Vallées, sources, précipices, cascades, lacs, neige, tout est chargé de significations symboliques et correspond à des réalités de la vie intérieure. Celui qui médite sur une vérité philosophique, mystique, fait intérieurement l’ascension d’une haute montagne, car cette vérité le met en communication avec le ciel, et l’eau qui commence à couler en lui le lave et le vivifie.
Tendre vers le sommet, c’est avoir un haut idéal, nourrir en soi les pensées et les sentiments les plus nobles.
Tomber dans les précipices, c’est se laisser aller aux instincts les plus vils, les plus misérables par lesquels on est peu à peu englouti.
Mais sommets et précipices sont en corrélation étroite : les précipices sont d’autant plus profonds que les sommets sont plus hauts. Voilà encore une vérité à méditer.
Mais sommets et précipices sont en corrélation étroite : les précipices sont d’autant plus profonds que les sommets sont plus hauts. Voilà encore une vérité à méditer.
Du sommet au précipice , du précipice au sommet ; de la lumière à l’ombre, de l’ombre à la lumière ?
Ne jamais oublier que tout se passe au sein du Un, puisqu’il n’y a que Lui
– OMBRE ET LUMIERE : DEUX NOTIONS INTERDEPENDANTES QUI TRADUISENT LA COMPLEXITE DES PIECES
L’ombre et la lumière sont des contraires, mais – et cela pourrait sembler contradictoire – ces deux notions dépendent l’une de l’autre. L’ombre n’existerait pas sans la présence de la lumière comme base de comparaison, et la lumière n’aurait pas la même valeur si tout était lumière. Ces contraires s’attirent et se créent mutuellement : après la nuit, il y a toujours un jour, qui est suivi d’une autre nuit et ainsi de suite. Donc l’ombre et la lumière se succèdent et s’intriquent, métaphores de l’ambiguïté de la vie et des déchirements psychologiques des personnages, ainsi que de la complexité de la pièce. Philippe résume le caractère inextricable de l’ombre et de la lumière en une phrase adressée à Lorenzo en III.3 : « Le mal existe, mais non pas sans le bien, comme l’ombre existe, mais non sans la lumière. » L’ombre et la lumière sont interdépendantes, bien qu’elles soient associées à des opposés : Philippe relie l’ombre au mal, et la lumière au bien. Les personnages sont donc déchirés entre le bien et le mal, comme le monde est déchiré entre l’ombre de la nuit et la lumière du jour. Pour exprimer cette complexité, Shakespeare utilise des images contradictoires et crée des personnages au caractère ambigu. Musset fonde aussi Lorenzaccio sur des contradictions, comme nous allons le voir, mais il va plus loin que Shakespeare à propos des caractères des personnages, puisqu’il les affine au point qu’ils en semblent vivants et que leur complexité paraît tout à fait représentative de l’homme. Les deux auteurs cherchent ainsi à faire évoluer le théâtre vers le spectacle de la vraie vie. Nous allons ici étudier, d’un point de vue thématique, comment le symbolisme de l’ombre et de la lumière est le garant de la complexité de la temporalité et des personnages, ainsi que de l’homme.
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CELA EST ! Je m’en souviens, je l’ai « expérimenté » et c’est vers CELA que tend l’essentiel de mes partages !