« Tout chercheur est un intoxiqué de la recherche de soi.
Chercher ce que tu es c’est la psychose.
Tu n’as à réaliser aucune quête pour être ce que tu es. Tu es toi-même plénitude, accomplissement. Avec ou sans quête, tu es, de façon absolue, ce qui en soi est plénitude pour toujours.
Te réaliser est folie. Mais tu ne peux pas arrêter la folie. Car la folie, c’est de vouloir l’arrêter. Le délire qui consiste à vouloir guérir de la folie, c’est la folie.

Tout enseignement disant qu’il existe une voie pour sortir de la misère entretient la misère.
La nécessité d’une relation maître-disciple est une fiction.
Un chemin est toujours un outil inutile qui ne mène pas à ce que tu es. Car tu ne peux pas aller là où tu te trouves déjà.
Le chemin est la destination.
Il n’y a nulle part où t’enfuir. Tu ne pourras jamais quitter cet ici et maintenant. Tu ne peux pas ne pas être toi-même.
Tu es « toi ». Ici et maintenant. Toujours comme tu es à ce moment précis.
Tu ne peux jamais devenir ce que tu es déjà ! Il n’y a rien qui puisse « arriver ».
Ce qui est fantastique dans toutes ces méditations, c’est que rien n’en sort, Dieu merci.
Toute forme de méditation est une sorte de drogue.
Y a-t-il jamais eu une seule seconde sans que tu médites dans ton Êtreté ?
Seulement par la réalisation que tu ne peux pas être réalisé par la réalisation, tu peux réaliser.

C’est ainsi, il n’y aura jamais de« sous tasse » qui réalise ce qu’est l’Être. Pourtant, tu continues à tenter l’impossible : être le seul et le premier à avoir jamais réalisé ce qu’est l’Être.
Et ce, même si tous les soi-disant réalisés ont affirmé qu’il n’y a jamais eu de réalisés.
Tu es dans l’impuissance. Et cela, tu ne peux pas l’accepter.

Vis la vie comme la vie te vit.

La vie toute entière est instructeur.
Tous les états sont naturels. Il n’existe pas de distinctions telles que : plus naturel, plus clair, moins naturel, très obscurci.
Il n’y a ni voie d’approche, ni devenir.
Tu n’es pas séparé de toi.
Rien n’est à changer, rien n’est à produire ou à éviter, pour être ce que tu es. Rien n’est à ajouter ou à retrancher.
Il n’y a rien à atteindre ou à trouver. Tout est déjà là.

« Être » est une absence totale d’efforts. Pour être, rien ne doit venir.
Il n’est ni au-delà, ni ici et maintenant.
Sois simplement ce que tu es. Cela, de toute façon, tu ne peux pas ne pas l’être. Alors, sois-le tout simplement. »

Karl Renz