Sathya Saï Baba et le sexe

De Ram Das Awle

(Traduction de Tom Alunas / tomtom333)

Copyright 2001, cet article peut être téléchargé, reproduit et distribué gratuitement à condition que la source soit clairement attribuée

Vous trouverez un glossaire de sanskrit en fin d’article

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Chers ami(e)s en Dieu,

Depuis quelques années, certaines personnes ont prétendu que Sathya Saï Baba avait été impliqué dans des contacts sexuels de différentes sortes avec certains de ses disciples. Ces allégations ont pris de l’importance sur internet créant une avalanche de doute pour de nombreux dévots de Saï Baba tout autour du globe.

Américain de naissance, j’ai été un disciple de Saï depuis quatre années et demie, passant le plus clair de mon temps dans, ou proche de l’ashram de Sathya Saï Baba en Inde. Avant d’être arrivé à Lui*, j’ai passé cinq ans dans l’ashram d’un autre grand maître : Ammachi ( Mata Amritanandamayi), puis un an à Tiruvannamalai près de l’ashram de Ramana Maharshi pour pratiquer intensément la méditation, la recherche intérieure et d’autres formes de sadhana. 

Je crois avoir quelques perspectives intéressantes à vous divulguer que le Seigneur semble m’inviter à vous faire partager.

Et d’abord, à savoir qu’il y a de la vérité dans des points de vue différents, voire souvent opposés.

*[la majuscule indique la réalisation d’un Maître, sa Divinité]

Pour commencer je crois que Saï Baba est un avatar, une incarnation complète de Dieu — « La plus puissante incarnation de Dieu qui ne soit jamais venue sur Terre » — (pour citer Anandamoyi Ma en parlant de Saï Baba).

Et, de ce que j’ai lu et entendu, je suis amené à penser que certaines de ces allégations au sujet de Lui sont probablement vraies : il m’apparait possible qu’Il ait eu occasionnellement des relations sexuelles et intimes avec certains de ses dévots. Et Dieu m’a donné la grâce d’être capable de voir que ces deux idées ne sont pas nécessairement en contradiction, et vous invite à explorer cette possibilité avec moi.

Mais d’abord, laissez moi brièvement présenter ma première assertion qui est que Sathya Saï est une incarnation divine. En plus de Anandamoyi Ma, de nombreux saints réalisés ont attesté que Sathya Saï est un avatar. Ces maitres inclus : Paramahansa Yogananda, Sri Aurobindo, Ammachi (Mata Amritanandamayi), Mother Krishnabai, Swami Satchidananda (of Kerala), Yogi Ramsuratkumar, Shiva Balayogi, Maître El Moya, Maître Maitreya. (Vous trouverez plus d’indices à ce sujet dans l’article à venir « Qui est Saï Baba ? »). Ces saints sont plongés dans l’omniscience, l’omniprésente superconscience universelle et savent profondément, exactement de quoi ils parlent.



Saï Baba en tant qu’Avatar

Plusieurs prophéties sur parchemin — des prédictions d’événements futurs écrites par des anciens sages — assurent que Sathya Saï Baba est la seconde incarnation d’une triple incarnation divine. (Ces prophéties peuvent être trouvées dans le livre de Bhrigu, les Shuka Nadis et les Agastya Nadis, qui sont toujours aujourd’hui consultables à divers endroits en Inde).
D’après ces sages (et Baba lui-même), dans sa précédente incarnation Il était appelé Shirdi Saï Baba, un grand maître qui peut être présenté comme le saint le plus révéré dans l’Inde d’aujourd’hui.
Shirdi Saï Baba a quitté son corps huit ans avant la naissance de Sathya Saï Baba, et ce dernier a prévenu qu’il reviendrait huit ans après avoir quitté son corps sur terre, et sous une nouvelle forme. Dans cette nouvelle incarnation Il serait connu comme étant Prema Saï Baba, et qu’il compléterait le travail divin qu’il avait commencé avec Shirdi Saï.
Alors que Shirdi Saï Baba fut présenté comme l’incarnation de Shiva, Sathya Saï Baba est dit avoir incarné la Shiva Shakti toutes deux ensembles, le père céleste et la mère divine en une forme, et qu’il possédait les seize qualités d’un Poornavatar, c’est-à-dire une incarnation rare et complète de Dieu.

(En accord avec les écrits, le dernier Poornavatar était le seigneur Khrisna, qui vécut approximativement 5 300 ans plus tôt)

Il y a aussi une prophétie donnée par Mohammed, le fondateur de l’Islam qui décrit le « grand Maître » et le « Maître du monde » qui reviendrait dans le futur. La description élaborée par Mohammed coïncide avec Saï Baba dans ses moindres détails.

Des dizaines de livres souvent écrits par des scientifiques occidentaux, débordent des histoires des miracles de Saï Baba — résurrection de mort, innombrables guérisons, apparitions physiques miraculeuses dans de nombreux endroits tous autour du globe , transport de dévot sur de longue distance à travers sa pièce d’interview, manifestation de n’importe quel objet qu’il souhaitait, connaissance des moindres pensées de ses disciples, etc. — En fait, il semble qu’il n’y avait rien qu’il ne pouvait faire.

De plus, bien que les siddhis (pouvoirs surnaturels) des yogis ordinaires, qui sont réapprovisionnés par une constante sadhana, les miracles de Saï Baba se sont déversés dans un flot continu durant soixante sans, apparemment sans effort spécial de sa part quelques soit les circonstances. Clairement, Il était bien plus qu’un simple « yogi », avec une multiplication des miracles et ce sur une très longue période de temps, et cela indique la signature d’un Avatar.

Dès le premier jour où je suis arrivé à son ashram, j’ai eu la certitude intime que Saï Baba était omniprésent en toute chose, omniscient, et une incarnation parfaite de l’amour, ainsi qu’une source continuelle de grâce et de sagesse divine. Pour simplifier, une pleine incarnation de Dieu Lui-même.

Une nuit, après qu’il annonça qu’ils allaient venir, j’ai vu des centaines de milliers d’anges voler au-dessus de son ashram… Comme je suis un le chercheur spirituel dévoué, mes expériences intimes m’ont continuellement indiqué que Baba est un Avatar et un gourou parfait.
Après avoir passé dix années en Inde, et avoir eut des contacts directs et personnels avec de nombreux saints, dès la première fois où j’ai vu Saï Baba, je n’ai eu immédiatement et simplement plus aucun doute de ce qu’Il était exactement, et de ce qu’il prétendait être : Dieu.

Donc, quand j’ai entendu les premières allégations de ces contacts sexuels avec des disciples, mon esprit moulina ainsi : « Comment cela est-il possible ? N’est-il pas une incarnation Divine ? Aurais-je été dupé ??? » J’ai combattu très fort en moi pour comprendre, priant out les jours, et peu à peu ma vision c’est éclaircie… Puis j’ai pensé que peut être ce que j’avais compris, pourrait être utile à d’autres.



Le plus efficace des traitements

D’abord laissez-moi partager avec vous deux ou trois messages que Baba me donna intérieurement au sujet de cette affaire :

En réponse à mes prières urgentes durant le darshan de Baba, un jour, alors qu’il marchait non loin, j’ai soudainement entendu une récitation claire et cristalline que voici :

Si tu pouvais voir les vies passées et les actions passées
des âmes avec lesquelles j’ai interagi de cette façon,
avec leurs obstacles mentaux variés
et leurs relations antérieures avec Dieu,
tu comprendrais que ce que j’ai fait avec eux est parfait.
Et si tu pouvais voir l’extraordinaire bénéfice spirituel
qui en résultera pour leurs âmes dans leurs progressions
du fait du résultat de leurs contacts intimes avec Moi,
tu serais honteux de tes doutes !

« Ok » je répondis, « C’est clair. Peut-être que je peux comprendre ça… Mais j’ai entendu d’autres histoires, et peu importe ce que ma raison me dit, mes tripes sont définitivement orientées vers des doutes à la Thomas. »

Quelques jours plus tard, alors que j’étais étendu dans ma chambre plein de confusion, j’entendis à nouveau la voix de Baba raisonner en moi :

Sache que quelque-soit ce que je fais avec mes disciples
c’est toujours la plus formidable médecine pour leurs âmes,
et le don et une grâce qui ne peut être évaluée.
Mes actions sont toujours une expression parfaite de l’amour Divin
puisque c’est ce que Je suis.

« D’accord ! Je veux te croire Baba. Tu m’as assez montré que tu es effectivement Divin…  Mais toujours mon esprit hésite. J’ai besoin de comprendre ! Pourquoi toi Baba — un Être omniprésent et tout puissant avec toutes tes facultés miraculeuses — voudrais-tu interagir sexuellement avec quelqu’un, alors que tu es au-delà du désir ?! »

La réponse de Baba sortit du bleu ciel de ma conscience :

Oui, excepté le seul désir pour lequel j’ai pris naissance : vous libérer de votre karma et de vos obstacles mentaux, et vous emmener à la réalisation Divine.

Et soudainement une lumière se fit en moi comme une aurore, et des réponses commencèrent à m’être données encore et encore :

Les traditions tantriques

Pour commencer, au contraire des religions occidentales, les hindous, bouddhistes et taoïstes ont toujours fait une place pour ce qui est connu comme « la voie tantrique de la main gauche », qui inclue une utilisation directe de la stimulation sexuelle, et la divinisation et la redirection de cette énergie dans un but d’évolution spirituelle. Ces pratiques tendent à briser les idées du mental qui partage le sacré du profane, unissant ainsi la sexualité à la spiritualité — en opposition aux voies spirituelles plus orthodoxes, qui tendent à approfondir la séparation entre ces deux aspects de la psyché.

Pour cette raison, le tantra est un chemin efficace, offrant des possibilités de transformations rapides de la conscience. Il y a de nombreux sadhaks dans des traditions orientales variées, qui aujourd’hui pratiquent «  le tantra de la main gauche » comme leur première sadhana, et il y a de nombreux enseignements de sagesse qui soutiennent ces pratiques comme des voies légitimes de réalisation du Soi.

En tant qu’Avatar omniscient, Saï Baba est le maître de toutes les pratiques et voies spirituelles, et Il connait exactement comment éveiller chacun de nous de notre sommeil profond vers l’éveil de notre Moi qui pénètre tout. Son utilisation de techniques tantriques avec certaines individualités est donc pleinement légitime, soutenu par des enseignements orientaux, cela est sans aucun doute une extraordinaire bénédiction pour les personnes concernées.

Malheureusement les religions occidentales semblent prospérer en exacerbant la scission entre la sexualité et le Divin, et je crois que cela rend difficile pour les occidentaux, influencés par les peintures immaculées de la vierge Marie emportée par des Chérubins dans les nuages, de comprendre ce travail tantrique de Baba. Dans la plupart des religions traditionnelles de l’« Ouest », Dieu est haut au paradis, et le sexe est le chemin de l’enfer, et les deux semblent impossibles à réunir. Dans de nombreuses écritures, une répression pesante — avec une lourde dose de culpabilité – semble être la technique subtile recommandée pour entrer au paradis.

Mais la répression ne marche pas — à l’extrême elle rend les personnes torturées par les désirs, ou juste torturées ! Il n’est pas alors étonnant que tant de nos prêtres et ministères aient le sida, et que tant de personnes dans notre culture soient frustrées, ou complètement obsédés, ou engluées dans la culpabilité au sujet du sexe.

Il me semble qu’à travers ce travail tantrique sur certaines personnes, Saï Baba nous invite à une possibilité de soin de nous même à ce sujet, comme un pas essentiel vers notre évolution Divine.

L’éveil de la kundalini

On a dit de Baba qu’il avait parfois manifesté une huile spéciale durant des interviews, et qu’il l’avait enduite sur les testicules et le périnée d’un homme. J’ai entendu dire que la plupart de ces personnes n’ont pas ressenti cela comme un acte sexuel, en fait de nombreux ont instantanément atteins des expériences intérieures d’expansion de conscience.

Sathya Saï Baba fit cette onction à un de mes amis, qui m’a dit qu’à ce moment il reçut un énorme influx d’énergie sacré qui monta de la base de sa colonne vertébrale au sommet de sa tête, le laissant dans un état d’extase vertigineuse qui dura des heures ! Plus important , je cite un passage d’une de ses lettres : « Quand je sortis de la pièce des entretiens, j’ai ressenti que toute la honte que j’avais envers la sexualité m’avait quitté… Ce fut un ÉNORME soin. » Je pense aussi que c’est un pas très important pour la réalisation de notre Soi.

D’après un article publié par la fondation de la kundalini pour la réalisation du Soi (New-Delhi) [1], la principale raison pour un gourou de toucher les parties génitales d’un disciple est d’éveiller la Kundalini, la puissance divine latente des êtres humains qui se trouve basée à la base de la colonne vertébrale, et qui reste à l’état dormant à moins que l’on ne l’éveille par des pratiques spirituelles.

Un bref extrait de cet article :

« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un homme de Dieu touche le périnée d’un dévot » :

1 – Trouble psychologique. Si un nerf subtil (le nœud Granthi) près du chakra Muladhara est coincé, la kundalini ne peut pas s’élever. Cela cause habituellement des troubles psychologiques chez les individus. Dans de tels cas le gourou, et seulement un gourou béni par cette puissance, touchera le périnée pour permettre à la Kundalini de bouger… Cette pratique de travail sur le périnée fut aussi utilisée par les taoïstes qui pratiquer des massages à cet endroit.

2 – Initiation. Il y a trois plans physiques et niveaux de consciences que le gourou touche pour éveiller la kundalini du disciple : l’ajna chakra entre les sourcils, l’anahata chakra prêt du cœur, et le muladhara chakra proche des organes sexuels.

Par cette seule information, il semble que n’importe quel contact sexuel que Baba ait pu avoir avec ses dévots, ait été en fait une bénédiction majeure donnée pour éveiller la puissance spirituelle de ces âmes. Qui pourrait dire que cela est « mal » ? Certainement qu’appeler cela de la « molestation » est de la perversité en pensée.

Cependant les allégations contre Baba impliquaient plus qu’une touche occasionnelle des testicules. Quelques hommes ont clamé qu’ils ont eu des relations sexuelles variées dans la pièce des entretiens. Bien que cela soit possible, il est possible aussi que ce soit des fausses accusations faites par des personnes jalouses qui n’avaient pas obtenu ce qu’elle voulut de « leurs gourous ».

Mais allons pour le mieux et admettons que ces allégations soient vraies. Comment les comprendre ?



L’allégement du karma sexuel

Une des raisons légitimes pour un contact sexuel entre un maître et son disciple est l’allégement du karma sexuel de ses précédentes incarnations — et je crois qu’il s’agit probablement des raisons sous-jacentes pour la plupart des travaux tantriques de Baba. De nombreuses âmes sur cette planète ont de profonds dysfonctionnements et perversions cachés dans leurs corps subtils en raison de l’utilisation inappropriée des énergies sexuelles dans la réalité de leurs incarnations humaines, créant ainsi des obstacles douloureux à leurs bonheurs et à leurs évolutions spirituelles. En tant qu’incarnation de Dieu, Baba sait exactement comment évacuer ces irritations, qui sans cela pourrait brûler et s’aigrir pour des éons, pour ces âmes. Et parfois, la meilleure façon d’extraire une épine est d’utiliser une autre épine pour l’enlever, et c’est ensemble qu’elles peuvent alors être évacuées.

J’aime à penser que l’incarnation de Dieu sur Terre pourrait être un peu comme un brillant docteur marchant dans une clinique remplie de patients qui ont souffert d’affections affreuses pendant de nombreuses années par manque de traitement approprié.
Sathya Saï Baba nous connait parfaitement, y compris nos actions passées durant les derniers siècles ; Il connait exactement nos maladies, et aussi parfaitement comment les soigner. Le docteur Divin n’hésitera pas alors à pratiquer de la chirurgie pour sauver une vie, même si le patient ne la souhaite pas, parce que le docteur sait exactement ce dont il a besoin, et sait ce que le malade ignore. Et même si, après une opération réussie, le patient condamne le docteur pour un « abus » qu’il imagine avoir reçu sur la table d’opération, le docteur Divin supportera la condamnation avec grâce et amour, comprenant parfaitement l’ignorance de son patient.

Saï Baba est venu sur Terre pour nous donner le plus puissant nettoyage de karma qu’il puisse faire, et de la façon la plus efficace possible. Il travaille depuis une plateforme divine de connaissance parfaite et infinie, et sait parfaitement que l’humanité, immergée dans sont ignorance et son savoir partiel, comprendra de travers beaucoup de ce qu’il a fait. Pourtant il avance droit pour remplir sa mission de soin, enlevant le plus de karma possible, lourdement chargé du karma sexuel de toutes sortes. De toute évidence, c’est un travail inestimable et ingrat, et ce n’est pas une surprise qu’il fut laissé pour le poornavatar.

Depuis que certaines allégations impliquent des enfants, il est important de comprendre que quand Baba regarde une personne, Il ne voit pas seulement des particularités d’âge ou de genre. Il voit l’âme comme une étincelle de la flamme divine — chargée de tout son karma et de ses tendances mentales qui la ligote. — (En d’autres termes, avec un seul regard, Il voit nos dernières cinq cents incarnations ! Et l’âge du corps ne fait aucune différence) — Il sait parfaitement où nous en sommes, comment alléger le karma et comment nous guider pour s’unir avec Lui. Par sa puissance Divine, Il peut enlever, en un seul acte, une obstruction karmique qui sans cela aurait pris des vies entières pour arriver au même résultat.

En tant qu’Avatar, Sathya Saï Baba est venu uniquement pour nous libérer, et il n’y a pas d’égoïsme ou de désirs sexuels en Lui ou quoique ce soit de ce genre. Et pourtant Il est parfaitement capable d’agir sexuellement, si c’est la façon la plus efficace de nous libérer de notre karma.


« Avec cette seule action… »

Il y a une histoire avec un grand saint du siècle dernier, Neem Karoli Baba (aussi connu sous le nom de Maharajji), qui éclaire d’une profonde lumière les allégations qui vont à l’encontre de Saï Baba. Au début des années septante, il y avait une femme habitant la ville de New-York qui se nommait Joya, et qui apparemment, grâce à la fructification de sa sadhana put appréhender les vies antérieures et eut soudainement accès à des aptitudes Divines incluant un degré remarquable d’omniscience. À partir de ce moment, Joya enseigna une « classe secrète » dédiée à la spiritualité à New York en démontrant constamment qu’elle connaissait les plus subtiles pensées de tous ceux et celles qui étaient dans sa classe, et mettait souvent des personnes en extase (samadhi) grâce à ses propres pouvoirs. (J’ai entendu cela de quelqu’un qui appartenait directement à ce club ! )

Un jour, Joya appela une femme à venir sur le devant de la pièce et lui dit : « Tu as laissé ton Guru ! Neem Karoli Baba est un maître parfait, et tu l’as condamné ! » Joya en vint alors à lui raconter ce qu’elle avait vu dans sa vision psychique : une femme était allée voir Maharajji en le désirant sexuellement, et il la convoqua alors pour une interview privée.
Durant celle-ci il l’embrassa, et glissa sa main sous son sari et la toucha sexuellement. Cette femme fut choquée et courue hors du temple en considérant que Maharajji était un faux gourou lubrique.

Joya dit à cette même femme, « Sais-tu ce que Maharajji fit à ce moment avec cette seule action ? Il te débarrassa du karma sexuel de cinq vies passées ! Ce fut un extraordinaire acte de grâce. Maintenant tu dois le ré-accepter comme ton maître ! » Et ensemble elles appelèrent Neem Karoli Baba, et la femme le reçu directement en elle dans sa tête.

Certainement, si Saï Baba a interagi avec certains de ses dévots intimement, c’est certainement un don d’amour et de grâce similaire, d’autant plus que Baba savait que la mésinterprétation de ces actions mettrait sa réputation globale en risque. Cependant, il savait exactement ce qu’il fallait pour libérer ses disciples, quel que soit le dommage causé à sa réputation. Il me semble qu’il s’agit de la marque d’un véritable grand Maître.



Krishna, Padmasambhava et d’autres

À ce sujet, pour ceux qui sont familiers avec la tradition hindoue, il y a de nombreux précédents aux actes à nature sexuelle pour des Maîtres Divins. Le seigneur Rama (un des grands Avatars de Dieu) fut marié et eut deux enfants, et la plupart des Rishis eurent aussi des compagnes qui eurent des bébés comme la plupart d’entre nous. Certaines des histoires du seigneur Krishna expriment des jeux avec les Gopis à caractère sexuel, comme la fois où Il déroba leurs vêtements pendant qu’elles nageaient, puis grimpa dans un arbre avec leurs saris en main de telle manière qu’elles aient à l’approcher nues ! (n’est-ce pas quelque peu choquant)

En accord avec quelques écritures sacrées, Krishna avait plus de 16 000 femmes. J’imagine que même en 3 000 A.JC ceci avait quelque chose de scandaleux et d’adharmique, d’« over the top ! » Cependant en tant qu’incarnation de Dieu, quoi qu’ait pu faire Krishna avec ses femmes, cela dû être parfait. Il est peu de dire que Krishna, comme Baba, savait que tout, y compris que le sexe est Divin et que travailler dessus (et d’autres aspects de nos personnalités) permet de nous rapprocher de Lui. En tant qu’incarnations Divines, quoi qu’aient fait Krishna et Baba, cela fut de l’essence même du dharma, même si au premier coup d’œil il put en être considéré autrement.

Un autre exemple est Padmasambhava, un maître illuminé qui fut une des grandes forces à l’origine de la diaspora du Bouddhisme tibétain. Il dit avoir eu un millier d’épouses — des femmes dévotes avec lesquelles il avait des relations sexuelles complètes. Et nombreuses de celles-ci atteignirent l’illumination grâce à cela.

C’est pourquoi la notion selon laquelle une incarnation Divine devrait être célibataire, et qu’un gourou ne devrait pas avoir de relations sexuelles avec ses disciples est juste une erreur, une compréhensible incompréhension enracinée dans un système moral étriqué, qui ne peut percevoir la réalité illimitée du Divin.

Suite : Saï Baba et le sexe – 2/3

Ram Das Awle