La pluralité des corps spirituels rend leur compréhension difficile. Nombreuses sont les approches et les conceptions des corps subtils s’étendant autour de notre corps physique. Elles sont variées et parfois contradictoires. Il est facile de comprendre que l’origine de Tout puisse être Conscience et que par la suite cela est simplement Manifestation. Manifestation de différents plans de conscience, manifestation de différents états de conscience, manifestation d’êtres individualisés évoluant sur ces plans et explorant ces états de conscience.

Cependant, la sémantique laisse abstraite la compréhension de tout cela.

Pour résumer parfaitement cet état de fait, je reprends la référence de Morpheus dans le film Matrix sur :

La différence entre connaître le chemin et arpenter le chemin.

J’ai effectué plusieurs voyages de l’esprit mais des différences importantes me sont apparues. Elles m’amènent à me tourner vers mes guides spirituels pour donner une logique à cette sémantique ésotérique.

Les corps subtils

L’activité du soi conscient éveillé domine nos interactions avec autrui et avec toute chose de notre environnement. Ce petit soi n’est qu’une portion réduite de ce que notre Être est réellement. Il y a également un soi inconscient que l’on s’évertue à comprendre et un Soi supérieur qui représente notre partie divine.

Ces différents « soi » se déploient au travers d’un corps physique et d’une multitude de corps subtils. Mon dragon Alzimar me rappelle que ces corps subtils sont infinis. Infini signifie sans limite. Car il ne peut y avoir de limite tant que tout n’est pas connu. Cette quête anime tous les êtres.

Autour de notre corps physique, les corps subtils sont infinis et s’étendent dans toutes les directions et au-delà de notre dimension et aussi de notre univers.

Les corps éthérés qui sont les plus faciles pour moi à appréhender sont les premiers autres « moi » qui me permettent de comprendre la multidimensionnalité. Apprendre à les utiliser est un enseignement de base mais qui établit les fondamentaux.

Mes guides me font percevoir ces premiers autres « moi » comme des véhicules. Ce sont ceux qui sont à ma portée immédiate. Le terme de véhicule est pour signifier qu’ils ne sont pas autonomes, puisque cela reste « moi ». Le mental perd de sa capacité d’interférer lorsque le véhicule est plus éthéré. Alors plus on emprunte un véhicule éthéré, plus on a l’impression de ne pas contrôler comme on a l’habitude de faire. Évoluer avec un corps subtils pour revivre mes vies antérieures me donne l’impression de regarder un film puisque mon mental n’est plus là. Au travers d’un autre corps subtils, je me vois suivre une leçon avec un guide sur les courants d’énergie tellurique. J’emprunte le mot « voir » car mes mots et mes gestes sont assurés avec une forme de maîtrise que je ne me connais pas dans mon corps physique. Cela fait tout drôle de se découvrir sans mental ou avec un mental qui ne contrôle plus, de se voir évoluer sur ces autres plans de conscience de manière différente de notre personnalité dans le monde physique terrestre.

La programmation que l’on a tous est forte, au point de croire que seul le mental permet de choisir, de prendre des décisions, d’agir. Voilà pourquoi, selon mes guides, lors de l’utilisation du corps éthérique, le premier corps subtil, les doutes m’envahirent. Et poursuivant leurs explications, si j’utilise un corps plus subtil, je remplis ma mission ou je reçois un enseignement sans interférence de mon mental. Avec ces véhicules, l’égo est absent et je suis vraiment dans mon Service divin, celui insufflé par mon Soi supérieur.

Une expérience de décorporation

L’aurore de ce dimanche matin se glisse au travers des rideaux de ma chambre. Je me suis déjà levé mais l’envie de paresser au lit est trop tentante. Je retourne m’allonger pour m’assoupir sans vraiment replonger dans un véritable sommeil. Je me sens détendu et sans aucune pensée pour troubler ma sérénité. J’ouvre les yeux subitement sans avoir l’impression d’écarter mes paupières. Je vois parfaitement devant moi sans une vue embrumée par un réveil brusque. Je perçois cependant un halo blanchâtre lumineux recouvrant mon visage. Je me vois me redresser irrésistiblement en position assise. Bien que je ne ressente aucun effort physique dans la manœuvre, je suis entravé. J’ai l’impression d’être une momie qui essaye de se défaire de ses bandes blanches collantes ou encore un insecte qui s’emmêle dans les fibres de son cocon. Je me vois agiter les bras pour repousser cette substance éthérée blanchâtre. Elle me colle telle une glue éthérique.

Une fois redressé en position assise, j’observe mes bras et mes mains. Je suis transparent. Mes membres ont gardé la même forme physique mais je n’ai plus de consistance. Je me retourne pour me voir encore allongé, la tête sur l’oreiller. C’est assez déconcertant de se voir réellement la première fois sans un support intermédiaire comme un miroir ou une photographie.

Je sais que j’ai fait le plus dur, me libérer de cette glue éthérique. Je sais que je peux sortir de la chambre et aller explorer où bon me semble. Je suis enthousiasmé par cette expérience qui n’a rien à voir avec mes autres voyages de l’esprit.

Mais mon mental commence son raisonnement. Je réalise que l’une de mes filles s’est glissée à mon insu dans la chambre pour s’étaler de son long à côté de moi. Je ne ressens plus du tout de lien avec mon corps physique. Il m’est totalement étranger. Ce n’est pas de la bilocation ce qui m’arrive cette fois-là. Si ma fille se réveille en mon absence, je me dis qu’elle va juste avoir un corps inanimé en réponse. Le matin s’installe et elle va forcément se réveiller d’un instant à l’autre.

Je me résous à regagner mon corps et immédiatement j’ouvre mes yeux physiques. Ouf, cela demande un effort. Je dénote immédiatement la différence entre manœuvrer un corps physique et en être affranchi.

Suite : La décorporation avec le corps éthérique

Samuel