L’EFFET GUERISSEUR DE L’ARBRE
La nature nous veut du bien ! Aujourd’hui, il est en effet démontré que la simple vision d’arbres offre un soutien actif à la guérison du corps et de l’esprit. À notre insu, les végétaux communiquent avec notre système immunitaire et le renforcent. Après une journée en forêt, le corps produit 30 % de cellules d’immunité en plus. En deux jours, il en produit 50 % de plus et 50 % plus efficaces. Promenons-nous dans les bois…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
1984. La revue Science publie un article avant-gardiste relatant les travaux de Roger Ulrich. L’auteur y démontre que le fait d’avoir une chambre à l’hôpital avec une vue sur la nature accélère la guérison. En approfondissant ses recherches, Ulrich découvre que les patients ayant une vue sur les arbres ont moins besoin d’antidouleurs et que s’ils en ont besoin, leur dosage est moins fort. Les complications post-opératoires s’avèrent également moins importantes.
.
Une mise au vert salutaire
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dans L’effet guérisseur de l’arbre (1), livre « touffu » paru en octobre, Clemens G. Arvay, biologiste autrichien, nous emmène à la rencontre de la thérapie de la forêt. «Les plantes communiquent directement avec notre système immunitaire et notre inconscient, sans que nous ayons besoin de les toucher, ni de les manger », explique-t-il. Cette interaction nous protège des maladies psychiques et corporelles, et nous maintient en bonne santé. Au fi l de cet ouvrage, on apprend, entre autres, que l’air de la forêt est rempli de terpènes (molécules volatiles, aromatiques, des plantes, ayant diverses fonctions, NDLR) anticancérigènes qui renforcent le système immunitaire. Ainsi, une prise de sang effectuée après quelque temps passé en forêt montre-t-elle que le niveau de protéines anticancérigènes qui aident le système immunitaire à nous protéger contre le cancer ou à combattre le cancer, si l’on est malade, a augmenté. «Lorsque vous respirez l’air d’une forêt, vous inspirez un cocktail de substances bioactives qui ont été libérées par les plantes avec, parmi elles, les terpènes. Lorsque nous marchons en forêt, nous rencontrons les terpènes de la communication des plantes qui sont à l’état de gaz. Nous les absorbons par la peau, mais surtout par les poumons. Les terpènes que j’absorbe par l’air viennent des feuilles et des aiguilles des arbres. Ils se diffusent par les troncs des arbres ainsi que par les écorces de certains arbres, buissons, plantes sauvages, arbustes.
Les champignons, les mousses et les fougères les diffusent également », précise le biologiste. Quelques terpènes qui interagissent avec nous boostent très fortement notre système immunitaire ; ce sont donc les terpènes anticancérigènes. En respirant ces fameux terpènes, le nombre de cellules tueuses naturelles (2) augmente, et elles deviennent aussi plus actives. L’air de la forêt est donc comme une potion magique à respirer !
.
La forêt enchantée
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le bénéfice pour la santé est tellement grand qu’on a créé, en 2012, dans les universités japonaises, une nouvelle branche d’étude, la médecine de la forêt, à laquelle collaborent des scientifiques du monde entier. Au pays du Soleil-Levant, se promener en forêt est une tradition qui porte un nom : shinrin-yoku. Il s’agit, ni plus ni moins, de prendre un « bain de forêt », en toutes saisons. Cette thérapie répandue est recommandée, non seulement pour s’accorder (en beauté) à Dame Nature et aux saisons, mais aussi pour ses vertus relaxantes. Pour profiter également des essences volatiles boisées et du contact avec des bactéries présentes en milieu forestier, qui augmentent donc l’immunité. Ainsi, le professeur Qing Li, « médecin de la forêt » à Tokyo, a-t-il fait des tests à partir de l’urine de ses patients ; il a constaté que l’atmosphère de la forêt réduit le taux d’hormones du stress. Il a également démontré que la forêt active le nerf vague, responsable de la paix et de la détente. La nature serait donc notre alliée naturelle. Notre meilleure thérapeute ! Au point que Clemens G. Arvay lance un plaidoyer :
«Il ne doit plus y avoir d’hôpitaux sans jardin ou accès à un pré ou une forêt, plus de zones urbaines sans nature et plus de villes sans espace vert », écrit-il. Puissent les graines qu’il a semées dans son livre prendre racine et fleurir dans les milieux hospitaliers, dans nos villes. Dans nos vies !
.
(2) Forme spéciale de globules blancs qui éliminent les virus de notre corps, empêchent la formation des cancers et combattent les tumeurs.
.
POUR ALLER PLUS LOIN
(1) L’effet guérisseur de l’arbre. Les bénéfices émotionnel, cognitif et physique de la biophilie. Clemens G. Arvay (Le Courrier du Livre, 2016).
.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
PRATIQUE
Comment renforcer votre système immunitaire en forêt ?
Le professeur Qing Li, spécialiste de la médecine de la forêt à Tokyo, nous conseille :
• Restez au moins deux heures en forêt et marchez environ pendant 2,5 km. Si vous avez quatre heures devant vous, marchez pendant environ 4 km (l’idée est de ne pas se fatiguer). Pour renforcer vos défenses naturelles, comme les cellules tueuses et les protéines anticancérigènes, de façon durable, il est recommandé de séjourner trois jours de suite dans une région forestière.
• Pour maintenir ce taux élevé stable, passez deux à trois jours par mois dans une région de forêt, et promenez-vous au moins quatre heures par jour.
• Trouvez un endroit dans la forêt qui vous plaît. Asseyez-vous pour lire, méditer, pour profiter de l’atmosphère de l’endroit et vous détendre.
Le biologiste Clemens G. Arvay complète ces conseils :
• Le taux de terpènes anticancérigènes qui se trouvent dans l’air de la forêt change au cours des saisons. Plus haut en été, plus bas en hiver, il augmente rapidement en avril et en mai et atteint son taux le plus élevé en juin et en août. Moment où votre système immunitaire peut en absorber le plus.
• On trouve le plus de terpènes dans le cœur de la forêt. C’est là qu’il y a le plus d’arbres et que les feuilles et les aiguilles sont les plus riches. La densité des arbres empêche la substance gazeuse de s’échapper. Il est donc recommandé de s’enfoncer dans la forêt.
• Il y a beaucoup de terpènes lorsque le temps est humide (après une averse, brouillard). Une promenade nous fait donc du bien après une pluie !
Pour plus de conseils, lire « L’effet guérisseur de l’arbre » (voir ci-dessus).
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Rédaction – Carine Anselme
Source originelle – NeoSanté n°61
Novembre 2016
.
.
ARTICLES CONNEXES :
.
.
Source présent article, photos 1 2 4 5 – Delta de la Lyre
les arbres et surtout ceux que j’ai invités en mon lieu de Vie, je vais
me procurer cet ouvrage pour une belle promenade !
Comme toi Marie-Elise je suis en joie avec ce texte, c’est superbe !
–
Par contre, j’ai été très ennuyé ces derniers temps avec le fait de devoir abattre un saule tortueux de Pékin, très bel arbre et surtout original, car il présentait au moins 4 inconvénients dont surtout celui d’avoir tôt cherché l’eau dans les canalisations détériorant la descente de gouttière ! Et oui le saule de Pékin ou saule tortueux ou salix tortuosa se comporte à l’image du fameux saule pleureur : il va chercher irrésistiblement l’eau PARTOUT où elle se trouve, il n’a pas de nez mais pourtant son flair est redoutable. Que ce commentaire puisse servir de leçon à quiconque ayant l’idée d’aller planter un saule proche d’une construction ! Celui-ci était à environ entre 6 et 10 mètre d’une construction ! Cette initiative de planter un tel arbre si proche de constructions ne fut pas de mon ressort.
J’ai demandé de visu à un chaman ce qu’il pourrait me conseiller afin de « réparer » cet acte destructeur, le mien, pas celui de l’arbre, et il conseille de replanter un autre arbre autre part afin que l’énergie de celui partant se transfère vers celui nouvellement planté.
Quelle chance, j’ai justement un bébé saule de Pékin !
Mais quelle honte, je ne lui ai toujours pas trouvé un lieu de vie pour s’épanouir !
Il faut dire que ce n’est pas facile car en prospectant dans la nature environnante on s’aperçoit que certains endroits pourraient être rasés par l’homme (entretien de tel parcelle, entretien de tel ou tel lieu public) et que d’autres sont déjà occupés par des groupements ou famille d’arbre déjà bien établis et qu’il ne serait pas bien venu pour eux de voir s’y incruster un spécimen qui n’a rien affaire avec leur famille !
Je trouverai une solution, c’est sûr !
Cette fois je ne l’ai pas fait mais fait faire, à savoir l’abattage d’un sapin de noël qui se plaisant tellement bien n’en finissait pas de grandir comme un fou à tel point qu’il devenait plus que dangereux de le laisser là (non loin du saule de Pékin) car avec les tempêtes de vent du Sud aurait pu s’abattre sur un logement voisin.
J’ai beaucoup moins de regrets avec cet arbre car le fautif dans l’affaire est celui l’ayant planté là entre 2 habitations ! ! !
Ensuite, dans un autre lieu où j’habitais j’en avais justement planté un, et ce, loin de toute habitation ! C’était un tout petit bébé ayant poussé spontanément dans un peu de sable, issu de son parent gigantesque abattu par la tempête de 1999 elle-même.
Enfin, l’autre coupable dans tout ça est surtout le Vent du Sud, féroce lors des été indiens, automne, 5ème saison, chaque années.
Et de toutes les façons, pas d’autres regrets, car l’emplacement laissé par ces deux arbres laisse désormais la place pour que d’autres végétaux divers et variés prennent le relais, mais d’une façon bien plus pérenne !