Message de Sanat Kumara reçu par Agnès Bos-Masseron le 30-12-16

En cette célébration de l’intemporel à travers la célébration du passage du temps (année nouvelle), comprenez cela, le temps n’est pas linéaire. Si l’on veut considérer le temps dans le simultané, l’on pourrait parler de passage du temps comme cette émergence et ce retour du temporel dans l’intemporel. Le passage est donc la pleine conscience du cœur du cœur, la source de l’émergence de l’apparence du temps.
Le passage entre chaque cycle est la célébration de cette source. La célébration de cette source est la célébration de l’intention d’être l’éternité de l’Être, de l’intention d’être la pleine expression unique du beau, du bon, du parfait, du vénérable, et la célébration de l’expression unique de cette perfection à travers chaque parcelle de temps.
Cette expression unique est la précipitation de l’intention. Dans cette célébration du passage entre deux cycles, animer pleinement l’intention qui est la nature de l’intemporel et l’intention spécifique au cycle qui s’ouvre.
L’on pourrait dire que l’année en soi est un cycle, une complétude. L’on pourrait dire que cette année spécifique ouvre à un cycle qui lui-même est complétude, une ère peut-être. Imprimer l’intention qui est la nature de cette ère dans la complétude de l’ère visionnée, dans son premier souffle et dans ce passage préparant ce premier souffle.
Car vous le savez, tout est contenu dans la première impulsion de création.
Le service est de maintenir cette vision de façon claire, la vision la plus belle, la vision de la simple puissance de l’harmonie, la vision d’une civilisation lumière, non un rêve mais la concrète réalisation, le concret épanouissement de la nature de la création. Tenir la vision d’une ère de pure harmonie, d’une société lumière d’êtres qui savent que leur corps est temple, que la terre est temple, que le cosmos est temple, temple offert à l’harmonie et temple qui honore l’harmonie.
Comprenez-vous ce qu’est l’harmonie ? L’harmonie est ce juste milieu, ce point qu’est l’infini. L’harmonie n’est ni du côté du bien, et bien sûr pas du côté de l’absence de bien. L’harmonie est ce qui transcende le bien ou son absence. L’harmonie est ce chant, cette complétude, cette simple justesse. L’harmonie est en soi l’énergie pleinement rassemblée. L’harmonie est en soi la pleine présence.
Porter cette vision d’une société lumière, sans projeter ni mentaliser ce que pourrait être la société telle qu’elle se présente maintenant qui évoluerait vers une croissance d’harmonie. Il s’agit de changer de diapason.
L’existence alors est simple. L’histoire est la simple histoire du créé qui n’admet pas les opposés, qui restant le juste milieu reflète l’harmonie du silence dans un monde qui semblerait céleste car il est moins dense, pleinement relié à sa source, en contemplation de sa source, léger, léger, à peine exprimé peut-être, et pourtant cet à peine exprimé est la pleine expression, un monde céleste, un monde où la forme est fluide, un monde qui ne connaît pas le solide, tout en connaissant l’infiniment stable, l’immuable, un monde où tout est conscience, regard exprimé à travers une forme céleste, légère et infinie, touchant l’infini, restant infinie tout en étant finie, une existence qui n’accepte que le simple.
L’histoire ne se déroule pas, n’est pas tendue vers un devenir, elle est l’expression de la contemplation du beau et du bon, non le beau et le bon dans une dualité, le beau et le bon dans son état d’absolu, la forme contemplation du Sans-forme.
La société alors est symphonie et murmure, puissante et délicate. La beauté n’a pas pour critère son opposé. Le seul critère est l’absence d’opposé. Les êtres ont des corps infiniment fluides, des corps d’immortalité, des corps d’amour pur, de joie pure, des corps d’éternité, des corps qui sont la précipitation de leur unicité, des corps élancés. Ces corps se savent la création tout entière, et les milliards de ces corps forment le prisme du corps divin.
Imprimer comme intention dans la fibre de ce cycle qui se prépare (l’année nouvelle), l’offrande du duel. Le beau n’est plus en référence à son absence. Le bien n’est pas en référence à son opposé. Les opposés sont fondus dans l’harmonie. L’harmonie est le juste milieu.
Cela donne naissance à une création fluide, à l’équilibre de danseurs cosmiques qui tournent, virevoltent et jaillissent au sein d’un point d’éternité, sortant peut-être juste de l’éternité pour que l’éternité soit consciente de sa nature, prenant une forme pour que le Sans-forme soit conscient de sa divinité, une forme d’indicible beauté, beauté, reflet du simple, de l’absolu.
Etablir sa conscience hors du duel, le plus beau don qui puisse être offert au collectif de l’humanité, le plus beau don que chaque être peut offrir à sa complétude. Etablir ne serait-ce que cela dans la structure de ses cellules, hors de fabulation ou de mentalisation d’une société meilleure par rapport à quelque chose de moins bon.
Maintenir la vision de la création qui n’admet plus le duel dans son regard et dans sa conscience, et qui pourtant est l’émergence, la précipitation du niveau le plus fin d’expression.
N’oubliez pas, l’Être est la danse éternelle et l’éternel éveillé. Seule est la simplicité du non-duel. Vous appelez cela le monde des dieux. Les dieux sont un autre visage des êtres humains et de tous les êtres créés, une autre facette du prisme.
Nous vous saluons.

Agnès Bos-masseron