Être rayonnement. Beaucoup croient comprendre, peu font le choix d’être ouverture simplement et de déposer encore et sans cesse les modes de fonctionnement qui sont désuets. Beaucoup croient comprendre et s’enferment dans de soi-disant compréhensions spirituelles, peu font le choix d’être ouverture, peu font le choix de l’innocence qui accepte de s’ouvrir à l’infini et de déposer les habitudes désuètes avec toujours plus de discernement. Car l’invitation est bien au discernement.
La porte s’est ouverte et peu font le choix de l’ouverture. Peu font le choix de s’incliner, de se taire et de se laisser remplir ou imprégner de cette énergie radicalement neuve. Personne ne connaît encore le mode de fonctionnement en harmonie avec cette énergie. Beaucoup croient savoir et comprendre. Et merveilleuse est l’innocence de ces quelques qui choisissent d’écouter.
La porte ouverte, l’humanité l’a bien compris, signifie quitter le monde mental pour rentrer dans l’infinie simplicité. L’humanité l’a bien compris, elle n’a pas compris simplement ce que signifie quitter le monde mental. Il ne s’agit pas d’ajuster d’anciens modes de fonctionnement. Il ne s’agit pas de se crisper dans des vestiges de rigidité égotique. Et quelquefois les vestiges prennent des déguisements remplis de charme.
Quitter le monde mental implique une autre fréquence, un autre fonctionnement. La base est d’accepter l’ouverture, et d’accepter et de choisir d’être guidé, d’accepter et de choisir d’être écoute. Personne ne connaît le mode de fonctionnement de la dimension d’ouverture.
Et merveilleuse est l’innocence de ces quelques qui choisissent d’être écoute. Être écoute implique l’intransigeance de déposer les ornières ou de déposer les cristallisations qui coupent de la possibilité d’être écoute. Croire savoir, croire comprendre. Le mental en effet peut croire comprendre les mécanismes de son fonctionnement et espérer ainsi les transcender, cela est un leurre.
La première étape, nous l’avons dit, est d’intensifier la verticalité. Intensifier la verticalité implique intensifier la plénitude. Il ne s’agit pas d’austérité. L’invitation est de déposer toutes ses tensions, tous ses efforts, l’ascèse même. Déposer l’ascèse et retrouver l’intransigeance de l’authenticité. Voyez-vous la nuance. L’intransigeance de l’authenticité à être ouverture. Cela implique ne s’appuyer sur aucun des vestiges de savoir.
La structure mentale s’inquiète peut-être. Alors pourquoi avoir appris ? Pourquoi tant d’ascèse ? On pourrait dire comme les marches d’un escalier, on grimpe les marches et vient un moment où l’escalier doit être transcendé. L’escalier nous mène à un autre plateau ; sur ce plateau, des lois qui lui sont propres, l’éternel nouveau.
Quitter l’ascèse et retrouver l’intransigeance de l’authenticité. Que signifions-nous concrètement ? Savoir que je ne peux savoir l’insaisissable. L’insaisissable ne peut être cerné. Il ne peut être approché. Il peut être incarné par ceux et celles, ces quelques heureux, qui choisissent l’humilité de sortir des croyances de savoir pour vénérer l’insaisissable dans sa nature.
On ne peut comprendre l’insaisissable, on ne peut le capturer, on ne peut l’enfermer. On peut l’honorer par cette intransigeance offerte à l’humilité totale qu’est l’ouverture, à cette puissance totale qu’est l’humilité. L’attitude alors est verticale, ouverte. Le point de référence est l’émerveillement, l’émerveillement d’être le merveilleux. Le point de référence est l’éternel au-delà.
Sont transcendées alors toutes les limites des croyances de savoir ou de comprendre. Et avec cela sont transcendées les habitudes, les habitudes de fonctionnement du je qui dirige et cherche à imposer de vieilles structures. Avoir l’intransigeance, avec passion et émerveillement, de déposer les vieilles structures. Incluses dans ces structures à déposer sont toutes les croyances relatives au savoir, au comprendre. Accepter de vénérer l’insaisissable à travers son incarnation.
La référence, beaucoup l’ont compris, n’est plus la structure égotique. Beaucoup ont compris cela, mais très peu font le choix d’entrer dans l’ouverture de cette compréhension au lieu de la figer du sein de la structure égotique.
Voyez la subtilité. Unique est cette ouverture. Et si l’on voit l’histoire du temps, unique est ce moment où le temps émerge dans l’éternel.
Revenons au concret. La base reste l’assise verticale qui ouvre à l’éternel au-delà. Car vertical est l’infini. L’attitude est de déposer et de rendre. L’attention est sur la plénitude inhérente à l’infini. Cela est concret, n’est-ce pas ? L’attention est intense. L’attention est alignée à l’intention d’authenticité. Quelle authenticité ? Non celle d’une personne qui croit se connaître et croit devoir afficher les méandres de sa personnalité. L’authenticité à cet Être de splendeur, incarnation de l’infini silence, incarnation unique.
Découvrir cette unicité. Très peu ont compris que cette unicité n’est pas figée mais se déploie, se découvre et s’autodécouvre, si l’on accepte de s’incliner et de se taire. Et qui accepte de s’incliner et de se taire ? Non la personne, l’Être accepte sa propre nature. S’incliner et se taire sont inhérents à la nature de l’Être, et inhérente à cette nature est la nature de jaillissement de splendeur. L’unicité alors s’autodécouvre, s’autodépasse. L’Être ainsi s’autodécouvre et s’autodépasse, et justice est rendue à la vie.
Ce que la majorité n’a pas compris, c’est qu’il ne s’agit pas de polir la structure mentale ou la structure égotique comme on polit un joyau, il s’agit de les offrir. Et les offrir est infiniment intransigeant. La seule référence alors est s’incliner, se taire et s’appuyer sur la plénitude inhérente à l’authenticité d’être.
Nous l’avons dit souvent, l’invitation est d’offrir l’attachement aux ressentis, aux histoires, aux expériences, tout en restant être de ressenti et d’expérience, et l’attention est autre. L’attention est à l’intransigeance d’offrir. Peu, très peu, infiniment peu, dans ce moment d’ouverture, acceptent l’intransigeance de cette offrande éternelle. Et peu, très peu comprennent que l’intransigeance implique déjouer les masques les plus fins et les plus subtils des structures égotiques.
Il est aisé de dire que la terre s’est ouverte et de cristalliser l’ego dans une démarche d’ouverture qui n’est qu’un faux-semblant basé sur de faux critères désuets. Beaucoup croient comprendre et se cristallisent dans une autre histoire, celle de l’ouverture. L’humanité, après tout, s’est cristallisée dans bien des spiritualités, les brandissant comme on brandit un étendard, l’étendard du « je sais ». Très peu choisissent de se laisser guider et d’accepter l’intransigeance et la passion, la guidance.
Venons-en au concret de l’invitation. La première étape, nous l’avons dit, le répétons et le répèterons avec exaltation, la première étape est d’établir cette verticalité de l’infini. Car l’infini n’est pas flou, l’infini est puissance, l’infini est pilier. L’infini n’est pas tiède, l’infini est passion. Etablie dans cette verticalité d’être l’infini, l’attention s’appuie sur la plénitude inhérente à l’infini.
Et comprenez-le, CE NE PEUT PAS ETRE UN RESSENTI, car les ressentis ne sont que des reflets, des cristallisations ou des appropriations. Ce ne peut qu’être l’infini service de l’attention tout offerte à cette plénitude inhérente à la nature de l’infini silence. L’attention tout offerte donne vie. L’attention est le point d’appui. Le point d’appui n’a pas sa base sur un ressenti qui serait une chimère, le point d’appui a sa base sur l’intention d’authenticité. Être authentique à l’infini que Je Suis. Très peu, infiniment peu, comprennent la nuance et l’intransigeance, et très peu, infiniment peu, connaissent l’exaltation liée à cette intransigeance, l’exaltation d’être le oui vivant. Beaucoup ont cru comprendre mentalement, polissant leur structure mentale ou leur structure égotique comme on polirait un joyau dans l’intention sincère d’offrir un jour le joyau à l’infini, un jour. Un jour ? Quel jour ? Dans l’infini du temps, quel jour autre que maintenant ?
L’invitation donc est d’intensifier éternellement la verticalité qu’est l’infini, d’appuyer l’attention sur la plénitude inhérente à la nature d’infini et d’être l’intransigeance inhérente à l’ouverture d’être infini. Alors le point d’appui, et le point de référence, est la chute libre. Tous les critères sont déposés et l’ouverture implique « j’accepte l’insaisissable, j’accepte de servir l’insaisissable de l’Être que Je Suis en l’honorant, en n’essayant plus de le capturer ou de l’emprisonner dans quelque savoir ou quelque croyance ». L’attention alors a pour point d’appui la chute libre. L’Être alors s’incline et se tait. Vous l’avez entendu, je n’ai pas dit « la personne s’incline et se tait devant l’Être », mais « l’Être s’incline et se tait » car inhérente à la nature de l’Être est l’innocence et l’humilité de l’émerveillement.
Alors s’enclenche, pourrait-on dire, un autre mode de fonctionnement. Ce mode de fonctionnement a des implications dans toutes les couches de la structure de l’individualisation.
La couche physique fluidifiée, allégée, l’attention au sein de la couche physique est sur cette lumière qui est fluidité. La Douce Mère vous l’a dit, le chant des cellules. L’attention, peu, infiniment peu le comprennent, n’est pas cristallisée dans une croyance d’un savoir de relation avec le chant des cellules, l’attention par nature est offerte à l’insaisissable. Voyez, une autre référence.
La structure mentale dissoute laisse place au discernement de l’intellect le plus fin. L’intellect le plus fin sait que l’on ne peut connaître l’insaisissable. L’on peut entrer en relation avec l’insaisissable par l’émerveillement. Le regard alors n’est pas savoir cristallisé mais émerveillement. Là aussi, l’émerveillement n’est pas comparable à ce que la structure mentale a pu comprendre de l’émerveillement. Voyez, la découverte est infinie. C’est cela l’invitation de la porte ouverte, une découverte infinie, en ayant déposé tous les critères et toutes les références.
Ce regard d’émerveillement du discernement de cet intellect le plus fin s’appuie sur sa nature et sa source, le feu de l’amour, le cœur. Là aussi, le cœur s’autodécouvre dans son éternel nouveau.
Seuls les rares qui acceptent l’humilité et l’émerveillement d’offrir tous les critères s’ouvrent à l’ouverture.
Voyez, deux plans, nous pourrions même dire bien des plans dans la multidimensionnalité. L’Être de perfection se sait infinie fluidité d’être ouverture, l’Être de perfection sait s’incliner et se taire, être hommage vivant, être émerveillement. Être rayonnement, c’est cela, n’est-ce pas ? Et dans le jeu de la multidimensionnalité, chaque facette a le choix, le choix de servir l’inspiration ou le choix de faire semblant d’attendre. Attendre quelque résonance, attendre quelque événement peut-être, quelque messie, quelque vision, quelque compréhension, quelque allègement.
Notre joie, et notre exaltation, est de dire et de redire, de proclamer l’invitation et de ramener l’authenticité d’être le vivant.

Agnès Bos-masseron