Désormais, nous pouvons choisir nos souvenirs ! Autrement dit, au lieu d’être entraînés dans un affrontement avec des pensées ou sentiments indésirables qui apparaissent d’eux-mêmes dans notre cœur et notre esprit, nous pouvons prendre des mesures pour nous libérer. Nous pouvons décider d’ignorer les images que ces états négatifs projettent, car nous savons qu’elles nous entraînent sur la voie de la destruction. Nous choisirons plutôt de nous souvenir de ce que nous désirons par-dessus tout, la lumière de la vérité, qui non seulement révèle ce qui nous blesse, mais encore nous libère des états inconscients dans lesquels nous nous trouvions.
Les grands sages ont toujours enseigné le souvenir de la lumière vivante, ainsi que la marche à suivre pour nous placer dans son rayonnement avant toute chose. Naturellement, la nature élevée de ce type de souvenir par rapport à nos déboires exige que nous fassions appel à notre volonté consciente et délibérée. Mais, pour reprendre le raisonnement de saint Augustin, « mon souvenir de toi n’est que le reflet de ton souvenir de moi ». Ce qui signifie que tout, dans la réalité, est déjà conçu pour nous aider à atteindre notre but.
Par conséquent, au moment même où vous comprenez qu’un aspect douloureux de votre passé vient vous harceler, vous prendre en otage, vous imposer une image détestée ou un regret douloureux, voici ce que vous devez faire : ici même, sur-le-champ, au lieu de vous abandonner au sentiment familier de votre emprisonnement dans la douleur (accompagné de toutes sortes de suggestions pour mettre un terme aux souffrances), souvenez-vous plutôt de la lumière vivante.
Voici quelques réflexions sur les conséquences de ce travail intérieur. Au lieu d’être emporté dans une lutte contre ces sentiments indésirables, contre tous les personnages secondaires issus de votre passé, détournez volontairement votre attention de la scène. En même temps, faites tomber le rideau, ramenez votre attention vers le présent. Eveillez-vous au sentiment de votre propre corps. Observez les pensées et sentiments qui se bousculent à l’entrée de votre conscience et, toujours au présent, accueillez un souvenir conscient de la lumière, de la vie de Dieu, de la vérité et de sa plénitude, dans la pleine mesure de vos capacités.
Par exemple, vous pourriez vous souvenir que la lumière vivante n’est accompagnée d’aucun fardeau, contrairement à la vieille amertume qui vous contraint à toujours blâmer les autres. Quelle que soit votre démarche, le secret consiste à accomplir un effort intérieur en essayant de transformer votre nouvelle connaissance de soi en une vigilance délibérée. Pour commencer, voici quelques suggestions : lorsque la colère traverse votre esprit, accompagnée du sentiment de révolte que provoque le souvenir d’une injustice dont vous avez été victime, au lieu de vous souvenir de la rancœur que cette image éveille en vous, renversez la situation. Placez cette petite vie troublée dans le contexte de la grande présence qui vit en vous, puis reléguez-la hors de portée de sa capacité de vous punir. Accomplissez ce travail intérieur aussi souvent que possible. Tels les cercles concentriques décrits par un galet qu’on lance dans un étang profond, votre douleur passée disparaîtra peu à peu dans le présent qui guérit. Au lieu de vous épuiser à une résistance perpétuelle, vous aurez appris le secret intemporel qui vous permettra de remplacer toutes les formes sombres par la lumière que vous avez choisie.
Souvenez-vous de la lumière. Laissez-la combattre pour vous. Cette intelligence vivante non seulement vous élèvera au-dessus de tout ce que vous devriez oublier, mais encore vous guidera vers un havre de paix, au fond de vous-même, là où le passé n’existe plus.
Extrait de Vivre et lâcher prise, Guy Finley
Merci pour ce message – positif et inspirant –