En matière de guérison beaucoup de gens ont fini par croire que l’autoguérison consistait soit à ne rien prendre, soit à ne prendre que des plantes par exemple, pour ne faire confiance uniquement qu’aux capacités de son corps.

Eh bien non ! L’autoguérison c’est avant tout une AUTORISATION QUE L’ON SE DONNE A GUERIR.

Il en est de même pour la guérison, qui est toujours une autoguérison, mais dans laquelle on ne se pose tout simplement pas la question de l’autorisation.

Combien de personnes essaient toutes les méthodes possibles et imaginables et qui n’obtiennent pas la guérison qu’elles désirent ? Qui passent d’une méthode à une autre, d’un praticien à un autre tandis que la situation empire au lieu de s’améliorer ?

Jusqu’à ce qu’elles se posent pour se poser la bonne question :
– « Mais pourquoi, moi, suis-je dans cette spirale qui me fait passer d’une méthode à une autre, d’un médecin à un autre ? »

Parce que la solution n’est pas à l’extérieur de soi, mais EN soi.

Cette solution qui consisterait à se dire :

– « Est-ce que je vais continuer à utiliser MON POUVOIR pour continuer à être malade ou est-ce que je vais enfin, MOI, utiliser MON POUVOIR pour prendre la décision de ME guérir ? »

Ce qui veut dire :

– « Peu importe la méthode parce ce que maintenant, par MA DECISION DE PRENDRE EN CHARGE MA GUERISON, je ne remets plus MA guérison dans les mains de quelqu’un d’autre mais dans les miennes. »

C’est CETTE SEULE DECISION DE PRENDRE EN CHARGE SA GUERISON qui change toute la relation du « patient » au « médecin ».

Bien souvent le malade ATTEND du médecin qu’il FASSE quelque chose, qu’il DISE quelque chose, qui le GUERISSE. C’est ça remettre sa guérison dans les mains de l’autre.

La position plus juste serait que le malade pense, sache et décide :

– « JE VAIS ME GUERIR » le médecin va m’apporter son aide dans MON PROCESSUS DE GUERISON. Il n’est PAS le guérisseur, JE le suis. »

Voilà qui serait la meilleure coopération entre patient et médecin.

Ce n’est pas du tout ainsi qu’on présente leur futur position aux étudiants en médecine ! C’est même exactement l’opposé. « On » les « investit » d’un « pouvoir » de « guérison » sur autrui….

C’est ainsi qu’on dépossède le malade de son pouvoir et qu’on en fait un individu « pieds et poings liés » au médecin et à un système de santé qui l’infantilise.

Toute guérison est toujours un processus d’autoguérison justement en raison de cette décision de SE guérir que SEUL l’individu peut prendre.

L’autoguérison n’est PAS une course pour montrer au monde entier, à son médecin ou à son entourage de quoi on est capable et/ou comme on est fort.

Alors OUI ACCEPTER, par exemple, une chimiothérapie, si elle est nécessaire, peut s’intégrer dans un processus d’autoguérison parce que ce n’est pas la méthode qui importe c’est la DECISION DE GUERIR dans les mains de l’individu seul et non dans celles de son praticien, ni de la méthode.

Accepter une chimiothérapie peut même être la plus grande démonstration d’un processus d’autoguérison bien compris que de la refuser au nom d’une pseudo autoguérison qui consisterait à refuser toute méthode qui ne soit pas naturelle.

Le but c’est de guérir,la décision de guérir et l’autorisation de se guérir.
C’est ça l’autoguérison, pas la méthode.

Chantal Attia