Il y a cette fragilité, je la connais
Dans le tout petit
Mais plus encore dans le grand vieillard
Qui porte vers la fin du voyage
L’éternel enfant
Encore, dans les cris de détresse
De l’animal sacrifié.

Elle vient me parler souvent
Me montrer mes arrogances
Elle le fait sans reproche
Parce qu’elle sait…

Les reproches, c’est dans les plis
Repli qu’ils se font
Ils tendent du noir contre le blanc
Plutôt que de regarder
D’entendre
De comprendre…

Le chant du monde
Dans un ordre parfait
Se fout bien de nos retraits
Il vient chaque jour nous cueillir
Nous pétrir
Nous morceler
Pour enfin, nous réunir.
Le cœur est un cocon !


Image : Carte Maïlo – Rendez-vous au crépuscule

Publié par Miche (Profil & Articles associés)