La faim physique est le symbole de tous les appétits, de toutes les convoitises. Combien de sortes de faims les êtres humains sont poussés à satisfaire ! Faims de plaisirs, de pouvoir, de gloire, de vengeance… leur estomac astral est insatiable ! Et rares sont ceux qui, en cherchant à assouvir toutes ces faims, se rendent compte qu’au lieu de se nourrir, ils sacrifient quelque chose d’extrêmement précieux en eux, des particules de vie divine, pour quelques minutes de contentement.

Celui qui pourrait mettre sur un plateau d’une balance ce qu’il gagne en satisfaisant toutes ses envies, et sur l’autre plateau ce qu’il perd en ne cherchant pas à se contrôler, pourrait constater qu’il a perdu presque tout et gagné extrêmement peu. On ne pense jamais que les sensations, mêmes les plus fortes et les plus agréables, s’effacent ou s’oublient (ce que l’on a mangé hier ne compte plus pour aujourd’hui), et c’est ainsi qu’on se prépare une existence de pauvreté et de famine spirituelles.

Omraam Mikhaël Aïvanhov