Lisez avec votre cœur.

Se sentir loin de chez soi… c’est se souvenir, comme on se souvient d’un paysage dont on ne sait plus si on l’a rêvé ou si on l’a traversé… c’est se souvenir du Paradis… Ne croyez pas que le Paradis appartient aux rêves un peu brumeux des théologiens de jadis, ou aux aspirations d’apparence naïves des croyants humbles d’aujourd’hui… Et si les théologiens de jadis ne faisaient que mettre un peu de plâtre et un peu de chaume sur les ponts de lumière que l’ardeur de leur cœur brûlant d’Amour pour le Divin, élevait sans cesse vers le ciel ? Et si les croyants les plus humbles d’aujourd’hui ne s’éloignaient pas tant de la vérité du Divin, mais se contentaient seulement de la recueillir avec des mains d’enfants et avec des rires d’enfants… ? Peut-être que le souvenir du Paradis ne peut pas fleurir sous le toit pesant d’un mental qui se croit savant… il fleurit peut-être seulement dans l’espace ouvert du cœur…

Se sentir loin de chez soi… ce n’est pas ployer sous le poids d’un sentiment d’exil… parce que vous n’êtes pas en exil, vous êtes en pèlerinage… Restituez à sa véritable nature ce sentiment de nostalgie qui peut vous visiter parfois… parce que vous ne vous languissez pas d’une demeure de lumière se trouvant dans un ailleurs invisible et impalpable… Vous vous souvenez seulement de vous-même… tel que vous êtes dans la réalité de votre essence… et vous vous languissez de ne pouvoir encore incarner pleinement, ici et maintenant, la plénitude de l’être-soleil que vous êtes… de l’être divin que vous êtes… Vous n’êtes pas loin de chez vous, parce que votre véritable demeure c’est l’infini de l’univers, et vous êtes dans cet univers infini où que vos pieds se posent, quel que soit le sol que vos mains caressent… Vous vous souvenez seulement que votre véritable identité n’est pas dans les traits de ce corps de chair, d’émotion et de pensée… mais se trouve toute entière dans le soleil vivant de votre cœur…

Maître Kessani (maître de pratique solaire).

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