’avenir le décourage un peu plus d’apprécier les temps actuels comme une opportunité d’épanouissement.

Que nous proposent ces prêtes et oracle des temples du savoir par leurs découvertes?

On pourrait en expliquer les bases, les rudiments scolaires de compréhension logique et mentale, mais toutes ces sources ont cela en commun qu’elles sont le produit d’individus qui nous parlent uniquement d’eux-mêmes. Par le mental, conscient ou non, ils ont projeté leur esprit et échafaudé une construction logique de la forme que pourrait prendre l’avenir, maitrisant des outils qui leur permettent cette qualité de connexion d’avec des dimensions plus subtiles de leur être, où nous coexistons d’ailleurs peut être d’une manière plus unie, non définis comme des individus différents mais comme un tout homogène.
Pour ceux qui œuvrent seuls (radiesthésiste, channeling, cartomancien, NDE, etc…) les « informations » qu’ils semblent ramener d’un ailleurs ne sont pas faite pour être comprises individuellement par quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Dans tous ces instants de révélation, il n’y a jamais personne d’autre que l’individu, conscient ou non, discutant avec d’autres dimensions de lui-même. (je ne parle pas de gens se mettant en relation avec le passé, mais de ceux cherchant l’avenir)
J’affirme donc là qu’aucun de ces « visionnaires » ne voit l’avenir du monde, de notre vie à tous, mais uniquement un de ceux potentiels, résultant d’une discussion de lui-à-lui.

Pourquoi, étrangement, aucune catastrophe apocalyptique annoncée n’est encore survenue de façon vraiment globale ?
L’exercice de ces personnes « sondant » l’avenir nous enseigne que l’on a manifestement un pouvoir de projection. A ceux-ci on donnera peut-être plus de force en les croyant, mais c’est bien là une compétence que nous avons tous et que nous exploitons d’ailleurs en permanence.
La nuance se trouvera dans la polarité de nos projections. Une personne heureuse, ou inspirée d’un événement heureux, projettera pour le reste de sa journée, semaine, mois, etc… des attentes, de l’espoir et de la confiance ; bref de ce qu’elle aurait plaisir à vivre. Le dépressif ou celui qui vient d’assister ou participer à un événement malheureux lourd ou ennuyeux, aura quant à lui plutôt des projections peu optimistes et moins d’espoir et d’attentes de l’avenir.
Toutes ces projections forment ce que l’on peut appeler l’ensemble des « potentiels d’avenir ».
Schématiquement on peut imaginer que, lors du passage à l’acte et au choix, nous ne faisons en fait qu’actualiser un de ses potentiels partagé par tous avec les éléments du moment créant ainsi ce qui nous arrive. Il convient ici de rappeler que tous les choix, de quelque importance qu’ils soient, ont un impact sur l’ensemble, tout comme chaque goutte d’eau, même n’étant visible dans le verre, participe à donner un volume précis, et que quelques gouttes de sirop suffisent à lui donner un gout remarquable.

La clé de voute de cet exposé réside dans le fait que la Vie, dans son essence la plus générale, n’a pour seul et unique but que d’évoluer et évoluer toujours plus.
On le voit sur la frise chronologique de l’univers mais aussi dans l’humus de nos sous-bois, partout, la vie évolue sans cesse, se complexifiant pour attendre un état plus élevé qui lui est encore inconnu. C’est même sa seule raison d’être.
L’être humain n’échappe pas à cette loi, bien que notre libre arbitre et notre conscience rendent son évidence moins palpable; pour nous, cette envie indéfectible d’évoluer se manifeste le plus souvent au dépend, justement, de notre conscience : nos actions n’ayant pour dessein que notre évolution, et ce, même malgré nous.
Donc, ces potentiels d’avenir que nous actualisons en permanence, sans en être forcément conscients, doivent être comme sélectionnés par une certaine logique (le chaos de l’illogisme n’étant pas de ce monde) et il apparait, à la vue de ce qui arrive, que nous choisissons toujours selon la loi naturelle de l’évolution.

Pourquoi les catastrophes prédites n’adviennent alors pas ? Simplement par ce que cela n’a aucun intérêt pour notre évolution! Sinon, nous les actualiserions par la somme de nos actes quotidiens.
Pour exemple, la perte de confiance en nos économies de marcher, monnaies, politiciens et autres potentiels actualisés mal vécus, n’ont-ils pas pour SEUL intérêt de nous faire évoluer, de nous rendre plus libres, plus conscients, plus autonomes et en même temps plus liés les uns aux autres ?

Ce sont des lois qu’il est bon de ne pas regarder à la lumières des seules émotions. On y verrait en effet que souffrances et échecs là où il n’y a qu’opportunités et redécouverte de notre souveraineté individuelle, alors que tels sont les outils nécessaires à notre évolution d’êtres humains.
N’oubliez pas que nous sommes la quintessence de ce que la nature a mis des millions d’années à produire : des être évolutifs et maître de leur destin.

Comprenant alors que nous n’actualisons dans notre vie que ce qui sert à notre évolution personnelle il devient évident que produire des potentiels utiles à notre propre évolution à venir est un de nos premier et plus grand pouvoir, et que se préoccuper d’éventuelles catastrophes revient à perdre l’opportunité de nous réaliser.

Alcidejet