L’ouïe et la vue laissent l’homme libre, alors que l’odorat, le goût et le toucher l’asservissent, car ils l’obligent à s’approcher des objets et des êtres. Ce qui est dommage, c’est que souvent les sens supérieurs, la vue et l’ouïe, le conduisent vers les sens inférieurs ; oui, les yeux et les oreilles font leur possible pour signer des contrats avec le nez, la bouche et les mains.
Un homme est émerveillé par la beauté d’une femme, par le son de sa voix, mais au lieu de se contenter de la regarder et de l’écouter, il fait tout pour s’approcher d’elle, pour respirer son parfum, la caresser, l’embrasser… Le disciple comprend qu’il doit rompre ce contrat, qu’il doit renoncer à s’approcher des choses et des êtres pour les sentir, les goûter, les toucher, mais rester seulement en contact avec leur côté subtil par les oreilles et les yeux.

Omraam Mikhaël Aïvanhov