Ressourcement spirituel : La peur n’existe pas.

Lisez avec votre cœur.

Il n’existe aucune peur dans votre cœur. C’est seulement de la joie qu’il y a dans votre cœur. Votre peur ressemble à l’appréhension d’un oisillon. Baissant la tête, laissant son bec se frayer une embrasure toute petite à travers le treillis de son nid, il ne sent rien d’autre que ses fragiles pattes, et il ne voit rien d’autre que les fragiles brindilles de son nid, qui séparent sa demeure céleste et éphémère, de la mer de cailloux, de sables et de ronces qui se dessine à perte de vue en-dessous de lui. Les nuages au loin, là-haut, semblent ne jamais se préoccuper de lui, tant ils voguent insouciants et paresseux bien au-delà de la cime de son arbre-monde… Est-ce que le jeune oiseau se souvient de la vigueur naissante et déjà fougueuse de ses ailes ? Est-ce que le jeune oiseau se rappelle de la vive caresse de l’air rafraîchissant qui glisse autour de ses plumes couleur nuit et couleur aurore ? Il ne sait pas encore qu’il devra sauter au-delà de la petite barrière de brins d’herbes sèches qui lui sert de maison, et bondir dans le temps, dans un futur libre à portée d’un battement de trille, pour aller puiser le courage qui semble lui manquer encore.

Il n’existe aucune peur dans votre cœur. C’est seulement dans le drap de pensées et d’émotions qui enveloppe votre cœur, les soirs de froid et les jours de sécheresse, que se forment ces plis et ces replis qui dessinent les fantômes et les spectres de la peur. Levez-vous dans le soleil… Ne vous levez pas seulement dans votre tête, car alors vous ne verrez rien de plus que les rouages déformés de toutes les choses qui agitaient des ombres effrayantes devant vos yeux. Si vous vous levez seulement dans votre tête, vous ne verrez pas la lumière et vous ne verrez pas la splendeur, vous verrez seulement la lueur d’un espoir encore un peu lointain, et il vous semblera qu’il vous faudra abattre quelques murs afin de dégager davantage l’horizon de votre vie. Levez-vous dans le soleil. Vous n’avez besoin d’aucun drap pour habiller vos fragilités et vos frilosités, l’enfant-soleil que vous êtes n’a besoin que de la nudité de sa lumière et de sa joie pour se tenir, non pas devant le vide apeurant de l’inconnu, mais devant l’espace infini de la vie. Levez-vous dans le soleil et sentez ces ailes de lumière qui se déploient dans votre dos et dont l’envergure est grande comme le ciel.

Il n’existe aucune peur dans votre cœur. Dans votre dos se trouvent de puissantes ailes de lumière vibrantes de vie. Faites vibrer vos grandes ailes de lumière. Votre cœur exulte depuis toujours d’une indicible joie et d’une ineffable joie. Votre cœur aspire depuis toujours à s’élancer dans les couloirs de lumière qui sillonnent l’espace… Que le feu de votre cœur consume le drap d’ombres et de pénombres qui recouvrait votre joie et votre félicité, et qui donnait une illusion de peur à vos pensées et à vos émotions. Il n’existe aucune peur dans votre cœur, mais seulement le tourbillon de lumière soulevé par le battement impétueux de vos ailes solaires. Comme l’oisillon qui découvre qu’il n’a jamais été un frêle et maladif moineau que les vents du nord et du sud pouvaient balancer contre les branches, mais qu’il a toujours été un jeune aigle royal portant dans ses plumes toute la légèreté des vents célestes, souvenez-vous que vous n’avez jamais été un fragile être humain à la merci de toute sorte d’infortunes. Vous avez toujours été un jeune soleil, dont les ailes ont toujours été animées par les puissances de la liberté.

Maître Kessani (maître de pratique solaire)

Un Internaute