La pensée …

Il y a la pensée créative, celle qui est éphémère, celle qui nourrit l’intellect qui donne naissance aux croyances, aux peurs, aux conditionnements, dont l’être pense, l’être agit …
Beaucoup donnent tant d’importance à la pensée, un lien avec le mental, l’esprit, l’âme et le cœur …

La pensée est le résultat du regard, de celui qui se regarde, de l’observateur observé. Il est intéressant de constater que grâce à la pensée, l’être se croit vivant, puisqu’il peut interagir, ne fait plus qu’un avec sa réalité éphémère. La pensée peut être à la fois bénéfique ou destructrice. C’est pourquoi nous disons que l’être est l’image de ce qu’il pense. À l’image de ce qu’il pense et croit être, face à sa propre réalité, qui n’est que le reflet éphémère. L’être humain pense, agit, va dans le sens de la pensée éphémère, la pensée n’est pas quelque chose de défini, qui change, qui évolue, comme c’est le cas pour ce monde, cet univers, pour les dimensions et autres. Par contre, ce qui ne change jamais est antérieur à la pensée, c’est la stabilité éternelle, l’éternel présent, la vie éternelle libre de pensée, libre d’identification, libre de temps, d’espace, de dimensions, de toutes formes de vie éphémère. La pensée est toujours à l’image du penseur, de ce qu’il croit et pense être, donc le penseur qui est à l’image de ses pensées, ne fait que passer dans l’éternel présent.

Ce que le penseur oublie, c’est qu’il n’est pas la pensée, que la pensée n’est que la peinture évolutive sur la toile de la vie éphémère, n’est que la lumière manifestée sur l’éternel présent, qui ne représente pas la stabilité éternelle, mais un changement perpétuel, tel un enfant qui naît et grandit, tout en changeant son regard face à cette réalité illusoire, qui change selon le regard de chacun, de tout ce qui est.

Tant que l’être s’identifie à ses pensées, il n’est que l’ombre de sa propre lumière, sans se rendre compte qu’il est antérieur à la pensée, qu’il est la lumière éternelle, la vie éternelle dans l’éternel présent. Cette intelligence absolue qui fait l’expérience de la pensée créatrice, qui représente tout ce qui est éphémère. C’est intéressant pour celui qui se libère de la pensée éphémère, qui consume tout par amour absolu, qui ne s’identifie plus à ce qui est éphémère mais à la stabilité éternelle, qui accompagne, accepte, accueille et aime tout avec un amour incommensurable, libre de toute pensée. Alors que celui qui s’identifie à ses pensées n’a pas le même regard, comme un nouveau-né, il grandit, il change de perception, de regard pour la simple raison qu’il est victime de ce qu’il croit et pense être, en faisant l’expérience de ce qui est éphémère, de la résultante de la pensée créatrice se manifestant sur la grande toile de la vie éphémère.

En tout cas, chacun est libre de penser, d’être l’image de la pensée ou d’être la stabilité éternelle, la vie éternelle, la lumière de l’amour absolu dans l’éternel présent consumant tout ce qui est éphémère. Quelle que soit la réalité, elle est à l’image du penseur, qui ne sait pas qu’il en est le créateur face à sa propre toile d’évolution. Oubliant que tout ce qui est éphémère dans cet univers de dimensions, de formes et de voiles, d’espace-temps, n’est que la manifestation de cette vie éternelle dans ce qui est éphémère, à l’image du penseur, qui ne sait pas qu’il est la vie éternelle. Seul l’amour véritable libère de ce qui est éphémère, de la pensée éphémère.

Par Régis Raphaël Violette

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)