Par Lori Ann le 15 avril 2012

Je me souviens d’une époque où m’asseoir pour écrire était une corvée. Peu importait que j’ai choisi cette profession et que j’ai passé des années à affiner avec zèle des phrases convaincantes pour les journaux et les magazines. Ou que j’ai eu plusieurs ouvrages non publiés d’amour-haine, des manuscrits de livres qui m’avaient, à un moment donné, entraînée dans une sorte de fièvre créative. Tout cela avait la saveur d’un marathon, une sorte d’engagement graveleux à voir quelque chose par le biais d’une ligne d’arrivée punitive.

Puis un jour, il y a six mois, ma relation à l’écriture a changé. Maintenant, sans prévenir, je suis devenue une sprinteuse, une muse conduisant le char du maniement des mots, une langue de pute glorieuse et le consort d’un démon qui-dit-tout, un besoin de confession urgent qui insiste pour être intimement public dans des blogs, des livres et des émissions de radio. Si j’avais su que l’illumination signifiait inviter le monde dans tous les coins et recoins de mon cœur, j’aurais peut-être hésité. À l’heure actuelle, c’est un peu trop tard pour dire non merci à la rivière journalistique qui coule à travers moi, cela reviendrait à ériger une digue de castor pour ralentir les chutes Niagara.Lire la suite

Lori-ann Traduite Par Christine