Message de St Germain reçu par Agnès Bos-Masseron

Tu l’as bien exprimé, un pas à faire. Il est vrai, dans le jeu des grandes illusions, l’individualisation souvent se trouve collée à ce qui semble être les limites tridimensionnelles. Et l’habitude, nourrie par la croyance collective, amène cette notion d’incapacité ou de trop loin peut-être.
Pourtant tu l’as dit de façon très juste, un pas à faire. Dans la conscience, un pas d’attention suivi d’un autre pas d’attention, puis un autre pas d’attention.
Ces pas sont soutenus par le bâton de la joie… Tu es être de joie. Faire de cette joie et de la complétude de ton essence, le bâton avec lequel tu t’appuies pour ces pas.
Ce qui empêche est une mauvaise compréhension. On se croit être une personne tournée vers un Être qui est inaccessible ou qui le paraît. Dénouer cette croyance par l’évidence que l’Être ne peut pas ne pas être et que l’essence, que tous les aspects de l’individualisation la contacte ou pas, est éternelle. L’essence n’est pas un contact momentané avec l’Être que Je Suis. L’essence est l’éternité de l’Être que Je Suis.
Le pas est l’attention à déposer les masques de ces croyances qui font que l’on joue le jeu de l’addiction à la personne qui pourtant, votre langue le dit, n’est personne.
Apprendre à retrouver cette évidence de l’essence dans des moments de silence, de paix, cette méditation dans l’immobile ou la méditation en mouvement, dans la nature peut-être, ou par ces mouvements qui relient.
Solliciter cette relation avec l’essence par l’attention. Et je vous le redis, l’attention donne vie. Et la puissance de la joie et la puissance de l’essence servent de bâton pour faire le pas.
Le pas est de cesser de donner l’attention à ce qui n’est pas. Car l’incapacité n’est pas. L’incrédulité n’est pas. Il suffit d’un moment de clarté pour comprendre que cette essence éternelle ne peut pas ne pas être.
Il suffit aussi de déposer l’addiction aux ressentis. Cela peut-être est le plus grand pas car l’humanité, par addiction, s’appuie sur ses ressentis pour établir ses systèmes de référence.
Choisir de ré-apprivoiser la demeure, l’essence, en lui offrant l’attention jusqu’à ce que le pont soit rétabli entre celui qui perçoit ou celle qui perçoit et l’essence.
Et garder l’attention sur le mouvement de cette relation, initié dans ces moments méditatifs, un peu comme on garde l’attention sur un bien-aimé. Le bien-aimé peut être là ou pas là. Le pont de la relation est établi, éternellement, la même mouvance, le même mouvement, le même regard. Ce regard et cette attention animent concrètement la réalité de l’essence.
Et reste, comme tu le dis, à faire les pas. Simplement, au lieu que le pas soit fait dans l’inconnu, depuis des bases branlantes – on se sent peut-être enfermé dans un ressenti d’incrédulité – et dans ce cas-là, il est hasardeux de faire un pas, on ne sait où s’appuyer, l’incrédulité n’est pas un bâton, l’incapacité n’est pas un bâton, on ne peut s’appuyer sur des ressentis qui ne sont que l’illusion de faiblesse – retrouver ce contact par une relation que l’on crée depuis l’attention offerte à l’essence. Garder cette relation, garder l’attention qui l’anime. Et l’attention donne vie. Cette relation sert de bâton pour franchir tous les pas.
Les pas à franchir sont ceux des liens que l’on coupe avec les habitudes addictives. Car l’incrédulité n’est qu’une habitude addictive que l’on peut soit nourrir de son attention en s’identifiant à elle, soit offrir de sa dévotion en la percevant et en la déposant au cœur même de son essence.
Ainsi, pas après pas, l’attention traverse tous les ressentis, rivée sur l’intention de cette authenticité totale à sa propre essence de gloire. Pas après pas, l’attention donnant vie, les voiles tombent, et resplendit l’essence. Là, l’Être que Je Suis reconnaît sa propre beauté et la sert de son incarnation, et continue, pas après pas, cette conscience toujours plus claire de la pure beauté du divin incarnée à travers l’unicité de l’essence. Pas après pas.

Publié par Satyam (Profil & Articles associés)