L’approche métaphysique de la conscience définit la bilocation comme la capacité de projeter à l’extérieur de son corps physique un double éthérique. Ce double est un véhicule de déplacement astral affranchi des contraintes temps et espace de la dimension physique de la matière. Une part de la conscience de l’individu est transférée dans une sorte de fantôme extériorisé. La personne garde conscience de son corps physique tout en ayant conscience de ce que sa partie projetée explore. Le double éthérique peut observer d’autres lieux situés très loin du corps physique, de manière presque instantanée. La vision à distance ou remote viewing ouvre la pratique de l’ubiquité ou de l’omniprésence, soit être présent en tout lieu ou en plusieurs lieux simultanément.

Si la décorporation fait appel au corps éthérique parmi nos corps subtils entourant notre corps physique, la bilocation recourt à un corps plus subtil. Il s’agit plus précisément de celui qui vient juste après, soit le corps astral. Il permet d’aller plus loin que la décorporation. Il est plus éthéré et prend encore vaguement la forme de notre silhouette. Il reste lui-aussi très attaché à la dimension physique de troisième densité mais permet de naviguer sur le champ de la quatrième densité, le plan astral, immédiatement contigu. C’est pour cela qu’il permet d’observer les lieux et les mondes de matière.
Expériences de bilocation ou vision à distance
Je ne médite que très peu, principalement par manque de temps et d’espace de silence dans mon quotidien. Il fut un temps plus propice me permettant d’explorer de nouvelles approches. Ce fut en changeant de cheminement dans mes méditations que je fis une découverte inattendue sur la bilocation ou remote viewing alors que j’étais âgé dans le début de la vingtaine.

Je suis allongé, pratiquant de simples exercices respiratoires dans une routine classique. Alors que je perds un peu le contact avec mon corps physique dont les muscles sont entièrement relâchés, je mentalise mon être s’élever progressivement. Je m’imagine être juste au-dessus de mon corps physique, au plafond de ma chambre, je traverse les étages, le toit. Je m’imagine m’éloigner de la maison doucement en direction des nuages jusqu’à voir poindre les étoiles.

La mentalisation s’arrête, je suis d’un coup vraiment dans la haute atmosphère terrestre. Je vois l’arc que forme la courbure de la Terre. Ne m’attendant pas à me retrouver dans une telle position, je n’émets pas d’intention formelle. Je me laisse porter. Aspiré, ramené à la surface, je suis autour d’un groupe d’hommes discutant vertement. Je ne distingue rien de notre environnement. Tout est flou. Seules se détachent les silhouettes de ces hommes. Il m’est difficile de distinguer leurs traits. C’est en me faufilant au plus près d’eux que, tel un myope, je parviens à voir des détails. Des visages barbus, des hommes d’un certain âge, de longues tenues, une kippa… Ils parlent dans une langue inconnue mais pourtant je comprends le sens de leur discussion. Ce sont les sages ou les personnes d’autorité d’une colonie israélienne en Cisjordanie. Ils parlent de l’attaque kamikaze qui vient d’avoir lieue à l’aube.

À l’époque de cette expérience, nous sommes en 2000-2001 dans mes souvenirs, en pleine seconde Intifada. En écoutant leurs récits, ils ne parlent pas d’une explosion ou d’une bombe. Mais de quelques choses qui a été projeté à vive allure d’une hauteur environnant la colonie. Le passage a été forcé et des soldats qui gardaient une guérite de contrôle routier ont été tués. Il y a eu d’autres morts. Je comprends que les victimes se comptent au nombre de 7. Les hommes rassemblés sont dans une grande tristesse mêlée de colère. Au moins l’un des soldats de sécurité est originaire de ce kibboutz même, ils ne savent pas comment l’annoncer à sa famille. Je ressens très distinctement leurs émotions.

Je me réveille. Le soleil n’est pas encore levé en France. Je suis tellement certain de ne pas avoir rêvé que j’allume la radio. Il est annoncé qu’un nouvel attentat vient d’avoir lieu au Moyen-Orient. Un jeune palestinien à bord d’un camion a forcé l’entrée d’une colonie israélienne sécurisée. Il a renversé mortellement 6 personnes et blessé plusieurs autres. J’avoue avoir blêmi à cet énoncé. Comment cela se pouvait-il que je l’avais vu ? À un décès près, tout se corroborait. Le soir même, en revenant de mes cours, je rallume la radio qui reparle de cette attaque. Ils annoncent que le bilan définitif est de 7 morts…

J’ai mis des années avant de retenter cette expérience. Je ne la comprenais pas et je ne savais pas comment me positionner face à cela. Il me fallut plusieurs essais pour reproduire une expérience similaire. Alors même que je me représentais mentalement arrivé dans la haute atmosphère terrestre, je me suis laissé aspirer de nouveau sans émettre au préalable une intention.

Je suis à côté d’une rangée de soldats. Les silhouettes sont distinctes mais pas l’arrière plan. C’est très sombre dans le ciel, peut-être qu’il fait nuit. Les soldats portent des bérets et des tenues d’une couleur unique gris vert. Je vois le mot Canada sur un uniforme. Une haie d’honneur est formée à l’arrière d’un avion gros porteur. Je ressens la très grande tristesse. Je suis attiré par l’un des hommes qui pleure en silence. Je vois par la suite un cercueil, des cercueils en procession avec le drapeau canadien.

Cela surgit dans mes pensées instantanément sans trop savoir comment. Je comprends être sur une base militaire au Canada. Des soldats morts reviennent d’Afghanistan. J’ai l’impression qu’il y a une fine pluie… dernier détail que je retiens avant de retourner en conscience dans mon corps allongé.

Ce sont les émotions émises par les personnes observées qui retinrent le plus mon attention. Je vivais les émotions de tristesse avec elles. Je compris que sans demander l’assistance d’un guide et sans savoir où me projeter en bilocation, le remote viewing « touristique » m’aspirait vers des lieux où se concentraient des champs émotionnels intenses. Pourquoi alors l’être vers la tristesse plutôt que la joie ? Était-ce davantage en résonance avec mon propre état de conscience lors de ces expériences ? Ou bien l’absence de joie, c’est-à-dire la tristesse, est comme un vacuum qui aspire pour combler le vide intérieur des personnes émotionnellement impliquées dans un drame ? Il n’y a pas de réponse certaine mais j’appris à mes dépens qu’une préparation mentale et un appel à nos guides sont requis. L’improvisation me desservit mais me fut d’un grand enseignement.

La troisième dimension, le plan physique que nous côtoyons au quotidien, se définit par les variables du Temps et de l’Espace. La pratique de la vision à distance par la bilocation de mon double éthérique me démontra que l’Espace n’est qu’une illusion de notre dimension et que l’on peut s’en affranchir en montant en fréquence par notre corps astral sur la dimension de l’astral. Si l’Espace peut être courbé, l’autre variable, le Temps peut donc l’être tout autant. Je pourrais, dans l’absolu, voyager vers le passé pour revivre des moments et me revoir enfant, ou à l’inverse explorer des futurs potentiels. Je ne crois pas que l’avenir soit écrit. Les possibilités sont infinies.

Laquelle désirons-nous actualiser dans notre présent ?
Laquelle essaie-t-on de force d’actualiser dans notre présent ?

Prédictions, prophéties ou manipulations
Novembre 2015, allongé dans un état de profonde relaxation, je ressens une vibration externe se localiser à la surface de mon visage. Cela ressemble à un frétillement semblable à celui qui se forme lorsque je monte sur un plan vibratoire plus rapide. Une différence majeure distingue cette expérience de celles que je réalise habituellement en compagnie de mes guides invisibles. Mes guides émergent toujours de l’intérieur de mon être dans lequel je les accueille. Cette fois-ci, mon Soi Supérieur ou Âme, n’a pas accueilli cette visite. Se présente à moi une invitation extérieure que je n’identifie pas. Je n’ai ni le réflexe ni le temps de m’interroger sur l’entité qui est en ma présence. Le voyage commence presque immédiatement. J’ai quitté mon corps et mon esprit vogue déjà au-dessus des contrées.

Je quitte l’Amérique du Nord pour traverser l’Atlantique en quelques instants.

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Samuel Pour Le Retour Des Dragons