Les dessins que nous faisons dans le sable s’effaceront d’eux-mêmes… quand les vagues du temps auront recouvert une fois, deux fois… la plante de nos pieds, la fébrilité de nos mains, le piquant des yeux qui s’embuent de sel et de soleil… Il ne restera dans l’air que les échos de la Joie… même la Joie elle-même nous accompagnera quand nous irons rejoindre les palmiers et les dattiers du ciel… Le sable aura oublié jusqu’à la saveur de la sueur de notre front, et les cocotiers qui portaient l’entaille de notre nom, ne seront plus eux-mêmes qu’un souvenir dans la clarté de la lune… Qu’en sera-t-il de nos exploits ?

Ceux qui se battent parce que le pied d’un voisin a écrasé une ligne de rempart ou un bassin de cour… tout cela dans la matière des châteaux de sable… et ceux qui se battent pour repousser plus loin la main du voisin, et pour avoir davantage d’espace pour construire des canons ou des jardins… tout cela encore dans l’évanescence des constructions de plage… ceux-là iront comme vont des enfants penauds quand la voix du temps les appelle et leur ordonne de laisser-là : leurs rêves éveillés et leurs luttes de chiffons… Nous n’emportons en vérité que la Joie… et tout le reste est confié à la puissance du temps qui consume tout ce qui n’est pas matière d’éternité…

Kessani Iwen (énergéticien).

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Kessani Iwen (énergéticien), Publication By L.b