Mes chers compatriotes,
Fidèle à une belle tradition, je présente à chacune et à chacun d’entre vous mes vœux les plus chaleureux pour la nouvelle année.
Ma première pensée va à l’endroit de nos victimes de la violence politique – des paisibles citoyens lâchement abattus par la police politique et qu’aucune poursuite judiciaire n’a été engagée par la justice. Honte à cette façon de faire. Je vous dis et affirme avec fermeté, mes chers compatriotes, qu’une justice sera rendue tôt ou tard dans ce pays.
2015 a été marqué dans notre pays d’une crise inédite, créée de toute pièce par la volonté d’un homme dans le dessein compris de tous : « mourir au pouvoir ». Foulant au pied, toutes les règles élémentaires d’une démocratie, du vivre ensemble, clivant les Congolais et saignant les deniers publics. Martyrisant son propre peuple.
2015 a été une année difficile, marquée par une recrudescence de la violence, mais une violence politique, encouragée par les institutions de la République, une violation pérenne des domiciles des citoyens, de la constitution du 20 janvier 2002, et même, celle
du 25 octobre 2015.
2015 a été une année où des bandits armés, sèment la terreur dans notre pays, et que les institutions judiciaires n’ont jamais interpellé, mais, braquent tout de même, leurs yeux sur des innocentes personnes et les membres de l’opposition. On simule des procès, on fabrique des inculpations, on fabrique des atteintes à la sûreté de l’État, on torture, on viol les libertés d’aller et venir, on tue, on crée des pénuries de carburant, bref, on a crée une jungle…
2015 a été une année où, le nombre de prisonniers politiques, n’a jamais été aussi important dans notre pays.
Chapeau ! 2015 une année d’une « grande créativité juridico-constitutionnelle » : en effet, seul pays au monde à jouir de deux lois fondamentales. On comprend mieux, la précipitation avec laquelle, le monarque s’en presse de raccourcir son mandat, dont il tire du souverain primaire, ce même peuple, qu’il ignore les préoccupations du quotidien. C’est une grande évolution pour ceux là, qui nous dirigent. Quand, on écoute les vœux du monarque, je puis vous dire, que j’en conviens avec le professeur Charles Zacharie BOWOA, qu’il s’agit d’une « MAL’ADRESSE PRÉSIDENTIELLE » et qu’il faut l’entendre et lire en l’envers pour mieux le comprendre.
Mes chers compatriotes,
Vous avez pu remarquer comme moi, le manque de l’essentiel dans notre pays. Des infrastructures ont été érigées juste pour meubler les circonstances. Faites le tour de ces villes ayant connues la fameuse municipalisation accélérée, vous remarquerez tout comme moi, l’état réel des ces infrastructures, qui ne sont pas loin de l’état mental des ceux qui nous gouvernent.
Le Congo est dirigé comme une épicerie sociale, où le maître des lieux gère à sa guise et à son bon vouloir les deniers de la République.
Et pourtant, notre pays n’a jamais été aussi riche, mais les questions existentielles n’en finissent pas et connaissent une croissance exponentielle sur l’ensemble du territoire national : le manque d’eau potable, de l’électricité, des soins de santé primaire, une école à l’abandon et une paupérisation institutionnelle de notre jeunesse. Nos anciens vivent des mois difficile sans qu’on n’en fasse mention
Je n’ignore rien de vos inquiétudes. Elles sont légitimes. Et je n’entends pas vous dissimuler les difficultés qui nous attendent. Elles sont sérieuses.
Le monarque a décidé seul, de façon unilatérale, sans qu’une CENI, soit constituée, ni qu’une loi électorale, soit rendue publique, ni qu’un consensus soit établit entre différentes forces en présence, d’une date de l’élection présidentielle, au 20 mars 2016.
C’est une échéance importante. Une participation de l’opposition à ce simulacre d’élections générales ne peut être effective, si et seulement si, des points cruciaux de nos revendications sont acceptés. Sans cela, seule une insurrection populaire rendra la liberté à notre peuple face aux agissements du monarque.
– Une CENI véritablement indépendante
– Un fichier électoral revisiter de fond en comble
– La mise en place des cartes d’électeurs biométriques
– Une participation des observateurs de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des organismes du système des Nations Unies, des délégués des pays comme la France, les USA, le Sénégal, le Burkina Faso et la société civile congolaise
– Une publication des résultats dans les heures qui suivent l’élection
– Une sécurisation des bureaux de vote par une force républicaine et équilibrée
D’ici là, je dois continuer à agir (…) Les circonstances sont exceptionnelles, c’est un devoir auquel je ne me déroberai pas (…) J’assumerai jusqu’au bout et en totalité les lourdes responsabilités qui en découlera de cette lutte pour défendre notre jeune démocratie.
Mais, je veux vous dire ma confiance dans notre avenir débarrassé de la dictature et de la violence politique. Ma confiance, elle est surtout dans le Congo. Je connais le talent de notre jeunesse. Mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir, c’est faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir.
Mes chers compatriotes,
Le sourire et l’espoir sont possibles dans notre pays. Pour cela, nous devons prendre des décisions indispensables pour conduire et gouverner ce pays autrement.
Justice qui lit le droit pour tous – une justice sociale, tout travail mérité salaire et une vie descente. Et le droit de partir à la retraite et en bénéficier le fruit de son œuvre sociale.
Justice entre les générations, avec la priorité donnée à l’éducation nationale, à la santé, le développement urbain et casser les fractures aussi nombreuses dans notre pays.
2015 a donc été l’année où le monarque à conduit notre pays dans la déchéance et institué la violence politique.
2016 sera l’année de la mobilisation de tous pour bouter le monarque de son trône, tant que les conditions d’une élection crédible ne nous semblent pas réalisables dans cet état de terreur.
Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : défendre la démocratie – quel qu’en soit le prix à payer.
Voilà, le cap est fixé !
Ce cap sera tenu. Contre vents et marées. Je n’en dévierai pas. Non par obstination, mais par conviction. C’est l’intérêt du Congo.
C’est l’ambition d’un homme au service de ses compatriotes dans la réussite et le partage – pour l’année qui s’ouvre. C’est cette ambition qui donne un sens à l’effort de tous.
Vive la République !
Vive le Congo !
Fait à Brazzaville, le 31 décembre 2015
Honorable André OKOMBI SALISSA, Président de l’IDC.
Tout Bouge Okombi Salissa
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