Celui qui a un chagrin ou qui a reçu une vexation, une offense, trouve normal de se montrer bouleversé, de pleurer même.
Tandis que s’il se trouve devant la vraie beauté, un tableau, une musique, un poème, un paysage, il se croit obligé de paraître imperturbable : il se sentirait déshonoré de verser une larme.
Eh bien, moi je vous dirai qu’au contraire, c’est devant les vexations, les chagrins qu’il faut se montrer stoïque, impassible, mais devant la beauté on peut s’émouvoir, se montrer sensible et verser des larmes.
Car les larmes que vous versez devant la beauté, c’est la rosée, une pluie céleste, des courants magnifiques qui vous purifient, qui arrosent les fleurs de votre jardin. Les larmes de déception, d’amertume, vous apporteront peut-être un certain soulagement, pas plus, tandis que les larmes d’émerveillement sont imprégnées de la puissance divine.
Vous en pensez quoi?