L’amour est la plus difficile des épreuves, car sa magie révèle notre incapacité à se placer pleinement dans sa fréquence. Elle demande une virginité absolue de toutes nos expressions, de celle de l’âme à celles plus denses de la personnalité et de l’identité. S’il est relativement aisé à l’âme de se défaire du poids de mémoires souffrantes, il en est tout autrement au niveau le plus lourd et séparé de notre être, notre conscience incarnée.
Or, sur le chemin de retour vers le corps divin de notre âme, nous nous confrontons aux expressions méconnues de ses divisions originelles.
Notre expression solaire, hors du jeu de la dualité et de la séparation du plan terrestre, s’est concentrée sous une première forme dense, même si indicible à nos sens communs. Ce premier corps, d’essence divine, est celui de notre âme, notre expression lunaire. Lunaire car elle définit l’ensemble de nos vies terrestres, celles que nous menons dans des corps de matière ou des corps subtils. Lunaire car elle recèle la mémoire et la perspective mystique de toute existence terrestre.
La dualité en toute chose du plan de conscience terrestre divisa ce qui était uni dans l’éternité.
La dualité divisa aussi ce qui fut déjà divisé et séparé.
Notre âme, ce Soi lunaire pris au piège du courant des renaissances successives, se trouva séparée de notre Esprit, ce Soi solaire éternel et hors de ce monde. Et plus notre essence s’enfonçait dans les fréquences lourdes de l’existence terrestre, plus nous nous fracturions encore et encore.
De la dissolution du corps divin de l’âme naquirent deux enfants. Le premier fut jeté à terre, de vie en vie, endossant un corps de chair pour affronter de toute sa fragilité le plan de la matière. Le second conserva ses ailes et fit une promesse à son aîné. Il demeurerait invisible dans son corps énergétique. Mais il serait toujours à ses côtés tel un ange gardien, le prémunissant des dangers de la matière, le guidant dans la traversée de la vie, le ramenant chez lui à la fin de celle-ci.
Une nature ternaire, trois corps originels, divin, énergétique et physique, pour l’âme, l’ange et l’humain.
Lorsque le plan de la matière plongea plus profondément dans la densification, la tension s’accentua entre le corps divin et le corps physique. L’aîné, attaché au corps physique, se mit à dériver au point que l’âme, tel un phare dans son corps divin, disparaisse de son horizon. L’aîné, humain, refusa alors de regarder vers la maison alors que le cadet, angélique, partageait les joies et la chaleur du foyer originel.
Le cadet maintint le lien avec son aîné, mais il fut si étrillé par cette distanciation qu’une nouvelle déchirure s’opéra, cette fois-ci en son sein. De la fracture de notre double énergétique, deux jumeaux émergèrent, deux doubles polarisés énergétiquement.
Le premier se nimba d’une nature magnétique, semblable à celle du corps divin de l’âme, l’autre se para d’une nature électrique à l’image de la matière du corps physique.
Ces deux doubles énergétiques manifestèrent notre part de lumière pour l’un, notre part d’ombre pour l’autre. S’éteignit alors la voix unifiée nous accompagnant d’existence en existence. Deux voix se firent dès lors entendre. De leur lutte se reflèteront nos états d’âme, nos doutes, nos alternances d’euphorie et de tristesse.
Nos doubles de lumière et d’ombre, la face cachée de notre nature duplice et contradictoire.
Notre nature devint alors quaternaire, corps divin, astral, éthérique et physique, pour l’âme, l’ange blanc ou double spirituel, l’ange noir pour le double obscur et l’humain.
Amour fraternel et lutte fratricide
Notre double énergétique, Soi terrestre profond, était prédestiné à être l’unique trait d’union entre le Soi lunaire de l’âme et le Soi terrestre de surface, notre conscience dans un corps physique. Lorsque l’unité fut rompue dans notre part angélique, surgirent en nous deux puissances dans deux corps. La mystique de l’existence les distingue ainsi :
L’âme émotionnelle et intellectuelle pour la puissance de lumière, et l’âme instinctive pour la puissance des ténèbres.
L’âme émotionnelle et intellectuelle se personnifia sous les traits d’un double de lumière ou double spirituel. Ce double de lumière résonne à la fréquence des chakras du plexus solaire et du coeur. Le troisième et quatrième chakra formant ainsi notre Porte magnétique. Puisqu’il endosse le corps astral, ce double est aussi reconnu comme le double astral.
L’Égypte ancienne nomme le double astral le ka.
L’âme instinctive se personnifia quant à elle sous le masque d’un double obscur ou double sombre. Il résonne, quant à lui, à la fréquence du premier et du second chakra, formant la Porte tellurique ou électrique du corps. Puisqu’il endosse le corps éthérique, ce double est aussi reconnu comme le double éthérique.
L’Égypte ancienne nomme le double obscur le shout.
Deux jumeaux pour un ange brisé, l’un maître de l’égo et du mental, l’autre parole des émotions et de l’intellect. Deux doubles dont l’opposition reflète cette incapacité à nous placer pleinement dans la fréquence amour. Elle peut être atteinte au travers d’un portail étroit, un haut lieu sacré qui existe à la surface de notre corps comme en maints endroits à la surface du monde.
Le haut lieu sacré que dispute le double obscur
Notre corps physique recèle un point de convergence tellurique similaire au site où s’érige la Cathédrale de Chartres. Cette dernière se dresse au croisement de nombreux cours d’eau, chacun assimilable à une ligne vouivre, et d’une ligne de force majeure, une ligne dragon.
Les lignes de force sont à la terre ce que les méridiens sont au corps.
Les méridiens majeurs, propageant l’énergie vitale des couples organes-viscères dans tout le corps, sont au nombre de cinq dans l’énergétique chinoise. Au carrefour de quatre d’entre eux se situe le haut lieu de l’énergie tellurique humaine, les organes reproducteurs et génitaux internes et externes.
Les chakras racine et sacré forment la Porte tellurique du corps.
Le site sacré de la Cathédrale de Chartres constitue une jonction entre la Terre et le Ciel, entre le segment horizontal des forces telluriques, de nature électrique, et le segment vertical des forces cosmiques, de nature magnétique.
La Porte tellurique incarne le segment horizontal au travers du couple formé des premier et second chakras du corps. L’édifice figuré par notre double spirituel en est le segment vertical. Ce double de lumière est la cathédrale s’élevant vers le Ciel, équilibrant, harmonisant et protégeant le corps physique, au niveau de sa Porte tellurique.
Les énergies d’en bas s’unissent avec les énergies d’en haut. Leur union ouvre à la toute puissance de l’énergie rouge, l’énergie sexuelle. Lorsque le corps de lumière s’y dresse, s’ouvre alors la magie de la sexualité sacrée et enclenche le processus d’illumination de l’être. Lorsque le double obscur y usurpe la place, l’énergie sexuelle est en surchauffe de forces électriques. L’être se réduit à une nature bestiale et à ses expressions pulsionnelles et prédatrices.
Les menhirs et les dolmens étaient érigés en conscience, comme le firent par la suite les bâtisseurs de cathédrales. Menhirs, dolmens, cathédrales et basiliques figurent une enceinte éthérique où s’accroît le taux vibratoire. Cette jonction du Ciel et de la Terre dans le corps humain, intensifie les harmonies circulant dans les méridiens et leurs charges électriques. Parallèlement, ce point entre le Ciel et la Terre densifie et coagule les disharmonies pour les dissoudre, en inverser la polarité afin de générer une force électromagnétique bienfaitrice.
Si le double énergétique uni et la Porte tellurique forment l’édifice subtil, dans le corps de femme est enfoui un sanctuaire matérialisé dans la chair.
C’est dans la châsse de l’utérus que le divin place le corps d’un saint.
C’est dans cette châsse que jaillit le sang menstruel, la matière au plus haut taux vibratoire qu’il nous est remis afin d’en sauvegarder la sacralité.
Découvrir la suite
Vous en pensez quoi?