Lisez avec votre cœur.

Quand vous êtes dans la Joie, les montagnes vous apparaissent comme des ponts et comme des cailloux… Comme des ponts, parce qu’une montagne est comme l’âme des profondeurs de la terre qui a pris son essor, enveloppée d’un manteau de roches et d’argiles, et qui essaie de s’élever jusqu’à toucher du bout des doigts l’invisible seuil qui sépare les nuages et le monde d’en bas… La Joie vous montre que vous pourriez sauter d’un bond jusqu’aux sommets des montagnes les plus élevées… et debout sur la pointe des pieds à ces sommets, la Joie vous murmure que vous pourriez attraper les filaments dorés qui ondulent dans la clarté des étoiles… Pourquoi la Joie douterait-elle de quoi que ce soit, puisqu’elle est le souffle qui a tout créé.

Les montagnes vous apparaissent aussi comme des cailloux… de tous petits cailloux roux et ocres, de tous petits cailloux dont la calotte est peinte avec des bouts de peinture blanche parfois… De tous petits cailloux qu’un géant facétieux a déposé ici et là à travers les contrées et les territoires… Pour vous rappeler que seule la Joie fait tout paraître petit, parce que la Joie est si vaste, si grande et si profonde, qu’elle enveloppe tout ce qui existe… et qu’il lui reste encore assez d’espace dans le sein de ses bras pour étreindre tous les univers passés et tous les univers futurs… Quand vous vibrez dans la puissance douce et tendre de la Joie, vous sentez que vous pourriez soulever des montagnes et les faire danser dans vos bras… La Joie vous murmure que vous devez toujours mettre de la lumière dans votre imagination, afin qu’elle puisse devenir un jour aussi belle que la réalité éternelle qui donne naissance aux univers en mouvement…

Maître Kessani (maître de pratique solaire).

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