Le malfaiteur qui prépare un mauvais coup sait qu’il doit dissimuler ses intentions, agir dans l’obscurité. Alors, comment celui qui veut faire le bien s’imagine-t-il qu’il va réussir en s’exposant aux regards de tous ? Quelle naïveté ! Par vanité, certaines personnes s’exhibent, et voilà comment elles déclenchent des oppositions, excitent la malveillance, la jalousie.

C’est ainsi : pour faire le bien comme pour faire le mal, il vaut mieux ne pas attirer les regards.

Vous voulez offrir quelque chose à quelqu’un ? Soyez prudent, peut-être vaut-il mieux qu’il n’y ait pas de témoin.

Quelquefois il est même préférable que celui à qui vous faites du bien ignore d’où cela vient, car votre geste peut provoquer chez lui des réactions inattendues qu’il ne saura pas nécessairement bien interpréter. Il ne suffit pas de vouloir faire le bien : là aussi on doit parfois prendre des précautions.

Omraam Mikhaël Aïvanhov