– . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . PAR XAVIER PÉRON LUI-MÊME . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . –

Les Maasaï me parlent depuis l’enfance, bien que je sois né dans une famille bretonne sans aucune attache particulière avec l’Afrique de l’Est. Enfant, je ne lisais que les récits des explorateurs et des grands reporters-écrivains voyageurs ayant été en relation avec eux : Ernest Hemingway, Joseph Kessel, Karen Blixen, etc. Adulte, j’ai étudié dans le seul but d’aller partager leur Vie. Ce que je fis la première fois, lorsque je passais vingt-huit mois avec eux, dans le cadre de mon doctorat d’anthropologie politique. Plus tard, je ne dévierai pas de mon chemin de Vérité, je n’hésiterai pas à démissionner, après seulement quatre années d’enseignement-recherche à la Sorbonne et à l’Ile de la Réunion, de toutes mes fonctions universitaires. Car, une petite voix au fond de moi me disait que l’essentiel pour moi, ma mission, était, sans entrave et en toute liberté, de transmettre au monde leur humanisme spirituel, si précieux pour sauver notre Planète du naufrage. Un humanisme fondé sur l’amour de la nature et de la divinité en chacun de nous.

Pour les Maasaï, un monde violent, anxieux, sans espoir, désenchanté est le reflet d’un monde où l’Homme n’est plus construit intérieurement.

Pour ce peuple premier emblématique d’Afrique, ces « Lords of East Africa » tels que l’historien britannique Richard Waller les a décrits, pour être en bonne santé, seul l’être construit peut en effet se débarrasser de ce qu’il craint le plus : lui-même (son égo, son mental) afin de redécouvrir la force du divin en lui et le laisser agir.

Comment se libérer des croyances ?

Comment sortir de cela ? Culpabilité, rancœur, l’une comme l’autre ont nourri entre les hommes les jeux de pouvoir… Comment se libérer définitivement de ces fonctionnements archaïques afin d’aller vers plus de mieux-être, davantage de mieux-vivre ?

Énormément de croyances, nous l’avons évoqué plus haut, conditionnent tout cela. Comment s’en libérer ?

Pour vivre en harmonie, il suffirait ainsi de se connecter au Réel qui est éternel, ondoyant et se vit dans le partage. Pour ces purs pasteurs de la Rift Valley, la Réalité (qui donne la vie à tout ce qui Est) est le mieux exprimée par le « Féminin Sacré », c’est-à-dire une troisième catégorie qui transcende les sexes, rend la dualité inséparable et apporte la paix.

Ainsi comprise, elle seule est féconde. Il conviendrait d’en adopter la couleur (de l’instant) pour colorer sa vie et la rendre efficace. Et l’homme (au sens de chaque être humain) reçoit d’autant plus qu’il a su se rendre compte à quel point la Réalité est fragile, combien il faut en prendre soin. Car plus elle est fragile selon eux, plus elle est Elle-même, et plus elle atteint à la « sainteté ». En particulier certaines périodes, certains âges tels que la vie d’une femme, la vie d’une maman, celle aussi d’un nourrisson, d’un vieillard, d’une personne invalide, appauvrie ou en deuil, ou encore les temps de transition où l’on a quitté l’ancien sans être encore rentré dans le nouveau, sont intouchables, inviolables, sacrés au plus haut point parce que fragiles, sensibles et pleins de tendresse.
La seule voie possible…

La seule voie possible pour l’Homme est d’atteindre à chaque instant, dans « ce qui Est », cette réalité spirituelle qui est la vraie vie de nous tous en fin de compte. Pour y parvenir, sans dogme ni idéologie, ni moyens matériels tels que des plantes hallucinogènes, il convient juste de développer sa foi (par le silence, la méditation, la création, le recueillement, la compassion et la générosité sans faille envers l’Autre, etc.) qui permet de nous relier à des plans supérieurs inconnus de notre conscience mentale, et d’atteindre un état durable de sérénité et de bonne santé.

Les phénomènes d’intuition en particulier constituent à n’en pas douter la voie royale permettant d’atteindre cette réalité spirituelle qui est en chacun de nous. La perfection de la nature consiste par conséquent à se dépasser dans une force Supérieure. On doit renoncer à diriger les choses par les seules capacités naturelles de notre pensée. La révélation la plus essentielle que les Maasaï m’ont faite, si l’on désire vivre en paix et donc en bonne santé, est en effet de s’abandonner à cette force Supérieure et Universelle, la laisser agir à notre place, et bien sûr « communier » avec Elle avec constance et régularité.
Et comment ne pas faire le parallèle entre les théories les plus récentes sur notre mémoire fœtale de la vie utérine retranscrites dans nos mythologies (voir en particulier le dernier livre de François Dor « De l’Ancien Monde ») et ce qui se vit chez les Maasaï ? Pour ces derniers en effet, l’harmonie est à ce prix. Chez eux, l’homme passe sa vie à vouloir réintégrer l’utérus sacré de la Déesse Enk’Aï afin de revivre l’unité des origines.

Anyorro duo, kake meitudutie kewon
« Je t’aime, mais pas plus que je ne m’aime moi-même »

L’homme dit « civilisé » a souvent taxé de « primitifs » et de « sous-développés » les peuples restés proches de la nature et de la Terre nourricière. Il s’est la plupart du temps placé au-dessus d’eux, décrétant que le progrès technologique était synonyme d’évolution intérieure et de supériorité de l’âme. Mais la barbarie de ses actes, l’absence de respect de toute forme de vie et la majeure partie de ses œuvres ont démontré le contraire. Depuis quelques années, les Peuples dits « Premiers » sont regardés d’un autre œil par de nombreux individus en quête de spiritualité et de vérité. Ces Peuples Premiers apparaissent sous un nouveau jour, doués d’une Humanité, d’une grandeur d’âme et d’une intelligence de la Vie qui surpasse de loin celle de notre culture moderne. Les Maasaï, par exemple, sont détenteurs d’une Tradition orale précieusement conservée, remontant probablement à l’Ancienne Egypte d’Akhénaton, et ont préservé la flamme d’une Sagesse authentique qui sera à n’en pas douter le second souffle nécessaire au réenchantement de l’Occident.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 1er PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Les Maasaï
ou
La Spiritualité des « Jumeaux inséparables »
ou
Vivre avec l’inévitable Dualité propre à la Terre

Le terme Maasaï dérive du mot Ilmao (Les Jumeaux) qui fait référence à leur Spiritualité fondée sur l’expérience que toutes choses sont reliées à d’autres pour former des paires d’éléments complémentaires. La Spiritualité maasaï se situe entre l’action inventive, fabricatrice de l’Occident, et la méditation de l’Orient, et fait de l’Homme un Co-créateur.

Elle est très concrète à l’image de leur Déesse-Mère Enk’Aï, Réalité qui donne la vie à tout ce qui est, et non pas un concept philosophique ni une autorité céleste abstraite. Pour les Maasaï, hommes ou femmes, que j’ai appris à connaître et à aimer durant toutes ces années, seul compte le fait de s’harmoniser intérieurement et intimement à un quotidien qui est multiple dans ses aspects et manifestations.

Seul leur importe de coller au plus près à leur expression la plus sacrée de l’accomplissement individuel : « avoir le regard clair et la démarche alerte ! » reflétant l’extraordinaire liberté qui habite chacun et, avec elle, une attitude indépendante, franche et directe vis-à-vis des autres et du monde en général. D’où le fait que leur société se vive comme une réelle démocratie sans chef, à l’opposé de tout système de domination où prédominent les relations de commandement-obéissance. Peuple en permanence relié à la Terre nourricière entretenue et reproduite en permanence par la Déesse Enk’Aï, ils ne reconnaissent de statut supérieur qu’à leurs Iloïboni Kitok, à la fois grands prêtres, médiateurs divins, prophètes et « hommes-médecine de très grande renommée ». Car, même si ces derniers ne peuvent décider à la place des femmes et des hommes accomplis, leur grand prestige et le respect supérieur qu’ils inspirent proviennent de leur pouvoir de prier Enk’Aï au nom de tous.

Chaque homme, et chaque femme, a son propre chemin à suivre, mais afin de le connaître et ainsi ne pas empiéter sur celui de quelqu’un d’autre pour être complémentaire avec lui, il convient d’accomplir dans sa vie et en neuf étapes deux grands cycles initiatiques d’une durée respective de 25-30 ans.

=> Le premier est celui de l’école de la Vie qui permet de découvrir son chemin, faire l’apprentissage intérieur de la dualité, et finalement trouver l’harmonie et le bonheur sans avoir eu à les rechercher artificiellement ;

=> le second est celui de la transmission sans coercition, dans la mesure où avec l’âge et la maturité, l’on est naturellement devenu l’exemple vivant de la façon dont les jeunes générations doivent se comporter.

J’ai mis beaucoup de temps à comprendre, mais je crois pouvoir dire qu’aujourd’hui j’ai au moins une idée plus précise de ce qu’être Maasaï veut dire. C’est surtout à force de manquer de l’Essentiel à chaque retour en France que j’ai fini par réaliser qu’être Maasaï signifiait tout simplement être Humain. Que me manque-t-il en effet de si fondamental à chaque fois que je reviens dans le pays qui est pourtant censé être le mien ?

=> Avant tout la chaleur humaine, dont je perçois l’absence comme résultant du déséquilibre et de la dualité ;

=> la générosité et l’art de l’attention à l’autre, dont j’attribue le manque à la montée des peurs ;

=> le sens de l’humour, distanciation par rapport à l’ego, dont la perte signale selon moi la rupture du lien sacré avec les énergies cosmiques ;

=> d’une façon générale, le bien-être auquel tend à se substituer la maladie généralisée.

L’éthique orale maasaï que j’ai faite mienne continue quant à elle, malgré l’encerclement négatif qui les menace outrageusement, d’être fondée sur la Présence divine et l’amour de la Vérité. La Spiritualité qui nourrit chaque Maasaï leur inspire toujours aussi profondément le dégoût pour le mensonge, le faux témoignage et la convoitise, mais aussi le respect dû aux parents et aux anciens, l’hommage quotidien à la Beauté de la nature et à son enchantement, et enfin le constant remerciement individuel à Enk’Aï pour les bienfaits autant que pour les épreuves personnelles sur terre.

Accepterez-vous de faire un pas, un tout petit pas, pour vous transformer à votre tour et quitter l’ère des poissons nageant en sens inverse, symboles de la dualité ? Dans la confiance totale et la joie d’Être relié, je vous livre ci-dessous quelques clés maasaï toutes simples pour y parvenir.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 2ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Être dans la Joie

La Joie naît de la joie aussi sûrement que la tristesse naît de la tristesse, vous diraient les Maasaï. Ils l’appellent respectueusement Encipaï. Pour eux, sans la Joie en soi on ne peut pas évoluer car elle est la condition même de l’existence et notre fondement à tous. L’avoir durablement en soi constitue par conséquent la première étape de toute véritable initiation. Rien d’étonnant à cela lorsque l’on réalise après coup que la Joie permet aux autres de s’ouvrir à la Vérité de la vie, et pour soi, de recevoir à travers eux des directives intuitives ou ne fût-ce qu’une idée de ce qu’il conviendrait de faire. Des coïncidences de plus en plus fréquentes surviennent alors pour nous mettre sur la bonne voie, c’est-à-dire sur notre chemin. La Joie, c’est pour ma famille maasaï : l’unité, et il est intéressant de noter que l’ultime étape de leur premier cycle initiatique consacre la complétude avec la révélation de l’Amour qui finalement n’est rien d’autre que la Joie en conscience. Il aura juste fallu pour y parvenir, grâce à la légèreté de la vraie vie qu’est la Joie, avoir eu le courage de surmonter les dangers de la séparation et de la dualité.

Lors des périodes inévitables de grand doute, les Maasaï cultivent à outrance le sens de l’humour pour retrouver le sourire si vital, continuant à prendre au sérieux ce qu’ils doivent faire tout en ne se prenant eux-mêmes jamais au sérieux. La clé pour être heureux que j’ai fini par découvrir en vivant parmi eux, c’est aussi et avant tout de bien intégrer ceci : Enk’Aï, Le Grand Tout, La Déesse maasaï, œuvre à travers tous les hommes, et les pensées d’amour qui émanent continuellement de nos cœurs constituent son unique message. Il n’y a qu’à les accepter et à remercier. La seule chose à faire pour vivre une vie harmonieuse est donc de se mettre en disponibilité, en harmonie avec l’énergie créatrice qui nous entoure, et de se laisser guider.

Il est d’ailleurs merveilleux de noter une convergence fondamentale chez ces êtres libres et pacifiques entre la Vérité intérieure (Esipata) qui est faite de joie pure, la Joie elle-même (Encipaï) qui provient directement du cœur, et l’Amour (Enyorrata) qui est le même pour tous. Pour eux, ces trois termes représentent une seule et même source à laquelle il est recommandé de s’abreuver sans compter. La Vérité consiste à ne pas calculer et à se laisser guider par les battements Joyeux de son cœur pour Aimer sans restriction : la Vie, l’Autre, tous les Etres de la Création. C’est un état d’Être facile à mettre en œuvre par tous.

A signaler toutefois une chose à éviter absolument : réserver votre amour à des personnes et le refuser à d’autres. Cela vous empêcherait de ressentir sa présence durablement en vous. Enfin, l’Encipaï, c’est aussi le constat que tout dans l’univers et sur cette terre fonctionne non seulement par paires, mais avec à la fois une énergie mâle et une énergie femelle, et que pour être heureux, il faut de toute évidence les deux. Chez les Maasaï où tout est cercle, de leurs villages à leurs bijoux en passant par l’ensemble de leurs rituels, l’on devient une personne entière le jour où l’on a réussi à s’insérer tout entier dans son propre cercle.

Mais attention ! Pour parvenir à l’unité dans son propre cercle, seul le Cosmos peut apporter l’énergie du sexe opposé. Ça se passe néanmoins automatiquement, à condition de ne pas vous être vous-mêmes coupé de cette connexion vitale. Ce qui est invariablement le cas si vous vous êtes contentés de compléter votre cercle en vous reliant à une personne qui elle aussi cherche à compléter le sien. Avoir la Joie en vous vous aidera à cultiver la patience !

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 3ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Accepter les difficultés

La difficulté existe pour vous rendre conscient de l’authentique sens de la vie humaine. Elle est là pour vous aiguillonner vers l’éveil, car vos frustrations vous permettront de vouloir vous surpasser. Les Maasaï l’appellent Osina Kishon (la Souffrance-Don). Elle est en effet un don du Ciel. Vous remercierez sans cesse lorsque vous y serez confrontés car elle aura été placée sur votre chemin pour vous élever toujours plus haut ; qu’Enk’Aï non seulement vous fait un grand honneur mais vous donnera les moyens de la surmonter. Sachez que la difficulté trempe votre âme. C’est aussi parce que vous êtes en difficulté que vous pouvez sonder la puissance de votre foi, c’est-à-dire l’authenticité de votre engagement pour accomplir votre objectif, votre programme, votre chemin. Chaque moment dans la vie est un acte de foi. Il vous appartient seulement de l’accepter ou non.

Sachez mes chers amis que j’en ai fait l’expérience et que je continue de le faire tous les jours. En faisant confiance à la Vie, je me suis rendu compte que je ressentais comme une Force protectrice en moi et autour de moi, quoique je fisse. Les Maasaï n’ont cessé de me répéter ce que j’avais toujours pensé tout bas sans oser en parler : ou bien tu crois en Enk’Aï et en ses Enfants (anges gardiens), et alors tu te sens protégé, intouchable ; ou bien tu désespères et tu tombes malade ! C’est vrai, je l’affirme, cette force protectrice inexpliquée a toujours été à mes côtés dans les moments les plus périlleux, voire désespérés, et j’ai appris des Maasaï qu’il n’y avait qu’une seule chose à décider : laisser faire Enk’Aï pour être en accord avec Elle. Est-ce la raison pour laquelle en moi, à leur contact, a toujours respiré l’infini, comme si j’avais détenu la vérité sans avoir eu à l’enfermer.

Il est vrai aussi que pour obéir à une grammaire de l’équilibre entre différents éléments apparemment opposés et atteindre l’harmonie, ils ont su m’amener en douceur à fonctionner comme eux sans séparation, et à l’instar de la Vie elle-même, en opérant, par paires, des mouvements de navette entre deux points, deux éléments, deux états, deux groupes, deux êtres, etc. Homme et femme, droite et gauche, jour et nuit, aube et crépuscule, naissance et mort, Maasaï et non Maasaï, aînés et jeunes gens en phase d’initiation, ciel et terre, herbe et eau, espérance et désespérance, facilité et difficulté, monde visible et monde invisible, temps horizontal et éternité, rouge et noir, tous formant des paires qui s’alternent, s’opposent mais dépendent toujours les unes des autres. En un mot, ils m’ont appris l’Essentiel de la Vie, à savoir que l’interaction positive des contraires est vitale et que la dualité est tout simplement inséparable. À quoi bon dans ces conditions vouloir en vain retirer de toutes ces paires l’élément dont nous aurions l’orgueil illusoire de croire qu’il ne nous convient pas ou qu’il empêche notre bonheur ?

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 4ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

« Planter »

Dans la vie, tout est constamment changeant et nouveau. Pour s’adapter à ce qui Est, il convient donc de garder en permanence en soi une grande simplicité, une grande ouverture ainsi qu’une certaine naïveté créatrice. Lors de « La Plantation » (Eunoto), la plus prestigieuse de toutes leurs cérémonies, le « Planteur » désigné « plante » un tronc d’olivier sauvage au centre de la maison des rituels. Elle symbolise la cohésion d’une génération mais surtout l’équilibre, la complétude et l’unité intérieure de chaque guerrier. Le « Planteur » et l’arbre « planté » constituent le rappel du Tout qui dissout toute forme de dualisme.

Les Maasaï sont des « Planteurs » non pas au sens physique du terme puisqu’ils ne cultivent pas mais dans leur intériorité. Ils ont l’humilité d’observer que la seule option possible de l’Homme est de s’aligner sur la nature, et que le Bien-Etre n’est pas lié à la seule nourriture que l’on mange, même si elle est importante. Qu’il a plutôt à voir avec le fait d’être heureux, d’être accepté, de rester humble, de se sentir libre parce que connecté sans effort à Enk’Aï et à la Terre-Mère, autant de choses qui proviennent du plus profond de soi et non de l’extérieur. J’ai appris à leur contact à respecter ce qui a toujours été en laissant la Création s’opérer. Et j’ai acquis la certitude que le Grand Tout ne laisse rien au hasard, que ce n’est ni vous ni moi, ni personne, et qu’Il ne nous abandonne jamais. Ce faisant, j’ai réalisé l’importance très concrète d’avoir des racines. Non pas pour des racines en tant que telles, mais pour les valeurs humaines aussi fondamentales que l’amour, la dignité, l’humilité et le respect qu’elles m’ont permis de faire croître en moi.

Vous êtes cocréateurs, ne l’oubliez pas ! Toute votre vie, vous aurez le choix entre ″construire″ ou ″planter″. Beaucoup de ceux qui se sont perdus dans la finitude de la ligne droite (définition de la modernité selon Kenny) passent leur temps à s’occuper, à bâtir un univers extérieur, pour se fuir et s’empêcher de voir cette vérité en face. A l’image des Maasaï au contraire, je n’ai jamais pu faire autrement que de ″planter″. J’ai parfois souffert de saisons creuses, de traversées houleuses ou de périodes orageuses comme vous avez pu le lire, mais, à la différence de la finitude d’une tâche, non seulement mon jardin intérieur n’a jamais cessé de pousser mais, en toute humilité, il tend de plus en plus à devenir le reflet de la Terre et du Cosmos où tout demeure éternellement et naturellement en croissance. La beauté du guerrier maasaï, malheureusement dépeinte au travers de l’image du guerrier folklorique, n’a jamais été que l’aspect extérieur de cette qualité-là : vivre debout avec cette fragilité de l’Être constamment en devenir mais jamais limité par des murs définitifs, et la reconnaître comme la seule susceptible de développer son Humanité.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 5ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Rechercher le bon ordre

Pour les Maasaï, il faut être prêt à se débarrasser de ses peurs, si l’on prétend vouloir se transformer et savoir qui l’on est réellement. Il faut être prêt à laisser faire les choses, à se laisser aller. Pas à se laisser aller au sens de n’en avoir plus rien à faire mais au contraire au sens de se débarrasser de ce que tout homme craint le plus : lui-même, pour redécouvrir la force du divin en lui et le laisser agir. Quoi qu’il arrive, ne jamais résister mais au contraire s’abandonner ! Oublier ses pensées, ses émotions, ses jugements qui causent les peurs. Les entraîner vers vos cœurs pour qu’elles se transforment en une vive énergie. Ceux qui vous veulent du mal ne vous verront pas ou ne sauront même plus pourquoi ils vous voulaient du mal. Car Enk’Aï ne vous laissera jamais tomber, Elle aura toujours une solution pour vous, à condition que vous ayez une foi illimitée en Elle pour qu’Elle agisse à votre place. Elle vous enverra ses enfants (qui correspondent aux anges chez nous) pour vous seconder si besoin est.

Il vous faudra tout simplement « être à l’écoute du bon ordre » (aingoru enkitoo), pratique courante de la plus haute importance chez ce peuple premier. Chaque être mûr s’y abandonne tout simplement et ce plusieurs fois par jour et a fortiori lorsque l’exige l’Ici et Maintenant, en faisant le vide en lui pour se connecter à Enk’Aï. En agissant ainsi, il trouve toujours le bon ordre car il ne doute pas qu’il recevra Ses instructions et Sa plénitude au travers du cordon ombilical qui le relie à Elle. Apprenez à observer en silence. Enk’Aï colore tout ce qui Est jusque dans le moindre détail. Le Réel est éternel, il est mouvant aussi et se vit dans le partage. Le bon ordre, vous le trouverez non pas dans les dogmes ni dans un horizon religieux vague et distant, mais dans la qualité de l’instant coloré par Enk’Aï.

C’est une Déesse bien vivante, pas un concept philosophique. La Réalité seule est féconde. Il suffit d’en adopter la couleur pour colorer sa vie et la rendre efficace. La Réalité est le Bleu indigo du Paradis, le Nuage et la Pluie. La Réalité est Vivante, Humide et Fertile. Enk’Aï donne. Placez-vous au centre de toute cette merveilleuse Réalité et invariablement vous découvrirez le bon ordre. Vous n’aurez plus peur et vous recevrez. Vous serez au cœur du Féminin sacré, ″qualité″ centrale de la Vie où tout n’est qu’Un. Vous aurez retrouvé la chaleur éternelle de l’Utérus sacré d’où nous venons tous, vous y aurez retrouvé votre « jumeau ».

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. – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . QUI EST XAVIER PÉRON ? . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – .

Xavier Péron est écrivain, conférencier, anthropologue politique et expert des peuples premiers, notamment au sein du GITPA (Groupe International de Travail sur les Peuples Autochtones).
Il a été maître de conférences à La Sorbonne et à l’Ile de La Réunion où il a dirigé un laboratoire de géopolitique.

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les Maasaï (dernier livre paru : « Les neuf leçons du guerrier Maasaï », aux éditions Jouvence, 2013, Prix Alef 2014 des librairies Mieux-Etre et Spiritualité) ainsi que deux films documentaires : « Maasaïitis » et « Maasaï, Terre interdite ».

Il entretient depuis l’enfance avec les Maasaï, peuple premier emblématique d’Afrique de l’Est, un lien intime et privilégié. Il est aujourd’hui devenu un transmetteur de la spiritualité maasaï auprès des Occidentaux dans le but non seulement de la faire connaître du grand public mais aussi de redonner aux Occidentaux des clés simples, concrètes et utiles de développement personnel. Il donne pour ce faire des consultations individuelles de coaching spirituel, mais aussi des conférences, et organise des ateliers d’une journée de « Spiritualité maasaï à l’usage des Occidentaux ». Il emmène également des groupes sur place en pays maasaï dans le cadre de séjours de neuf jours organisés par l’agence bordelaise : « Voyages Intérieurs ».

courriel :
www.xavierperon.com
Facebook : Xavier Péron, les clés de la spiritualité maasaï

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– . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . PAR FLAVIA MAZELIN-SALVI RÉSUMANT l’ASPECT « DÉVELOPPEMENT PERSONNEL » ISSU DES RECHERCHES DE XAVIER PÉRON EN SPIRITUALITÉ MASSAÏ . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . –

Chercher et trouver sa cohérence intérieure, rester relié aux autres et à l’univers, c’est ce à quoi nous invite le peuple massaï. L’anthropologue Xavier Péron nous fait découvrir ce mode de vie dans son dernier livre, également manuel de développement personnel.

D’eux, on ne connaît que leur longue silhouette au port altier drapée de rouge. Les Massaïs, un peuple d’éleveurs et de guerriers, figurants photogéniques dans Out of Africa (film de Sidney Pollack, 1986) ou des documentaires sur le Kenya. Ce que l’on ignorait, jusqu’au travail de l’anthropologue Xavier Péron, c’est qu’ils se transmettent de génération en génération une spiritualité riche, vécue au quotidien, d’une portée universelle et qui conçoit l’homme comme le cocréateur de l’univers.

Pour les Massaïs, comme dans la spiritualité amérindienne ou le taoïsme, l’humain est avant tout un être relié. Aux autres, à son environnement et à une force intelligence qui le dépasse et qu’eux-mêmes nomment Enk’Aï, « la déesse-mère, source de toute vie, explique Xavier Péron. Elle prend différents aspects, multiplie ses manifestations, et chacun est en relation collective et individuelle avec elle, par les prières, les danses, les pensées comme par les actes. Enk’Aï envoie par exemple la pluie qui nourrit les bêtes et les hommes, mais aussi les épreuves qui leur permettent de grandir spirituellement ».

L’anthropologue a vécu pendant des années parmi eux, a été initié à leurs rites et, depuis trente ans, poursuit une relation spirituelle intense avec Kenny, son ami et guide massaï. « Chez eux, remarque-t-il, il n’existe ni philosophie ni dogme religieux ; ils vivent la réalité en faisant corps avec elle, tout en ayant conscience de ce qu’ils doivent apporter en tant qu’individus et membres d’une collectivité pour maintenir l’équilibre et l’harmonie dans la grande chaîne de la vie. »

Selon lui, leur spiritualité peut se traduire par ces lignes de force : vaincre ses peurs, rester relié, ne pas créer de division en soi et autour de soi, tirer parti des épreuves, faire l’expérience de ce qui est.

« C’est ce que je m’efforce de pratiquer au quotidien et qui a changé ma vie, et c’est pour cela que je me sens leur passeur en Occident. Pour les hommes séparés, dispersés, agités que nous sommes devenus, il me semble important de diffuser leur message d’appel à l’unité intérieure, à l’ouverture de la conscience, deux ferments essentiels d’un vivre-ensemble plus juste et plus humain. » C’est cette voix que nous avons eu envie de faire entendre. Non pas pour idéaliser une culture ou un mode de vie, mais plutôt pour nous nourrir et nous inspirer. En découvrant les cinq piliers de la spiritualité massaï.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 1er PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Ilmao : accepter la dualité

Le terme « massaï » provient du mot ilmao (« les jumeaux »), qui exprime la croyance selon laquelle toutes les choses sont reliées à d’autres pour former des paires d’éléments complémentaires. Comme dans le tao et sa figure du yin et du yang, les contraires existent, mais ils ne sont pas antagonistes. La dualité règne à l’extérieur, comme le jour et la nuit, la pluie et la sécheresse ; et à l’intérieur de soi, où s’entrechoquent les élans altruistes et les désirs égoïstes, la peur et le courage… La refuser est, pour les Massaïs, le meilleur moyen de souffrir et d’être en conflit avec les autres. D’où la nécessaire acceptation de la dualité du monde et des êtres. Une posture qui favorise la patience et la bienveillance.

LA PRATIQUE

Identifiez vos jumeaux intérieurs. Dressez la liste de vos qualités et corrélez chacune d’entre elles à un défaut et à des comportements qui ont pu vous conduire à des échecs ou à des conflits. Exemple : « généreux » peut aller de pair avec « inconséquent », la générosité peut aussi devenir attente de réciprocité et être source de désaccord lorsqu’elle reste à sens unique. Le but est de poser sur soi et sur les autres un regard nuancé et indulgent.

Mettez en adéquation vos mots et vos actes pour éviter les dissonances et les antagonismes, sources de déséquilibre personnel et relationnel. Actes et mots doivent être jumeaux. Aucune différence entre le dire et le faire chez les Massaïs, qui savent par expérience que cette cohérence est la garantie de relations saines et durables.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 2ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Encipaï : être dans la joie

Pour les Massaïs, la joie n’est pas un but mais un point de départ. Elle est la manifestation du lien vivant qui les unit à la déesse-mère, source de toute vie. La gratitude nourrit la joie, qui, à son tour, renforce le sentiment de gratitude. Gratitude d’être en vie, de pouvoir se nourrir, de pouvoir partager les épreuves et les réjouissances… Partager et se réjouir ensemble, mettre en lumière ce qui va bien, faire preuve d’humour sont autant de pratiques qui entretiennent chaque jour la joie de vivre. Être dans la joie est également une forme de politesse que l’on doit aux autres, elle génère un confort relationnel dont chacun profite. D’ailleurs, les Massaïs ont l’habitude d’annoncer une mauvaise nouvelle en la « coinçant » entre deux bonnes. Cette formulation met du baume au coeur de celui qui la reçoit et allège le fardeau de celui qui la transmet.

LA PRATIQUE

Cultivez la gratitude au quotidien, en commençant par prendre conscience des dons, aussi minuscules soient-ils, que vous recevez. La porte que l’on vous tient, le sourire que l’on vous adresse, le repas que vous partagez… Donnez à votre tour, en conscience, du temps, des compliments, des conseils, toutes ces petites choses qui adoucissent et embellissent les journées de ceux qui vous entourent.

Positivez en « enserrant » une pensée ou un fait négatif entre deux pensées ou faits positifs, comme le font les Massaïs.

Reconnectez-vous à l’énergie de la nature. C’est elle qui nous fait nous sentir maillons de la grande chaîne du vivant. Rien de tel que de s’adosser à un arbre et de perdre son regard dans sa frondaison jusqu’à se sentir un avec lui pour retrouver sérénité et force intérieure. Deux éléments constitutifs du bonheur d’être.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 3ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Osina kishon : accueillir la « souffrance-don »

Sans souffrance, pas d’éveil. C’est la conviction profonde des Massaïs, qui voient, dans les épreuves envoyées par Enk’Aï, l’opportunité de grandir. Un de leurs proverbes sacrés en témoigne : « La chair qui n’est pas douloureuse ne ressent rien. » Dans cette perspective, ils remercient la déesse-mère de placer l’épreuve-opportunité sur leur chemin. Leur rituel collectif consiste alors à « nouer son coeur » en faisant huit noeuds (représentant l’épreuve) sur une corde (le coeur), qu’ils vont dénouer (symbole de la résolution), montrant ainsi que, encore une fois, tout est duel et que l’on ne peut délier un problème qu’en le reconnaissant comme sien puis en affrontant la difficulté pour la résoudre.

LA PRATIQUE

Procédez comme les Massaïs, qui visualisent leurs émotions (peur, tristesse, colère, abattement, désir de vengeance…) après le rituel collectif de la corde, et les transportent vers leur coeur pour les brûler et les transformer en vive énergie, à la manière de l’alchimiste qui, dans son athanor, transforme le plomb en or.

Interrogez ensuite votre épreuve comme le Massaï qui parle à l’épreuve en ami. Que veux-tu me dire ? Quelle est ma responsabilité ? Dois-je attendre ou agir ? Quelle direction dois-je prendre ?

Notez toutes les réponses qui vous viennent spontanément sans les censurer ni les juger.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 4ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Eunoto : devenir un planteur

À la posture du constructeur, les Massaïs préfèrent celle du planteur. Alors que le premier se concentre uniquement sur la réalisation de l’objectif qu’il s’est fixé, la construction, le second plante son arbre, le soigne, mais accepte de faire avec ce qui lui échappe (le rythme de croissance, les aléas de la météo…). Concrètement, être planteur, c’est se mettre en phase avec le moment présent, s’adapter et se maintenir dans un état entre vigilance et confiance, volonté et humilité.

Cette souplesse est facteur de sérénité, de patience et met à l’abri de la colère et de la déception.

LA PRATIQUE

Ancrez-vous, comme l’arbre, dans le moment présent. Les Massaïs disent : « Le passé est un pays où je n’habite plus. » Ici et maintenant, que ressentez-vous ? Comment pouvez-vous composer au mieux avec la situation et les personnes présentes ? Que charriez-vous d’inutile et de pesant du passé ? Quelles projections anxieuses vous empêchent de goûter à la saveur du présent ?

Plantez un arbre, prenez soin d’une plante. Cela vous incitera à mettre momentanément les « je veux » sur la touche et vous aidera à faire simplement avec ce qui est.

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~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . ~ * ~ – ~ * ~ – * . * ~ . 5ème PILIER . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~ . ~ * . * – ~ * ~ – ~ * ~

Aingoru enkitoo : rechercher le bon ordre

Être dans la justesse – dans ses mots, dans ses actions –, cela signifie pour les Massaïs être reliés à Enk’Aï. Une posture qu’exprime l’expression « avoir le regard clair et la démarche alerte ». La clarté du regard signifiant que la cohérence intérieure se voit de l’extérieur, et la démarche alerte témoignant d’un sentiment de légèreté et de sécurité dû à la certitude de marcher sur son bon chemin. Troubles, conflits, agitation sont, en revanche, les signes que l’on s’est décentré et que l’on s’est éloigné de sa « mission ». Car, pour les Massaïs, être en quête du bon ordre, c’est aussi chercher ce que l’on est venu faire sur terre.

LA PRATIQUE

Écoutez les messages de votre corps lorsque vous avez fait un choix, pris une décision. S’ils sont justes, sous les émotions superficielles (appréhension, excitation), vous devez ressentir une vague de calme, une sensation de paix intérieure, qui peut se traduire en mots par « ce n’est pas facile, mais c’est juste ». En revanche, interrogez-vous si vous ressentez des tiraillements, de l’inconfort, de l’agitation mentale et physique, et que ces sensations durent ou se manifestent chaque fois que vous pensez à votre choix ou à votre décision.

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– . – . – . – . – . – . – . – . – . – . XAVIER PÉRON – LE BONHEUR SELON LES MAASAÏS – 48’ . – . – . – . – . – . –

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– . – . – . – . – . – . – . – . – . – . XAVIER PÉRON – AMOUR ET BIENVEILLANCE – 9’22 » . – . – . – . – . – . – . – . –

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– . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . NOTES DE DELTA DE LA LYRE . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . – . –

Composition

La composition de cet article est peut-être atypique. Redondante ? Sans doute. Pourquoi ? Parce que si Xavier a une trame globale afin de présenter la spiritualité massaï, certaines notions se voient gratifiées de plus amples explications dans certains textes et pas dans d’autres et vice versa. C’est ce pourquoi cet article peut sembler plus long qu’il ne l’aurait fallu mais apportant simultanément des éclairages plus vifs pour les sujets abordés, meilleures complémentarités, meilleurs développements, meilleures compréhension.
C’est ainsi que cet article (partie écrite, hors vidéos) regroupe à lui seul plusieurs interventions de Xavier où les sources sont :

energie-sante.net

quantiqueplanete.com

energie-sante.com

psychologies.com

Que les sources soient indulgentes lorsque leurs grands titres ne sont pas repris et si parfois la mise en page est ici différente de la leur, car c’est la seule solution permettant une présentation vraiment la plus complète possible.

Quelques unes des sources photos :
2nde – Christophe Ratier – Cratère du Ngorongoro – Tanzanie
3ème – David Lazar
4ème – Par Randy Olson
5ème – Par Jithil Raj
7ème – Par Xavier Péron
10ème – www.transafrica.eu
14ème – Jupiter
Dernière – Par Claudine Pailhes

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Un incommensurable remerciement à Xavier Péron

Les occidentaux parlent de leur travail et peu de leur spiritualité.
Les Indiens s’entretiennent aisément de leur spiritualité mais il est mal vu de parler de son travail.

Les Massaïs ne s’exprimeraient pas au sujet de leur spiritualité ; ce n’est que progressivement que Xavier a pu reconstruire, deviner, détecter, remonter aux sources de ce qu’est la spiritualité massaïe.
Un énorme merci à lui pour ce travail, cette quête de nombreuses décennies qui non seulement permettra aux hommes et aux femmes de cette Terre d’appréhender dorénavant les massaïs bien différemment, et également permet d’ores et déjà d’offrir aux diverses parties de l’humanité qui en sont réceptives : les balises internes d’une sagesse authentique.

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La terre massaï

« D’où le fait que leur société se vive comme une réelle démocratie sans chef, à l’opposé de tout système de domination où prédominent les relations de commandement-obéissance. »

« (…) malgré l’encerclement négatif qui les menace outrageusement (…) »

Xavier nous informe que les Maasaï s’organisent à négocier l’indépendance de leur territoire ancestral, aujourd’hui contrôlé administrativement et politiquement par le Kenya et par la Tanzanie. (DVD en série limitée puis épuisé de Quantique Planète, Marion Kaplan. Dommage, car cette conférence était réellement bien, vraiment complète ; peut-être sera-t-elle un jour présente en intégralité sur le net et non pas que pour 9’22’’ comme actuellement)

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Son dernier livre

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L’une des ses nombreuses prochaines conférences

Xavier Péron sera présent en France à Biarritz à l’Espace Bellevue lors du symposium « Féminin Sacré, Femmes d’Avenir » le vendredi 21 novembre 2014 à 13h30.

Présentation de Xavier pour cette conférence :

« Au lieu de passer leur temps à bâtir un univers extérieur, pour se fuir et s’empêcher d’être durablement en paix avec eux-mêmes, les Maasaï vivent debout en équilibre avec la Fragilité de leur Etre constamment en devenir, dans le mouvement, mais jamais limité par des murs définitifs (concepts, croyances précises, idéologies, dogmes), et la reconnaissent comme la seule susceptible de développer leur Humanité. C’est ainsi qu’ils respectent au plus haut point le Féminin Sacré. Dans leur culture, l’homme et la femme pris séparément sont incomplets. Chacun ne parvient à l’unité et à la transcendance qu’en s’abreuvant en effet à ce qui constitue une troisième catégorie, qualité centrale de la vie où tout n’est qu’Un. Une catégorie symbolique qui, tout en transcendant les deux sexes, est réceptive des aspects les plus profonds de la Femme. »

Xavier Péron, Flavia Mazelin, Delta De La Lyre