L’HISTOIRE : Peut-on survivre sans prendre de nourriture ni d’eau pendant des semaines, des années voire des décennies? La plupart des gens, scientifiques ou spécialistes répondront spontanément : c’est impossible ! Mais comment réagiront ces mêmes scientifiques et spécialistes lorsqu’ils seront confrontés aux preuves, rapports certifiés, interviews et expériences en laboratoire à l’appui, constatant que ce phénomène, parfois aussi désigné par «Respirianisme», existe ?
Le film est une enquête passionnante et intrigante autour du monde. Il explore non seulement la connaissance issue des traditions spirituelles asiatiques, mais dévoile aussi les derniers modèles d’explications tirés de la physique quantique.
Sans promouvoir le « Respirianisme », ce documentaire propose une vision alternative de nos besoins, bousculant la philosophie mécaniste-matérialiste dominante. Serait-il alors possible de vivre autrement ?

Loin de toute démarche prosélyte, sans vouloir faire stopper la prise de nourriture aux spectateurs de Lumière, Peter Arthur Straubinger dresse un inventaire des différents cas de « Respirianisme » (se nourrir de lumière), témoignages à l’appui. C’est ainsi que le réalisateur de Lumière tente de répondre à la question : peut-on vivre en se passant de l’alimentation traditionnelle ? P.A. Straubinger permet à chacun de se faire une opinion à travers une enquête solide, s’appuyant sur des études scientifiques. Lumière débute avec de nombreux plans aériens, une invitation à considérer les thèmes évoqués dans le documentaire avec un oeil neuf, à bonne distance.

En questionnant la fascination à vivre sans nourriture et seulement de lumière (comme les plantes), le raisonnement de ce documentaire est détaillé, impartial et accessible. Les cas étonnants évoqués dans Lumière (le docteur Werner qui se sent plus performant et davantage endurant sans nourriture ou encore le Mataji Prahlad Jani dont l’organisme évacue mystérieusement l’urine) ont le mérite de nourrir la réflexion. Dense, le film de P.A. Straubinger n’oublie pas de nous laisser respirer avec sa musique d’ambiance et la présence d’intertitres bienvenus afin de ne pas égarer le spectateur entre les différents intervenants et les nombreux continents visités (Chine, Europe, Inde…)

Si la science réfute la survie humaine basée sur une nourriture exclusivement à base de lumière, elle reste impuissante lorsqu’il s’agit d’expliquer certains cas que nous donne à voir le documentariste. D’un autre côté, les tests cliniques réalisés sur des personnes déclarant consommer peu ou aucune nourriture, ont échoué pour la plupart et les sujets évoquent l’air pollué des villes ou l’air conditionné pour expliquer ces déconvenues. Il apparaît que le manque de recherches menées autour de ces questions devrait susciter l’étonnement autant que satisfaire la curiosité des spectateurs. Lumière rappelle par ailleurs que ce qu’on ne peut expliquer nous effraie. Le nier ne semble pourtant pas la meilleure façon de tenir à distance le Respirianisme…

Julien Loubiere