Bonjour,
c est encore un partage que je vous propose ;)
j ai trouvé ce texte suffisamment anti-conventionnel pour être soumis a votre sagacité .
l archive complète au format PDF téléchargeable, ainsi que d autres documents de la même veine se trouve a la fin de ce texte .

I – LA TYPOLOGIE D’ESAU

L’analyse de ce célèbre « combat » virtuel sur la rive du Yabok entre Jacob et un adversaire onirique me parait nécessiter le cadrage préalable de son frère jumeau.

Nous savons que Jacob est décrit comme un homme ‘tam’ « simple » ( à Pessah, le « simple » est l’un des quatre enfants qui questionne).
Ne pas confondre « Tam » d’avec l’adjectif « Tamim » intègre tel que fut décrit Noë en sa génération.

Il a fui le foyer parental et (n’ayant eu apparemment aucune nouvelle familiale depuis vingt ans de séparation), reste figé sur son sentiment initial à l’égard de son frère Esau, c’est à dire une trouille bleue et viscérale, et ce pour lui avoir joué des tours qui normalement sont pendables dans toute relation fraternelle autre et normale.

Esaü est son jumeau. C’est un enfant hyperactif, un homme des champs ( ich sadé) , formé, tout comme Moïse le sera plus tard, à la science de… l’école buissonnière, connaissant l’art du pisteur et de la chasse, (ich iodéa tsaid) une sorte de « bushman » avant l’heure. Il a donc grandi depuis comme un homme actif, de tempérament libre, avec semble-t-il la bougeotte permanente, l’esprit aventurier, et a même constitué une section armée de 400 hommes comme légionnaires dans le sable chaud.

On conçoit aisément qu’un homme avec un tel profil n’ait jamais été, de ce fait, intéressé par une quelconque sédentarité, pas très enthousiasmante, et pourquoi il avait volontiers cédé son droit d’aînesse , mais sans en garder, à ce niveau du moins et pour cela, de
rancune.

Par contre Esau est très attaché à leur père Isaac et nous savons que c’est un bon fils respectueux. A ce titre, il avait été (qui peut certifier qu’il ne l’aurait été à sa place ?) profondément blessé par l’attitude agressive de Jacob à leur égard (père et fils) et par sa
manoeuvre frauduleuse.

Ce caractère de Jacob comme frère chenapan se retrouvera chez son fils Joseph…

Jacob lui a volé la bénédiction paternelle. (Ou plutôt s’imagine l’avoir volée mais il sera vérifié ensuite, que cette bénédiction mal acquise ne lui sera que d’un profit tout illusoire au fil des malheurs et avatars)

Ainsi, ce n’est que sur ce seul exclusif point qu’Esaü est supputé en vouloir à Jacob
(Gen 27,41) :
« Esau eut de la rancune envers Jacob ‘ à cause de la bénédiction ‘ que son père lui avait donnée »

QU’EN PENSE LE PIRKE ABOTH ? ( Traité de Maximes de sagesse des Anciens)

Le Pirké Aboth aborde à différents niveaux des « leçons de psychologie d’époque ».
Ainsi permet-il de ranger explicitement le profil de personnalité de type « Esaü » dans un des quatre comportements des hommes au regard de la colère :

( Ch V, vers 14)
« Noakh’ likh’oss vé noakh’ lératsoth »
Celui qui est prompt à la colère mais qui ne la conserve pas.

Or aux retrouvailles d’avec Jacob, ne voit-on pas Esau accourir affectueusement vers lui ? Tout heureux de rencontrer son frère ?
(Ch 33 vers 4)
« Esaü courut à sa rencontre, l’embrassa, se jeta à son cou et le baisa et ILS pleurèrent »
Je souligne le pluriel car c’est par médisance qu’un commentateur connu prétendra lui dénier un entiment sincère – en pur procès fantaisiste et d’intention

Dans ce cas, nous dit la suite de la maxime :
« Yatsa éfsédo visskh’aro » Un tel homme « répare son défaut par sa qualité même »

De même, ( Ch IV, I) Ben Zoma disait :
« Ezéhou guibor ? akovéch eth yétsaro »
Qui est valeureux ? Celui qui est le conquérant de son penchant, celui qui sait le dominer, le maîtriser.
Nous retrouvons en conformité là encore avec le comportement d’Esaü.

Enfin, Ben zoma disait de même :
« Ezéou assir ? A saméakh’ békh’elko »
« Qui est vraiment riche ? Celui qui est satisfait de son sort. »

Or face aux imposants cadeaux de retrouvailles que veut faire Jacob à Esaü, celui-ci n’en ressent en fait nul besoin. Il est le tout ontraire de la cupidité de Laban
( Gen Ch 33 vers 9)
« Vayomer essav, yech li rav, akhi, yeyi lékh’a achèr lékh’a »
« Esaü dit : J’en ai plus qu’il ne m’en faut, mon frère, garde donc pour toi ce qui t’appartient ! »

Ainsi si la classique symbolique du blanc ( ‘Laban’) est supposée être le symbole de la pureté, et si celle du rouge (‘Edom’) est supposée au contraire être celle du pêché, elle est ici mise à défaut et trompeuse quant aux noms donnés et inversés (‘le nom ne fait pas le moine’…).
Si l’on suivait cette dialectique simpliste et fallacieuse, on aurait tout faux :

c’est M. Leblanc (Laban) qui est le fauteur et le M. Leroux (Edom) qui est blanchi. Un vrai tric trac biblique ! …

L’EXEMPLARITÉ D’ESAÜ
La loi de Moïse y fera allusion (ainsi qu’à l’exemplarité similaire de Joseph) dans le Lévitique
Ch 19 vers 17 et 18 :
« Ne hais point ton frère en ton coeur… n’assume pas de pêché à cause de lui…ne te venge ni ne garde rancune …Je suis l’Eternel »
Comme ce chapitre fait partie du chapitre de la sainteté ( kedochim) , Esaû qui n’a pas gardé rancune, et qui ne s’est pas vengé, ne saurait donc que nous être sympathique.

Voila j arrête ici la transcription de cet excellent texte que nous devons au Dr Abecassis jean .
a vous de découvrir peut être un trésor parmi les Pdf que je vous soumet aujourd’hui hui ;)

REVISITATION PAR UNE LECTURE ANALOGIQUE DE LA PARACHA
HAAZINOU

ESAU ET LE COMBAT DE JACOB
l intégrale du présent essai ;)

LE MESSAGE DU PROPHETE MALACHIE

et pour aller plus loin un document plus conséquent qui aborde les notions, du cœur, de l âme et de bien d autre choses encore ;

CHEMA que je me suis permis de mettre a disposition sur mon espace msn public pour vous .

le source principale de ses document semble être ;
Association des Juifs Libéraux de Toulouse .

et par chance mon nom de famille se trouve justement être Toulouse ;)
sur ce, bonne lecture .

Elem