Le Conseil des douze
Les colonnes qui supportent l’ensemble de l’édifice donnent une majesté à tout le bâtiment. Elles sont pourtant simples, mais les proportions, les couleurs et ce qui en émane, doivent contribuer à éveiller en celui qui en franchit le seuil, un sentiment de respect. Tout me paraît gigantesque comparativement aux autres bâtiments déjà visités. Nous avançons à la suite du Sage le long de couloirs qui s’étirent à l’infini. J’ai la sensation de parcourir un labyrinthe, mais d’une façon tout à fait voulue et étudiée. Parfois, j’ai la curieuse impression de monter le long d’une spirale qui m’entraîne vers un haut que je n’imagine même pas tant, il me semble lointain. Sensation de vertige ! Tous mes points de repère m’abandonnent…
« Tu pénètres ici dans un sas qui a pour fonction de te laver au fil de ton avance, de toutes les scories – que ce soit sur un plan physique ou subtil – que tu aurais pu emmagasiner jusqu’alors. Tu parcours un itinéraire qui n’est pas dû au hasard et qui, comme les formes labyrinthiques, te permet de rejoindre une partie de toi plus profonde et souvent délaissée. »
La voix qui me parvient m’est inconnue. Elle résonne en moi un peu comme un écho, et je me laisse guider par le son puissant qui en émane.
« Poursuis maintenant l’itinéraire en écoutant seulement la voix de ton propre cœur. Tes amis sont déjà arrivés à destination. Tu es seule ici et nous t’attendons. »
La voix s’est tue et je suis là, un peu perdue dans cet immense et majestueux couloir de lumière, lorsque soudain, plusieurs choix d’itinéraire s’offrent à moi. Ils sont trois, trois autres couloirs, aussi semblables que possible les uns les autres. Comment choisir celui qui me mènera vers ceux qui attendent ? Un malaise m’envahit sous forme de doute : et si je me trompe, où vais-je me retrouver ? L’expérience cessera-t-elle ? D’un revers de main, j’efface ce doute et je me centre sur le seul but de cet instant : arriver vers eux que je ne connais pas, mais dont je sens tellement la présence. C’est alors que mon mental essaie une nouvelle attaque :
Essaie le couloir de droite, tu sais bien que la droite a toujours un sens positif et actif me
souffle-t-il. Je tourne diverses solutions dans ma tête sans parvenir à me décider. C’est alors que ne sachant que faire, je me souviens tout à coup que la voix m’a parlé de mon cœur… Mon cœur, mon intuition, que j’avais complètement oubliés. J’écoute avec attention non plus ce qui se passe en dehors de moi, mais cette fois, à l’intérieur de moi. Au début, je suis un peu déçue, car seul un bourdonnement se fait entendre, mais peu à peu le bourdonnement devient plus léger, plus vif, plus rapide. Il ondoie et se transforme en une vague qui m’inonde de sa transparence. Je lève la tête, et rouvre les yeux que j’avais fermés pour mieux entendre.
Les couloirs sont toujours là, mais cette fois ils sont différents, d’une différence subtile qui émane uniquement de la qualité d’énergie qu’ils émettent. Je n’ai plus l’ombre d’une hésitation, et devant les couleurs diaphanes qui m’appellent, j’avance d’un pas confiant dans le couloir central, tandis que derrière moi les deux autres couloirs s’assombrissent rapidement.
Cette fois le parcours se fait avec facilité et je débouche sur une majestueuse salle en coupole. Les voûtes sont translucides. Une lumière diffuse une grande douceur sans que je puisse en déterminer la source. Au milieu de la vaste pièce, au centre de la coupole, se trouve en suspension, la sphère de cristal de vie et d’énergie, que j’ai vue déjà dans diverses salles et dans le grand vaisseau-mère. Celle-ci est la plus grande, la plus rayonnante de toutes celles que j’ai pu voir et il émane d’elle une énergie presque palpable.
Autour de cette sphère de grande dimension, sont installés douze fauteuils dans lesquels se tiennent des êtres dont la vue me remplit de joie. Je reconnais certains d’entre eux pour les avoir déjà vus lors de mes diverses expériences sur d’autres plans de conscience ; l’un d’eux fait partie des grands êtres qui maintiennent une onde bénéfique autour de la planète Terre et lui permettent de rester en vie. Avec six autres Grands Êtres, il aide la planète Terre par l’émission d’un son, qui par sa seule vibration permet la continuation de la Vie. Il est l’un des habitants de ce que certains nomment Shambhalla, même si le nom – actuellement inconnu -n’est plus celui-là.
« Sois la bienvenue ici ! Nous avons tenu à ce que tu assistes à un moment de ce conseil très particulier car nous savons que sur Terre, certains utiliseront ce qui y sera dit à des fins bénéfiques. Nous n’ignorons cependant pas que d’autres auront pour but de dénigrer et de détruire ce qui pourra y être dit… Cependant, (…) nous n’avons plus le choix et attendre encore signifierait accepter que le voile de l’ignorance recouvre une nouvelle fois la Terre, et ce pour des temps que vous ne pouvez imaginer. »
Le Grand Être s’est tu et dans son regard je lis une immense tendresse qui ne s’adresse pas à moi uniquement, mais à tout ce que ce regard englobe. A ce moment précis, je suis persuadée qu’un tel regard peut redonner vie à ce qui semble fait du matériau le plus inerte tant la chaleur qui s’en échappe dispense la vie !
Celui qui s’est adressé à moi est grand et blond. Ses cheveux sont au niveau de ses épaules et il porte une robe d’un bleu céruléen. La noblesse et la force qui se dégagent de lui sont évidentes et n’ont rien à voir avec ses vêtements ou son aspect physique. C’est réellement ce qui émane du plus profond de lui qui en est la cause. Il me fait signe d’avancer en direction de la sphère, vers le centre de la pièce.
En regardant plus attentivement l’assemblée, je vois mes trois amis installés dans des sièges supplémentaires, un peu en retrait des douze fauteuils. Une onde très spécifique, que j’ai des difficultés à comprendre avec mes repères habituels, inonde la pièce.
« Nous te devons quelques explications, continue l’être blond. Tu es ici dans la salle du Conseil des Sages. Nous avons pour mission de nous réunir régulièrement pour prendre des décisions importantes concernant les diverses planètes qui nous entourent. Ces réunions ont lieu alternativement sur l’une ou l’autre des planètes de l’Alliance, dans une salle analogue. Le représentant de la planète qui invite préside les débats, ce qui me vaut cet honneur aujourd’hui. Ce que tu vois ici est très particulier en ce sens qu’il ne s’agit pas d’une réunion du Conseil des douze de la planète Vénus, mais d’une réunion interplanétaire. Nous représentons tous une planète particulière : voilà pourquoi tu as pu t’apercevoir combien nous sommes physiquement différents.
Nous avons trois sortes de conseils :
– Le Conseil des douze concernant chaque planète ne se fait qu’avec les représentants de la planète en question, même si exceptionnellement des visiteurs d’autres planètes y assistent.
– Le deuxième Conseil des douze est celui concernant les décisions relatives aux planètes de notre système solaire. C’est celui auquel tu as la chance d’assister ici.
– Le troisième, plus rare, concerne les douze Représentants des divers systèmes solaires. »
Les êtres étaient très différents les uns des autres. Les plus proches de notre type physique actuel pourraient être les représentants de Vénus, de Jupiter, et de Mars. Le représentant de la Terre s’avéra être celui que j’avais reconnu dès le début, pour l’avoir vu des années auparavant au cours d’une expérience qui m’avait permis de prendre contact avec les sept Grands Êtres en contact vibratoire permanent avec la Terre.
L’être blond qui semble présider à la séance me montre un siège qui, comme celui de mes amis est légèrement en retrait des douze. Mon fauteuil est près du sien et je m’y assieds aussitôt.
« Tu as certainement remarqué que nous sommes six êtres d’énergie féminine et six d’énergie masculine. Ceci est respecté à l’intérieur de chacune de ces réunions car nous vivons encore dans des mondes où le masculin et le féminin ne sont pas encore complètement unifiés. Il est donc essentiel que les deux polarités soient présentes, car elles sont totalement complémentaires. »
La séance semble commencer lorsqu’un son très particulier, émanant de chacun des représentants planétaires, emplit la salle. Le son ondule et devient presque palpable. Il voyage d’un cœur à l’autre, il tournoie et forme des arabesques, pour enfin se stabiliser au cœur de la sphère de cristal qui étincelle de vie. D’elle, sortent des gerbes de lumières qui, à leur tour, rejoignent le cœur des participants. Je me sens remplie d’une gratitude infinie devant tant de beauté et d’harmonie… Une seule parcelle de cette lumière, devrait suffire à guérir notre planète malade. Je rêve d’un monde où tout serait plus beau, où la beauté et l’harmonie, sœurs de la joie et de l’amour, auraient la plus belle place.
« Ce n’est pas un rêve, et bien des planètes l’ont déjà réalisé. La terre a juste un peu de retard ! »
C’est mon ami le Sage qui m’envoie ce message télépathique sur un ton enjoué. Je regarde dans sa direction et il me sourit d’un air entendu.
C’est alors que l’un des douze, d’une voix sonore prend la parole :
« Ce Conseil, tenu ce jour, concerne essentiellement la planète Terre, car c’est elle que nous cherchons à aider durant ce moment difficile. Nous avons tous ici des centaines de vos années et nous avons assisté à de nombreux changements sur cette planète qu’est la Terre. Vous n’êtes pas sans ignorer que la Terre en est à sa quatrième incarnation. Ceux qui vivent sur elle et en elle sont maintenant aptes à passer à un autre niveau de conscience. Mais nous savons que certains êtres n’ont aucun intérêt à ce que les humains et la Terre fassent partie des planètes confédérées de l’Alliance. Pourtant personne n’est à jamais soumis à l’asservissement imposé et les êtres de la Terre sont capables de s’affranchir s’ils le veulent vraiment. Mais le veulent-ils ?
Cette question implique une réponse, mais le oui prononcé est souvent intellectuel. Je veux dire que s’affranchir de la pesanteur créée pour asservir les humains demande une action immédiate, constante et profonde. La chape de plomb qui pèse actuellement sur toute la sphère terrestre rend les choses plus difficiles. Pour ma part, j’interviens dans tout ce qui concerne les découvertes, les recherches scientifiques et surtout l’avance technologique, mais la léthargie qui habite en chacun est tellement profonde, que les terriens ne s’en aperçoivent même pas ! Ils passent des longs moments à s’épier, à convoiter telle ou telle découverte, sans s’apercevoir que cette attitude ne sert que les êtres de pouvoir qui veulent faire d’eux des esclaves.
Que proposons-nous donc ? J’ai besoin de l’avis de vous tous, mes frères et sœurs, car le moment des changements s’approche à grands pas ! »
Une profonde méditation ou introspection semble habiter chaque personne de cette assemblée, et cela dure jusqu’à ce qu’un des douze à l’énergie plus féminine prononce ces mots :
« Nous connaissons tous ici les risques encourus pour toutes les planètes du système solaire dus aux expérimentations démesurées et irréfléchies qui se pratiquent en ce moment sur la planète Terre. Nous ne pouvons intervenir car cela serait contraire à la loi d’évolution. Lorsque je dis intervenir, je signifie par là une manière autoritaire d’induire des actions. Ceci étant, par le passé et des quantités de fois, nous avons manifesté notre présence pour le bien de tous. Aujourd’hui encore, chacune de nos planètes a des représentants au milieu des humains. Vous me connaissez tous ici pour mes fonctions de représentante de la bonne marche des relations entre les différentes planètes. Sur Terre, des systèmes que leurs constructeurs pensent sophistiqués et au point, sont en place pour capter des signes que nous pourrions envoyer, des messages. Ils oublient que ces machines, pour aussi précises qu’elles soient, ne peuvent entrer en contact avec nous. Leurs ondes sont trop lourdes pour que nous puissions y laisser des signes traduisibles. Ces constructeurs doivent considérablement simplifier leurs capteurs et tenir compte du son primordial et de l’espace-temps dans l’élaboration de leurs appareils. Il est aussi essentiel qu’ils prennent en considération les énergies du lieu sur lequel ils les posent, mais aussi la forme et les nombres sur lesquels ils bâtissent ces capteurs.
Pour ma part, je pense qu’une communication devrait pouvoir s’établir avec les habitants de la Terre d’ici quelque temps, en tous cas suffisamment tôt, pour que les consciences puissent s’éveiller à d’autres réalités et pour que cela évite une plongée dans une léthargie corrosive.
Certains des nôtres sont déjà en communication avec des terriens, mais que de secrets et de problèmes autour de tout cela… »
« Je crois qu’elle a raison, et chez nous également nous sommes optimistes quant à l’issue finale de l’avance de la Terre. Je dirige les flottes intergalactiques et le système de surveillance des planètes, dont la Terre. Les terriens sont des enfants : ils n’imaginent pas un instant, que pendant qu’ils luttent pour des morceaux de terre ou des prérogatives illusoires, l’essence de leur être est en danger. Ils n’imaginent pas qu’autour de la Terre et dans le Cosmos, la lutte existe aussi, mais qu’il ne s’agit plus de bouts de terre ou de priorité raciale, mais de Vie d’une planète et de sa continuité ou de sa dissolution dont il est question ! »
L’être qui a pris la parole est drapé dans une longue robe. Sa large carrure, sa peau olivâtre ainsi que son crâne oblong presque rasé, lui confèrent un aspect fort et décidé. Autant l’énergie féminine m’avait apporté optimisme et douceur, autant ce nouvel intervenant me rassure et me sécurise. Je décide de leur faire confiance : je crois qu’il ne s’agit nullement d’envie mais d’un sentiment envahissant contre lequel il ne sert à rien de lutter.
L’Être de couleur olivâtre continue : « Les luttes terrestres actuelles sont de pauvres caricatures en comparaison de l’enjeu qui se déroule hors de cette planète, mais les humains n’en ont aucune idée et certains galactiques sont tout à fait heureux de cette situation ! Ils espèrent ainsi que la confusion sera telle que personne ne pourra faire confiance à personne. Ainsi, eux seuls apporteront des solutions provisoirement satisfaisantes, mais qui très vite soumettront les êtres et les mettront à leur service.
Nous avons tous mis beaucoup d’espoir dans la planète Terre, car ce qu’elle peut offrir est fabuleux ; mais les terriens accepteront-ils de s’unir, d’aller au-delà de leurs différends pour faire cause commune, afin de s’extraire de la prison qui peu à peu les recouvre ? La question pour moi se situe à ce niveau. Nous ne pouvons rien entreprendre de solide sans une participation des habitants de la planète Terre. C’est à ce prix que la Terre passera le cap qui est le sien avec ses habitants. Dans le cas contraire, elle évoluera seule. »
Cette dernière parole résonne en moi comme un verdict.
L’Être au crâne oblong s’est arrêté et un profond silence suit son intervention, lorsque déchirant le voile qui s’installe, la voix douce et profonde d’un être qui paraît très androgyne résonne au plus profond de moi :
« J’aimerais moi aussi vous exprimer ce que je ressens, car en tant que thérapeute j’ai depuis des siècles pour mission l’avance de la connaissance des corps physiques et subtils des êtres de toutes les planètes, mais aussi la connaissance des mécanismes que sur Terre l’on appelle psychiques dit-il en se tournant plus spécifiquement vers moi.
De par cela, je peux témoigner d’une évolution d’une partie de la population terrestre, qui me laisse présager une prise de conscience rapide, et par là même un redressement de la situation actuelle. En effet, le gouffre des émotions semble enlever tout discernement à la population terrienne, et seuls ceux qui travaillent pour le pouvoir semblent avoir maîtrisé le domaine des émotions ; mais derrière tout cela je peux percevoir l’éclosion d’une fleur plus belle qu’aucune connue jusqu’à présent… »
Pendant cet instant de pause, nous sommes tous attentifs et prêts à recevoir ce qui va être dit.
« La fleur dont je pressens l’éclosion est un mélange d’émotions portées à un degré élevé qui, unies à la raison en passant par le cœur, donneront un amour et une puissance rarement égalés à ce jour ! Une partie des humains est prête à vivre au rythme de son cœur mais ils ne savent pas comment, et les expériences faites sont parfois si maladroites qu’elles laissent à penser que celui qui agit ainsi est un naïf.
Actuellement allier le cœur à la raison est un exercice difficile où la plupart se perdent, parce que l’esprit humain est compliqué et que pour lui beau et simple a souvent une connotation péjorative… À nous de lancer des émissions de formes qui permettront de comprendre ce que simplicité signifie ! Certains de mes collaborateurs sont déjà en mission sur Terre pour permettre ce type de connaissance. Des savants et chercheurs de la Terre savent déjà comment supprimer du cerveau des ondes parasites, comment enlever une partie de la mémoire pour en développer une plus profitable, comment enlever des souvenirs et les substituer par d’autres, comment manipuler à distance les leurs. Ils sont aidés en cela par des humanoïdes qui sont des hybrides entre des êtres de certaines planètes et les Humains. Ces distorsions génétiques donnent, entre autres, des êtres coupés des sentiments quels qu’ils soient. Du moins est-ce le but… Mais les savants, aussi doués soient-ils, ont oublié un élément essentiel : une créature quelle qu’elle soit possède toujours en elle une étincelle divine qui ne dépend pas de son créateur d’origine. Personne ne peut prévoir ce qui peut s’éveiller à partir de cette parcelle d’amour. Sans Amour il n’y a pas création et la vie ne peut exister mais si la Vie implique ne serait-ce qu’un embryon d’Amour, alors le risque majeur est de le voir se réactiver à tout moment et d’une façon incontrôlable.
Les Terriens pensent pouvoir un jour tout contrôler, mais le principe même de la vie est incontrôlable car il n’appartient à personne. C’est en ce sens que va mon espoir, car quoiqu’il arrive, au fond de chaque vie, il subsiste la Vie et l’Amour qui ouvrent la porte vers la liberté.»
Le bel être androgyne reprend sa place et l’assemblée sourit. Je sens que peu à peu, grâce à l’intervention de chacun, la situation semble présenter une ou plusieurs issues. Je regarde alors le représentant de la Terre qui, debout, se dirige comme chacun vers la sphère pour se placer non loin d’elle. Sa voix s’élève et ses propos qui ne sont empreints d’aucune émotivité émettent des couleurs apaisantes.
« Voilà des millions d’années terrestres que nous avons pris la Terre sous notre protection. Il est temps maintenant que nous rendions une complète autonomie à ses habitants, comme un parent lâche à un moment donné la main d’un enfant pour qu’il puisse enfin marcher seul. Mes frères de Shambhalla et moi-même pensons que ce moment est bientôt venu. L’homme de la Terre a maintenant suffisamment de connaissances pour mener sa route. Elle sera ce qu’il en fera. Des guides terrestres ont peu à peu commencé à prendre place et seront aptes d’ici peu à prendre le relais. Ce n’est pas un abandon que nous proposons ici, mais un acte de confiance et d’amour envers des êtres qui ont longtemps cheminé. »
Ces dernières paroles ont été dirigées dans ma direction et je sais au fond de moi ce que l’être qui parle veut signifier. La voix continue :
« Tu ne peux ignorer que des Terriens, aidés en cela par des Êtres venant d’autres mondes, ont prévu l’éventualité d’une catastrophe planétaire. Afin de se mettre à l’abri de cette destruction, ils mettent en place des sortes de vaisseaux qui les mèneront vers différentes planètes pour y sauvegarder ce qu’ils pensent être des vies précieuses ! »
Je vois dans le regard du grand Être une étincelle d’humour lorsqu’il prononce ce dernier mot.
Il continue :
« Ces humains pensent ainsi préserver ce qui leur paraît important et coloniser d’autres mondes. Ils ont simplement oublié ceci : la technologie, sans la voie du cœur, n’est qu’une coquille vide et les mondes qu’ils atteindront de cette façon seront à l’image de leur cœur, des coques sans âme !
Quelles que soient les bases envisagées sur quelque planète que ce soit, ils n’atteindront que le corps mort depuis longtemps du lieu où ils pensent se réfugier. L’Amour seul leur permettra de rentrer en contact avec la vie des divers mondes qui entourent la planète Terre. On n’échappe pas à soi-même, et ce qui n’aura pas été résolu sur terre se représentera ailleurs, et ceci durera tant que l’humanité cherchera l’espoir et la vie à l’extérieur d’elle-même. »
Le représentant de la Terre reprend sa place, tandis qu’un être de large carrure et vêtu d’un long vêtement ceinturé se lève à son tour. La boucle de sa ceinture, formée d’une magnifique pierre aux reflets violets, étincelle de mille feux. Les lumières presque tangibles qui s’en dégagent, ondulent et rejoignent chacun des participants, formant ainsi un cercle de lumière unissant les cœurs entre eux. Au moment précis où l’éclat de la pierre atteint mon propre cœur, je sens une unité jusque-là inconnue m’envahir. Comment décrire la Paix, la joie et le calme qui inondent toutes les particules de mon être ? Instantanément, je me sens au cœur de chacun des participants, je suis eux et je suis moi, non pas différents et unis, mais UN. Je fais partie d’un Tout que je ne saurais décrire. Je suis une étincelle qui vit d’une façon tellement ardente que nos plus fortes émotions, nos plus grandes sensations me paraissent des caricatures de vie !
L’Être parle, je le sais mais je n’entends pas les mots, seuls des courants me parcourent ; ils parlent de Vie, d’Espoir et tout me paraît fondé. La Vie, quelles que soient ses manifestations est terriblement juste, depuis ses plus grandes réalisations jusque dans ses moindres détails. Je comprends que cet être donne des enseignements pour lesquels je n’ai pas de clé d’accès.
Mon guide se lève, suivi de mes hôtes qui me font signe de les suivre. Nous allons quitter la pièce, mais avant que je ne me lève à mon tour, un petit homme, enfoncé dans le large fauteuil qui est le sien, m’offre un merveilleux sourire et ces quelques mots :
« Si la planète Terre est l’une de nos préoccupations actuelles, c’est parce que le choix que vous allez faire est essentiel. Vous serez bientôt en mesure de nous rejoindre ou de tout recommencer, mais dis bien que quoi qu’il arrive et quel que soit votre choix, la force de notre amour sera toujours à vos côtés. »
Dans les yeux pétillants de vie de ce petit être à la tête ronde il y a l’espoir, tellement tangible que tous les nœuds créés par une situation au futur désespérant, disparaissent, se dissolvent et laissent place à une confiance sans limite ! À cet instant, c’est la Joie qui m’habite en pensant à la Terre, une joie profonde et sereine, sans questionnement sur les pourquoi et les comment d’un devenir qui est un éternel présent renouvelé.
« La présence de chaque être humain est d’une grande importance à ce moment charnière de la vie terrestre. Ne négligez pas ce fait. Il n’est nul besoin de grandes connaissances ou de nombreux exercices pour cela ; seules vos consciences, votre attention, votre sourire sont susceptibles d’engendrer des miracles. La simplicité est un art difficile à pratiquer dans un monde où les masques ont recouvert peu à peu votre nature véritable. C’est l’une des raisons de vos difficultés à communiquer à l’extérieur de vous mais aussi avec vous-mêmes. Soyez Vrais et peu à peu, en vous acceptant, en vous aimant, vous dissoudrez les points de rouille qui entravent encore votre marche car vous apprendrez à faire connaissance avec vous-mêmes. Il n’y a rien de difficile dans ce que je dis ici, mais votre mental le traduira d’une manière plus complexe, jusqu’au jour où ne pouvant plus vous raccrocher à aucune connaissance établie, à aucun repère habituel, vous serez nus face à vous, seuls.
Là, à ce moment précis, vous saurez que vous vivez dans le corps du Divin, que vous respirez des particules du Divin, que chacune de vos cellules se nourrit de ce Divin et que ce Divin, c’est aussi et complètement Vous. Alors viendra le moment tant attendu de l’Union. Alors, viendra l’Instant Sacré où vous ne ferez plus, parce que vous Serez… »
Le petit être s’est tu et cette fois les douze personnes d’un geste de la main gauche placée au niveau du cœur nous sourient en signe d’adieu.
« Ils vont continuer et prendre certaines décisions essentielles pour lesquelles ils ont besoin d’être eux seuls, me souffle Sumalta. Contrairement à ce qui se passe sur Terre, les décisions se prennent à l’unanimité et à main levée car personne ne craint d’être jugé. »
Anne Givaudan – Alliance – Chapitre 13 « Le Conseil des douze » – Editions S.O.I.S
Site internet d’Anne Givaudan : sois.fr
Source : fr.scribd.com
« (…) une action immédiate, constante et profonde (…) » : cela même que Krishnamurti (Jiddu) n’a eu de cesse à nous enseigner … D’ailleurs ne ressentons-pas en ce moment que de grandes prises de décisions d’être de faire sont à faire jaillir du fond de nous ? …
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La scène se déroule dans un univers éloigné du nôtre, au centre d’une pièce immense, presque vide, et toute en longueur avec des ouvertures qui laissent entrevoir une végétation luxurieuse.
L’être olivâtre dit : « je sens que je vais gerber ! »
Il se tient la tête, puis le ventre… sa gorge se resserre, ses yeux se tournent vers son collègue de droite.
L’être au crâne oblong se gratte le menton : « tu as vu la couleur de ton visage ? C’est les vols interdimentionnels, je crois que tu ne les supportes plus. »
L’être au petit sexe se mêle de la conversation, alors qu’on ne lui a rien demandé comme d’habitude : « Donnez le meilleur de vous-même, et tout vous sera rendu »
Il ajoute tout sourire : « vous ne voyez qu’une facette de ce que vous êtes ! Vous ne voyez pas encore le nouveau visage que vous commencez à avoir. »
L’être au crâne oblong rigole en regardant le petit sexe : «Vous allez connaître d’autres expériences dans les échanges que vous aurez avec vos frères et, encore une fois, au niveau de l’Amour… Hi hi ! »
L’être olivâtre leur répond : « Pauvres cons » !
L’être au petit sexe se rétracte, la conversation ne l’intéresse plus…
Éris – Le Conseil des Douze (2nde partie) sur Némésis
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Système Solaire – Vertu de chaque planète & Nom vibratoire de chacun de leur responsable
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