S’il vous plaît. Que voulez-vous nous dire sur notre vie quotidienne ? Pour devenir un Bouddha immédiatement ?

🌞✨💖🙏 On me demande des conseils, comment réagir, comment se comporter face à ce monde, à ce rêve éphémère, pour ne pas être réactif à tout.

La plupart croient qu’ils doivent faire un effort pour vivre l’éveil afin de se libérer de toute identification avec l’éphémère. Être à l’image du Bouddha ou d’autres qui ont marqué ce monde par leurs passages, ce n’est pas quelque chose à réaliser, cela est vécu de façon complètement détachée de ce monde.

Il est certain que si l’on reste identifié à ce qui sert de véhicule d’ancrage, à cette forme humaine, au temps, à la vie quotidienne, il faudra tout un exploit pour traverser tout ce qui se présente comme pièce de théâtre où chacun fait face à son propre rêve. La question à se poser est la suivante : qu’est-ce qu’il y à comprendre à tout ce qui se présente comme réalité illusoire ? Quel message doit-elle révéler et que doit-on en déduire, comprendre et utiliser ?

En fait, tout ce qui se présente n’est qu’un rêve éphémère, il en est de même pour ce qui sert de véhicule d’ancrage pour ce rêve, cela nous permet de le vivre, d’en tirer des enseignements puisque tout a été écrit et ce avant même que ce soit manifesté. Le rêve est illusoire, le temps, l’espace, les dimensions et autres plans de conscience, ne sont que des éléments du rêve, un tout en un. On se retrouve à vivre le rêve, à en être la conscience, l’âme et l’esprit. Ne cherchons pas les autres, car tout dans le rêve est à l’image du rêveur, du véhicule de lumière qui sert d’ancre, sans lequel il ne peut y avoir ni expérience, ni apprentissage, ni enseignement. Car c’est par le rêve que l’on apprend ce qui est éphémère de ce qui ne l’est pas.

Peu importe ce que l’on peut vivre comme émotions, comme pièce de théâtre, comme scénario, comme événement et autres, tout ce qui surgit n’est que la lumière appropriée pour vivre l’éveil, le dépouillement de toute identification. Le temps n’a aucune importance dans l’espace-temps, les dimensions et autres plans de conscience, ce ne sont que les conséquences du rêve, de sorte qu’en restant identifié, on croit que tout est réel mais qu’en fait n’est que le reflet du rêve.

Pour celui qui croit que tout est réel, il ne peut pas vivre l’éveil, être totalement dépouillé de toute identification, ne plus donner d’importance, ne plus être sensibilisé ou touché par la pièce qui se joue quotidiennement, pour la simple raison qu’il croit être cette conscience face à un monde qui lui fait perdre pied, à exprimer son mécontentement, son désaccord avec ce qui ne peut pas être accepté, toléré, qu’il faut le réprimander, parce qu’il a besoin d’exprimer ses émotions.

Tant que l’on croit vivre le moment présent, que l’on croit être une personne, à ce monde, au temps, à l’espace, aux dimensions et à toutes les autres croyances, à tout ce qui se présente comme réalité, on ne peut pas être en paix, puisque l’on prend position, en restant identifié aux pensées, à tout ce que l’on croit et pense être. Cela maintient dans le rêve, cela devient la réalité, à laquelle on adhère et que l’on vit comme telle.

Tout est un que cela plaise ou non, c’est ainsi que l’on vit et qu’on apprend du rêve éphémère. Et qu’il est très difficile d’accepter que l’on est rien de tout cela. Alors que celui qui vit le dépouillement, n’a plus de liens, d’identification puisqu’il fait la différence entre ce qui est éphémère et ce qui ne l’est pas. Il ne vit pas le quotidien, l’instant présent comme ce qui est perçu par ceux qui s’identifient à leurs réalités. Il ne se pose plus de questions sur le pourquoi et le comment de tout ce qui se présente comme pièce de théâtre. Il sait que tout est illusoire, tout est éphémère et que la seule vérité n’est pas dans le rêve mais antérieur, ce qui ne peut être altéré, il n’y a que la lumière de la Vie Éternelle en l’Éternel Présent.

Comment fait-on pour vivre cet état d’être, pour ne plus être réactif à tout ce qui se présente, à tous ces scénarios, à tous ces changements ? Qui n’ont qu’un seul but, faire perdre pied et faire réagir de manière à nourrir et à alimenter le rêve éphémère, qui perpétue le temps, l’espace, les dimensions et les autres plans de conscience, qui ne sont que des éléments du rêve, du tout en un.

Il est vrai que s’il n’y avait pas eu ce vécu, ce dépouillement, il y aurait continuité à jouer le jeu consistant à croire que tout ce qui se passe fait partie de la réalité. Mais l’intelligence absolue de la lumière a montré le chemin, jusqu’à sortir de la porte de sortie et que fait-on quand il n’y a plus rien, plus de temps, plus d’espace, plus de dimensions ou quoi que ce soit ? Quand il n’y a plus personne, un vide absolu et qu’on se retrouve face à quoi, face à soi-même, dépouillé et dénué de tout.

Et c’est là qu’intervient l’intelligence absolue de la lumière, que l’on prend conscience que tout est un rêve, tout est illusion, il n’y a que la lumière éternelle, la Vie éternelle en l’éternel présent. Plus de rêve, que la lumière, la paix et la joie. Cela est la plus grande libération qui soit de comprendre, de réaliser que tout ce qui est vécu, en tant que conscience, âme et esprit n’est qu’un rêve.

Il n’y a pas de mots pour décrire cet état de grâce, de ce que l’on ressent, c’est une paix éternelle, rien pour l’altérer, pour faire perdre pied. Et que l’on comprend que le rêve éphémère est tout ce que l’on a pas accompagné, accueilli, accepté, respecté et aimé par le feu sacré de l’amour absolu. Le but de ce rêve est de réaliser que tout est illusion, de distinguer ce qui est éphémère de ce qui ne l’est pas, c’est assumer ce que l’on est de toute éternité pour tout consumer par l’amour absolu, cela ne demande aucun effort, ne nécessite aucun enseignement, puisqu’on en est l’essence.

Tant que l’on persiste à être réactif, à vouloir quelque chose, à continuer à être identifié à des pensées, à des croyances, à toute identification éphémère, on ne peut pas être en paix puisque ce qui est présenté n’est que l’image de ce que l’on pense.

On ne cherche pas à être un Bouddha ou d’autres personnages qui ont marqué ce monde. Ce que l’on doit comprendre, c’est que tout est un rêve, propre à ce que l’on a décidé de vivre dans l’espace-temps, dans cette dimension puisqu’on en est l’auteur et qu’on a aucun souvenir, et que l’on est rien de tout cela. Que l’on a en soi le réel de ce qui n’est pas, le dépouillement de tout ce qui est éphémère pour qu’on réalise par l’énoncé de ce que l’on pense, des identifications, de ce que l’on croit être la réalité n’est qu’un rêve, un mensonge que l’on croit réel, mais qui ne révèle que ce qui n’a pas été consumé par le feu sacré de l’amour absolu, ce que l’on est et libre de tout ce qui est éphémère.

Cela devient un jeu d’enfant de réaliser que tout est illusion, éphémère et que la seule chose à faire est de tout consumer par le feu sacré de l’amour, l’essence éternelle, de ce que l’on est en la Vie Éternelle en l’éternel Présent à tout accompagner, accueillir, accepter, respecter et aimer avec le même amour, celui qui consume tout, qui dépouille tout ce qui est éphémère pour ne voir que la lumière éternelle dans tout ce qui est.

On ne peut que révéler cette vérité absolue puisque tout est lumière, c’est à vous, à chacun de réaliser ce qui est éphémère et ce qui ne l’est pas. Pour cela, rien ne vaut l’expérience de l’amour dans tout ce qui est.

Par Régis Raphaël Violette

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)