De tous les secrets oubliés, il en est un qui résonne avec l’Ère du Verseau. Il est aisé de voir dans le nom de cette constellation zodiacale la décomposition phonétique Verse Eau. Ce que l’on ne sait plus, c’est que de nombreuses citées modernes prirent naissance sur des îles. Elles furent fondées plus spécifiquement autour de sources sacrées. Les traditions anciennes les nommèrent Divona.

L’interprétation originelle du nom de Divona serait à rapprocher du terme celtique Duiona.

Dui signifiant Dieu et Ona la source ou l’onde.

Ainsi, l’exsurgence de ces eaux qui se déversent sur la terre, puis dans la mer, est une grâce de Dieu, de la Source divine de toute vie. En provenance du Cœur de la Terre-Mère, Duiona fut magnifiée et élevée au rang de déesse des sources et des rivières.

Un mythe bordelais chante une fontaine extraordinaire, naturellement appelée la Divone. Son emplacement fut perdu dans les méandres de l’Histoire et les affres du développement urbain. Il ne reste qu’un poème d’Ausone pour la chanter. Son abondance suffisait à toute la cité. Une fontaine fut élevée à sa source pour constituer le cœur de Burdigala, nom antique de l’actuelle ville de Bordeaux. Bâtit sur une île de l’estuaire de la Gironde, elle n’est pas sans rappeler une autre légende, celle d’un dragon gardien des lieux.

L’architecture de cette fontaine recelait un mystère ésotérique :

La Divone, douze mufles léonins versant douze sources de vie.

Afin de mettre la Paix entre les Mondes du Ciel, furent amenés douze brins d’ADN dans le Monde de la Terre. Les douze dons génétiques majeurs des peuples des étoiles se traduisirent dans l’archétype des douze fils de Jacob. Un treizième brin, issu de la lignée rédemptrice du dragon, s’enroule autour des 12 premières de bas en haut pour un retour vers la Source divine.

La fontaine est la symbolique de cette treizième lignée qui rassemble les douze premières afin de les faire s’écouler harmonieusement. Ces douze flots renferment les potentiels lumineux et les luttes sombres de chaque source stellaire.

Les sources d’eau coulent dans les veines énergétiques de la Terre-Mère. Les dragons en étant les gardiens, ces lignes invisibles sont aussi appelées les lignes dragons. Les sources émergeant en surface là où ces lignes s’entrecroisent, sont alors perçues comme sacrées.

Les mufles de lions verseurs d’eau ne sont pas sans rappeler le rôle initial des Léonins à l’aube du temps de l’Homme.

Il existe encore une inscription latine ornant le dessous de mufles léonins sur une autre fontaine – Rugitus leonis abit in undas nitidas – le rugissement du lion se dissipe en eau claire.

Le pouvoir des larmes

L’humanité continue de naître, de grandir et de mourir. Ce cycle se répète alors même que les raisons de l’existence de ce Monde terrestre lui échappe. Les hommes se satisfont de l’apparence des choses qui les environnent. Alors que la décadence de ce Monde se fait de plus en plus abjecte, ils se complaisent dans ce non-sens.

Cette acceptation tacite trouve notamment sa source dans l’assèchement du lit des larmes.

L’époque contemporaine réduit les larmes à une manifestation de la faiblesse d’un être. Dans le regard de l’autre, les larmes ne traduisent souvent que la tristesse et le désespoir. Dès lors, l’endurcissement du caractère est encouragé et valorisé. Les larmes ne doivent être l’apanage que des malheureux qui pleurent simplement leur misère. Seules les larmes pour la disparition d’un être cher ou pour une souffrance physique trouvent grâce dans une société individualiste.

Les larmes sont pourtant un attribut de la divinité de l’humanité. Rejeter ce don revient à refermer son Cœur sacré. L’être devient insensible à la souffrance de ses semblables, de la Terre-Mère, des règnes minéral, végétal et animal.

L’oubli du pouvoir des larmes ne fait pas qu’éteindre la compassion. Cet oubli est le premier pas vers la désacralisation du vivant. Les sources sacrées nous enseignent que la Vie est l’épanchement constant des Eaux au travers du corps de la Terre-Mère. Les Eaux de l’Homme sont quant à elles retenues, le noyant dans ses propres émotions.

Pleurer purge les peines même si les origines sont oubliées.

Les larmes des Kumara

Après avoir longuement oublié leur véritable nature, les Kumara de la Terre se réveillent ainsi que ceux qui furent enseignés jadis. Si chacun traduit l’Appel à sa manière, chacun se réapproprie le don des larmes afin d’ouvrir son Cœur sacré.

Le don des larmes met la paix entre la part d’ombre et la part de lumière en chaque homme et femme.

Le versement de ses larmes vient rappeler à un Kumara la raison d’être de sa présence sur Terre. Ces Serpents Solaires sont venus explorer le Cœur de l’homme. En apprenant aux hommes à contempler leurs Cœurs, un Kumara démontre que leur monde n’est jamais condamné même dans ses heures les plus sombres.

Le monde qui est présenté à l’humanité n’est qu’une Illusion. Plus elle se délite, plus les autorités terrestres se crispent et accentuent leurs manœuvres d’étouffement des Cœurs. Alors un Kumara pleure pour lui-même, pour chaque femme, pour chaque homme, pour chaque enfant car

Les larmes effacent le péché d’orgueil.

Les Kumara ne pleurent pas pour refléter leurs peines. La tristesse et la souffrance ne sont que des créations de l’égo. Le péché d’orgueil est de placer l’Illusion au-dessus de la Vérité, de placer ses désirs au-dessus de la justice de Dieu. Les pleurs des Kumara ne renforcent pas le fleuve d’Ombre. Celui-ci est perpétuellement alimenté par les larmes des égos se plaçant en victime des évènements. Le fleuve d’Ombre tire son origine d’une source d’énergie destructrice au sein de chaque homme. Cette énergie provient du sentiment de Séparation avec Dieu. L’homme place son sort terrestre au-dessus de ses semblables, au-dessus de la Terre-Mère, au-dessus de son âme.

Les Kumara sont venus enseigner aux hommes qu’ils doivent être les sources du fleuve de Lumière. Celui-ci se nourrit du flot de l’énergie créatrice de l’homme. L’homme a oublié qu’il est source de joie. Le Cœur de l’homme peut redevenir une fontaine par laquelle s’écoule les larmes de joie face à la beauté de la Terre-Mère, la perfection en toute chose qui l’entoure. Le fleuve de Lumière se renforce aussi par les larmes face à la misère du monde. Lorsque l’homme efface ses intérêts au profit de toutes les autres créations, il verse des larmes de compassion et d’empathie. Il rachète en lui-même ses pêchés et les pêchés de ses semblables.

L’homme se cache habituellement pour pleurer. Ses larmes grossissent le fleuve d’Ombre par un torrent d’émotions chargées d’amertume et de repli sur sa propre personne. Mais ses larmes peuvent grossir le fleuve de Lumière par un flot d’émotions chargées de la vibration Amour, qu’il s’agisse de Joie ou de Compassion.

Les Kumara enseignent la direction vers laquelle les larmes doivent être versées.

Car tant que l’homme ne renoncera pas à son petit moi, il ne connaîtra jamais Dieu.

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Samuel