Bonjour et merci. J’aimerai ici présenter en toute simplicité le tout début de mon récit illustré « Le Voyageur du Silence ». Et donc, j’espère qu’il vous plaira bien.

Il s’agit d’une aventure stellaire mêlant science-fiction, technologie, avec des passages nombreux sur le sens de la vie, l’amour, l’amitié, et la spiritualité.

 » La forêt était baignée d’une douce lueur dorée en ce matin d’automne. Une brume légère s’élevait au-dessus des arbres, saluée par le chant des oiseaux. De petits bruits furtifs trahissaient la présence d’un écureuil au sommet d’un vieux hêtre.
 
Un homme marchait d’un pas vif, les branches d’arbres s’arquaient élégamment au-dessus de lui. Horatio s’était réveillé de bonne heure sans raison apparente. Il pressentait que cette journée ne serait pas vraiment comme les autres. Une intuition soudaine avait porté ses pas vers cette partie de la forêt dans laquelle il n’était jamais venu.
Il adorait venir de bonne heure, alors que les bois étaient encore paisibles. Il n’était pas rare qu’il tombe sur un renard, ou même une biche. A chacune de ces rencontres, les animaux l’observaient de loin avec curiosité, sans presque jamais s’enfuir.
 
Peut-être ressentaient-ils qu’il ne leur ferait aucun mal ? Horatio n’aurait su l’expliquer.
Une chose était sûre, il se trouvait bien dans la forêt, chez lui, dans cette solitude paisible.
 
Horatio travaillait dans une société de télécommunications. Chargé de veiller au bon fonctionnement de machines d’une complexité sans pareil, il ne comptait pas son temps et ses efforts. Généralement, son esprit acéré parvenait à résoudre les principaux problèmes. Le développement des calculateurs électroniques, comportant des cartes perforées, avait permis d’accroître le potentiel de traitement des données. Cependant, le flux des communications augmentait de manière exponentielle et les appareils devaient suivre. Il avait résisté, sachant faire montre d’inventivité, plus brillant que ses collègues, il s’était élevé. À présent, ils le considéraient avec une crainte respectueuse.
 
Froid et autoritaire, il se montrait particulièrement intransigeant au travail, ne tolérant aucun écart. Horatio était le seul à parfaitement connaître la machine. Celle-ci faisait environ 15 mètres de long. De forme rectangulaire, elle se composait d’une série de panneaux sur lesquels venaient s’enficher une multitude de câbles. A l’intérieur, se trouvaient abrités une myriade de rouages complexes, ainsi que les précieuses cartes perforées.
 
Les cartes formaient le centre névralgique de l’appareil. Elles constituaient sa mémoire interne, stockant tous les relais de télécommunications. A chaque fois qu’un appel entrait sur le réseau, la machine analysait la demande, et, par une série de calculs, redirigeait automatiquement la communication vers le bon service.
 
Passionné par son activité, Horatio s’intéressait fort peu aux êtres qui l’entouraient. Il avait, d’une manière générale, toujours été beaucoup plus à l’aise avec les machines qu’avec les gens. Pour cette raison, la forêt, déserte à cette heure, lui apparaissait comme un paradis vert et accueillant.
 
Il s’avança vers une zone extrêmement sombre et touffue et arriva à une petite route escarpée, qui ne servait vraisemblablement qu’aux bûcherons. Celle-ci était bordée de chênes aux troncs parfaitement droits et élancés. Le sommet de leur feuillage brillait doucement de petites lueurs rousses du plus bel éclat. Un chemin rectiligne bordé de broussailles et légèrement boueux s’enfonçait parmi de délicats arbrisseaux chargés de baies. Horatio était très tenté d’aller jusqu’au bout du sentier afin de voir jusqu’où il aboutissait. Il se sentait parfaitement heureux en cet instant et le parfum agréable de la végétation apaisait son esprit. Il marcha fort longtemps, passant devant plusieurs empilements de bois pour aboutir à un petit bouquet de sapins. Le chemin, étroit à présent, s’incurvait et grimpait en pente douce jusqu’au sommet d’une petite colline.
 
Horatio, irrésistiblement attiré, continua d’avancer, un éclat brillant fascinait son regard. Il marcha sans faire de bruit, et ce qu’il vit lui coupa le souffle.
 
 
Un majestueux vaisseau était posé au centre de la clairière. Celui-ci, d’environ dix mètres de large, était d’une teinte métallique irisée, à l’éclat magnifique. Aussi incroyable que cela paraisse, la coque semblait vivante, comme constituée d’une énergie en mouvement. La soucoupe, parfaitement circulaire et flanquée d’une échelle miroitait comme un soleil, mais ce n’était rien comparé à la créature que vit Horatio!
 
Son exquise silhouette, d’une finesse et d’une grâce irréelle s’avançait dans sa direction. Son corps délicat et si gracile, aurait pu être celui d’une jeune fille. Éperdu de bonheur, Horatio s’avança totalement à découvert, son esprit totalement paralysé, le regard fixe, il ne pouvait qu’admirer cette créature. Elle était légèrement plus petite que lui avec de longs membres minces. L’être habillée élégamment d’une jupe claire portait une série de bracelets, ainsi qu’un large collier. Ce dernier ressemblait fort curieusement aux pectoraux dont se paraient les égyptiennes. Horatio détailla son corps fin, sa démarche parfaite. La créature à la peau nacrée possédait une taille si fine, que cette minceur était impossible pour un être humain. Ses jambes incroyablement longues et menues auraient fait pâlir de jalousie le mannequin le plus irréprochable.
 
 
Tandis qu’il s’avançait encore, plusieurs autres créatures l’entourèrent et l’assaillirent rapidement. Horatio tomba rudement sur le sol et son genou heurta une pierre. La douleur disparut soudain, remplacée par un choc électrique. Ses reins avaient été paralysés, il voulait bouger, s’enfuir, mais ses jambes refusaient de lui obéir. »
 
  
 
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Je vous adresse toute ma gratitude, et vous dis à très bientôt,
 
Aurélia Ledoux