La science a pris depuis trop longtemps le chemin de l’analyse : séparer, couper, disséquer… Bien sûr, il est nécessaire de temps à autre d’analyser tel ou tel point de détail, mais la synthèse est la seule méthode vraiment utile et riche, parce que seule la synthèse vivifie ; avec l’analyse, on se limite, on se rétrécit de plus en plus. On peut donc dire que l’analyse tend vers la mort, alors que la synthèse tend vers la vie… Une preuve : que fait la mère ? Pour former son enfant, elle rassemble des milliards d’éléments : l’enfant, c’est cette synthèse vivante qui bouge, qui mange, qui parle.

Plus tard, quand l’heure de l’analyse arrive, chaque particule du corps s’en va rejoindre la région d’où elle est venue : la terre, l’eau, l’air, le feu… Exactement comme les lettres retournent aux casiers du typographe. Donc, si vous vous acharnez toujours à analyser, à disloquer, à démonter les choses et les êtres, vous marchez vers la mort, la mort spirituelle.

Omraam Mikhaël Aïvanhov