Il s’agit de quelques importants extraits d’un article publié par Joël Labuyère dans la revue « Undercover » en septembre 2002.

Bien que certains termes employés puissent choquer certaines personnes,
cet article illustre parfaitement la situation actuelle de l’ocultisme, du « channeling »,
et le problème que posent les « entités » depuis quelques années.

« Fumées » du nouvel-âge

Avertissement : ce document expose une série de données ésotériques inhabituelles, généralement ignorées des chercheurs.
Ici se croisent des informations secrètes qui peuvent bouleverser les croyances et les idées des lecteurs identifiés à une vision « conforme  » du monde.
Un effort d’attention est donc recommandé, ainsi qu’une relecture. Ces données constituent une tentative de vulgarisation de problèmes occultes très complexes, comme si l’on voulait expliquer la physique nucléaire à des enfants.

En fait, sont exposés ici les plus hauts secrets de l’occultisme et de quelle manière l’humanité est contrôlée par ces forces qu’on appelle « sataniques « .

Question : Dans les milieux du « Nouvel Age », on prétend que le « Christ » surnommé également Maitreya doit revenir sur terre à notre époque. D’où vient cette croyance ?

En préalable, pour une bonne compréhension de cette affaire, nous allons en exposer les racines historiques. C’est un peu fastidieux mais indispensable.
L’attente du sauveur du nouvel âge est une doctrine empruntée au messianisme judéo-chrétien et qui croise la doctrine orientale des avatars. Elle a été répandue par des occultistes au sein de la Société Théosophique, la matrice féconde d’où sont issus la plupart des mouvements spirituels et ésotériques contemporains. A ses débuts, ce mouvement international aurait été inspiré par de mystérieux « maîtres de sagesse » dont le chef hiérarchique est appelé Maitreya, d’après le nom que les bouddhistes accordent au Bodhisattva du futur.

Cela donna naissance à la « Grande Loge Blanche » qui est devenue la référence de la plupart des groupes du Nouvel Age et des mouvements pseudo-initiatiques. Vers la fin du XIX siècle, la fondatrice de la Théosophie, l’aristocrate russe Helena Blavatsky, prétendait avoir rencontré des personnages mystérieux aux confins de l’Inde et de l’Himalaya.

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Après sa mort, elle aurait chargé le clairvoyant Rudolf Steiner de révéler qu’elle s’était désolidarisée de la « Loge Orientale ». Steiner a transmis le message suivant: « C’est avec l’accord de Madame Blavatsky, actuellement désincarnée, qu’elle me prie de vous dire qu’elle a été trompée ».

On dira qu’il est facile de faire parler les morts, mais quoi qu’il en soit, Steiner rompit tous liens avec la Société Théosophique dont il avait été le secrétaire général en Allemagne.

Quoi qu’il en soit, alors qu’ils étaient placés aux premières « loges », ni Blavatsky, et encore moins Steiner, n’ont parlé d’un retour du Christ ou de la venue du Bodhisatva Maitreya.
Quant aux initiateurs originaux de Blavatsky – les « Maîtres de Sagesse » – ils n’ont jamais émis l’idée d’un retour du Christ sur le plan terrestre puisque cela avait déjà été réalisé à l’époque du Golgotha. La théorie de la « seconde venue » est une interprétation de passages allégoriques du Nouveau testament, pris à la lettre.
II apparaît donc que les enseignements théosophiques originaux – qui ne parlent ni de la « seconde venue » ni d’un âge d’or – n’ont pas donné naissance aux idées qui sont apparues ultérieurement dans les cercles néothéosophiques du Nouvel Age.

Ce sont là des faits aisément vérifiables.

Après la mort de Blavatsky, lorsque Charles Leadbeater fut à la tête de la Société Théosophique, l’idée du « retour du Christ » se répandit avec succès.

Cela devint un dogme.

L’idée d’un retour imminent du Christ refit surface avec Alice Bailey, un médium théosophe qui se disait inspirée par un initié nommé Djwal Khool. Alice Bailey a donné naissance au concept de « Nouvel Age », annonçant le temps où devrait apparaître le « nouvel ordre mondial » avec le dénommé Christ-Maitreya à sa tête.
Prédicatrice chrétienne de formation, Bailey a assumé avec un grand zèle missionnaire sa mission d’annoncer ce « retour du Christ ».

Dans les années 40, à l’époque où Alice Bailey diffusait ses enseignements, elle ne prétendait pas être le médium du Christ en personne.

Mais progressivement, les médiums et les channels du new age s’empareront de l’idée et se croiront en contact avec Jésus, Bouddha ou un personnage religieux de rang supérieur.
On estime que cette appropriation des noms des grands instructeurs spirituels de l’humanité par des spirites sous contrôle de fantômes de l’astral, constitue une dégradation finale.

Mais le pire est sans doute encore à venir.

Astralisme, channeling, et faux prophètes

Comment cette dégradation s’est-elle produite ?
Charles Leadbeater, franc-maçon anglais doté de pouvoirs psychiques, a montré l’exemple. II présenta les grands avatars traditionnels comme des « maîtres » qu’on peut contacter un peu à tort et à travers. Cette attitude triviale a très vite dégénéré en une pratique courante chez les « channels » – qui sont les néo-spirites de notre époque. Leadbeater manipulait le monde en s’imposant comme le digne messager des « Maîtres de la Grande Loge Blanche ».

Ces gens croient vraiment être en contact direct avec le Christ ou le Bouddha ?

Oui, grâce à la vulgarisation de la « Grande Loge Blanche ». Selon cette interprétation, les grands avatars seraient tout bonnement à la disposition d’un médium ou d’un voyant égaré dans le mirage du monde astral.

Le plan astral bien connu des clairvoyants est la dimension de l’illusion et de la tromperie par excellence.

A partir du plan astral, de nombreux êtres désincarnés peuvent se manifester aux médiums en se faisant passer pour des philosophes disparus, des génies, des saints ou de grands personnages de l’histoire.
Seul Dieu peut reconnaître ses petits car l’au-delà grouille d’esprits facétieux et de charlatans.

Grâce à notre corps astral, nous sommes tous en contact avec l’invisible, spécialement durant notre sommeil. Cela est naturel et ne mérite pas autant d’intérêt. Mais le nouvel âge a le culte de l’occulte. La spiritualité fondée sur l’astralisme n’est que du vulgaire spiritisme et n’a aucun caractère sacré.

Les véritables êtres divins qu’il ne faut pas confondre avec les « guides » du new age, vivent sur des dimensions supérieures de l’univers, et ils ne contactent jamais un humain à la légère.
Pourquoi ? D’abord pour éviter les mystifications, et surtout parce qu’ils n’auraient rien à dire aux créatures égotiques que nous sommes. II faut vraiment avoir perdu la notion de notre état actuel pour croire que les fils de Dieu sont joignables au téléphone. En y mettant toute notre passion, on ne peut même pas obtenir un rendez-vous avec une star du cinéma !

Mais certains messagers du new age appellent le secrétariat du Christ ou l’archange Michael dés le réveil :
« Allô, tu n’es pas là Seigneur, alors rappelle-moi dans la journée, j’ai un truc très important à te demander. Bisou. »

C’est à peine exagéré…

On peut donc dire que médiumnité, channeling et voyance sont largement fondés sur une intervention d’entités désincarnées qui abusent l’humanité à partir de l’au-delà. II n’y a pratiquement aucune exception.
L’expérience du channel peut être réelle, mais l’entité qui le contacte n’est jamais un messager divin appartenant à une hiérarchie régulière. C’est toujours un anormal de l’au-delà qui cherche des proies pour générer un courant d’énergie à son profit.

Pourquoi se priveraient-ils avec les humains qui sont totalement illusionnés par les apparences ?

Avant de vous lancer dans l’expérimentation occulte, demandez-vous d’abord pourquoi vous mériteriez d’être choisi pour une telle mission ? Etes-vous une personne si importante qu’on puisse vous charger de messages d’une portée cosmique? II y a une arrogance colossale derrière cette prétention.

Avec un peu de bon sens, on réalise combien l’attitude de ceux qui s’intitulent abusivement « messagers des Maîtres » est grotesque. Mais, on reconnaît l’arbre à ses fruits et l’analyse de leurs « messages » révèle souvent l’imposture. Cela pourrait n’être qu’un jeu, mais certains messages venant de l’occulte sont très dangereux car ils inversent les principes de l’évolution actuelle, ce qui flatte l’égo des gens mais les fait tomber dans une illusion effarante. C’est du satanisme à l’état pur, cela dit en dehors de tout fanatisme et sans référence à un dogme conservateur. II y a un satanisme à visage « blanc » et un autre « noir ». On confond le satanisme « blanc » avec le « bien ».

C’est pourquoi dans le domaine spirituel, innombrables sont les êtres qui confondent l’apparence et la réalité.
Dans leur enfance, on leur a pourtant lu l’histoire du loup au museau enfariné, mais lorsque ce méchant vient frapper à leur porte en bêlant des mots de paix et d’amour, ils se laissent prendre.
Ah, les mots d’amour ! On trouve sur internet des quantités de sites new age qui ne parlent que d’êtres de lumière et d’amour. Une personne émotionnellement immature va se laisser pincer. Le but de ces messages n’est pas innocent. II sert à contrer l’action de l’Esprit de Vérité en créant une grille de vaine sentimentalité autour de la Terre. Mais le new age refuse tout débat critique.

De nouvelles « révélations » paraissent quotidiennement. A quoi cela sert-il puisque ces messages à l’eau de rose se répètent inlassablement ?

Les messages évoluent au fur et à mesure que les entités désincarnées qui inspirent les channels pompent de nouvelles données dans les véritables enseignements spirituels qui ont été édités par écrit. Sans cela, ces entités n’auraient rien à dire ou tout au plus des paroles ressassées du genre « Je suis Jésus et je vous dis de vous aimer les uns les autres » ou des pseudo-prophéties pompées sur l’Apocalypse de Jean. Ils pillent les traditions anciennes qu’ils remettent en circulation sous la forme de « grandes prophéties des Andes ou du Tibet ». II n’y a plus aucun scrupule.

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A priori, un être humain idéaliste et généreux apprécie l’idée d’un retour du Christ ou de l’âge d’or. Mais s’il n’a aucune notion traditionnelle ni un véritable ancrage intérieur, il est prêt à croire tout ce qu’on voudra. Au plus haut niveau, cette manipulation relève de la politique occulte en vue de conditionner les masses avec certaines formes-pensées.

A qui profite l’arnaque ?

Qui est à l’arrière-plan de cette propagande dont les médiums sont les premières victimes avant d’entraîner les naïfs, comme des aveugles qui guident les aveugles ?

Il faut toujours se demander à qui profite le crime ? Reprenons l’histoire du Nouvel Age à son point de départ.
C’est un initié de la «Grande Loge Blanche», qui s’est fait connaître sous le nom de Djwal Khool et dont le surnom est «le Tibétain» qui révéla au médium Alice Bailey que l’humanité allait entrer prochainement dans un âge d’or et que le Christ en personne allait prendre le contrôle des affaires terrestres. Ces allégations constituent un leitmotiv dans la littérature transmise par Alice Bailey.

Selon elle, ou plutôt selon son Tibétain, l’âge d’or sera possible lorsque les hommes auront constitué un nouvel ordre mondial, fondé sur une civilisation planétaire globale et une religion mondiale unique. Cet ordre mondial qui sera dirigé par le Christ et ses disciples serait préparé par de grands organismes internationaux comme l’ONU, l’UNESCO, l’OMS, le FMI, etc.
N’oublions pas que ces prédictions ont été faites avant que ces organismes n’aient été mis en place, c’est dire combien les messages du Tibétain ressemblent au déroulement de l’instauration du nouvel ordre mondial comme s’il en était l’instigateur.

Pour ceux qui ont des yeux pour voir, il apparaît clairement que ces organismes internationaux préparant « l’âge d’or » sont en réalité à l’origine d’une dégradation constante de la vie politique, de la santé, et de la culture.
Il y eut plus de guerres et de génocides depuis que l’ONU existe que jamais auparavant.
L’OMS empoisonne et vaccine les masses pour les abrutir.
L’UNESCO nivelle les cultures par le bas.
Le Fond Monétaire endette les pays riches comme il dépossède les plus pauvres.
La science détruit l’environnement sous l’oeil complice des organismes mondiaux chargés de la protection de la nature, etc.

Mais, pour le Tibétain, tout cela est annoncé comme un progrès. Or, si le nouvel ordre mondial est à ce prix, ne doit-on pas se méfier du messie dont on nous prédit la venue ?

Le messie du nouvel ordre mondial ressemble comme deux gouttes d’eau à l’antéchrist ou au faux-prophète de l’Apocalypse : c’est un tyran qui fait des prodiges pour subjuguer les foules. On s’aperçoit que le « Tibétain » – qui est le véritable idéologue du new age – ne sait pas exactement où il va, mais qu’il accompagne un mouvement politique qui se déroule sous ses yeux.

Par exemple, il exulte à l’annonce de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima, allant jusqu’à affirmer que c’est le plus bel événement de tous les temps. Il parle de la bombe comme d’une « libération de l’énergie divine ».

Cela est écrit en toutes lettres dans le livre « Extériorisation de la Hiérarchie » qu’il a transmis à son médium Alice Bailey.
Le « Tibétain » affirme que non seulement l’énergie nucléaire – d’essence divine selon lui – libérera l’homme des fonctions serviles, mais qu’elle servira également à éliminer des êtres vivant sur le plan intra-terrestre.

C’est une prédiction très alarmante. II vante l’utilité des explosions atomiques expérimentales en vue de détruire des formes de vies qui nous sont inconnues – particulièrement sous l’écorce terrestre. Qui veut-on éliminer par des explosions sous la mer et la terre ?

Tout cela est écrit dans les ouvrages d’Alice Bailey, que ses partisans lisent souvent en diagonale.

La politique occulte

Examinons ce qui se passe derrière les voiles du monde invisible. Par simple déduction, on peut déjà aller très loin, car la logique règne dans toutes les dimensions.

A travers la multiplicité des courants spirituels et ésotériques qui sont manifestés ici-bas, on constate que les puissances occultes sont nombreuses et poursuivent des buts divers et souvent radicalement opposés.
Comme toutes les autres créatures, les entités des domaines invisibles sont animées par l’instinct de conservation. Cela les oblige à user de tous les moyens à leur disposition pour accroître leur espace Vital ou se défendre lorsqu’elles sont menacées.
Or, depuis quelques siècles, ces puissances sont en effervescence, car dans la grande banque de l’invisible, leur compte est dans le rouge.
Autrement dit, il y a une crise énergétique.
Quantitativement et qualitativement, certaines énergies leur font défaut. II est donc grand temps pour elles de réagir pour reprendre les choses en mains.
L’agitation qui règne sur la terre s’explique par ce remue-ménage dans les dimensions invisibles de notre planète.

De nombreuses entités sont sur le qui-vive car leur tranquillité séculaire est désormais menacée par ce qu’on peut appeler les forces de l’Apocalypse.

Qui sont ces êtres qui vivent sur des plans supérieurs et qui pourraient se sentir menacés. Et par quoi ?

Ce sont des entités anormales qui « squattent » dans l’au-delà en soutirant leur vitalité aux créatures de la Terre.

Dans l’univers, tout organisme doit s’alimenter. Le monde invisible n’échappe pas à la règle.
Normalement, l’activité déployée par l’homme génère du carburant utilisable par les êtres dépourvus de nos organes d’assimilation.
Grâce à notre corps physique, nous inhalons des énergies cosmiques que nous transmutons, et que nous ré-émettons sous des formes subtiles. Privés de cette capacité, des êtres ne disposant pas de nos organes physiques, peuvent parfaitement se maintenir dans l’au-delà de manière anormale, en se branchant sur ces courants d’énergie extraits de la pile humaine.

C’est le grand secret de la vie. Dans l’au-delà comme ici, tout est nourriture.
Alors que les êtres divins – les anges réguliers – puisent leur énergie directement à la source des rayonnements cosmiques, au contraire, les entités rebelles qui sont attachés au plan terrestre utilisent l’homme comme relais énergétique.

Depuis des millions d’années, il s’est organisé une vie parasitaire dans le monde invisible, une vie qui n’est que le reflet des structures sociales, politiques et religieuses des diverses civilisations qui se sont succédées.

Cette vie fantomatique est fortement développée sur le plan astral avec ses aspects supérieurs faussement « angéliques » ou au contraire ses enfers grouillant d’entités rétrogrades ainsi que la vermine vivant des passions inférieures de l’humanité: vices, perversions, excès, crimes… toutes les passions fournissent de la nourriture. Il faut comprendre que toute cette vie anormale n’est que la conséquence de notre manière de vivre, de penser et de sentir. L’homme qui était originellement un « dieu créateur » alimente ces domaines invisibles par sa pensée et ses émotions.

Les Grecs disaient que « l’homme est le bétail des dieux ». II y a là une profonde vérité.
Durant son incarnation, l’être humain ne cesse jamais de produire de l’énergie, et l’on peut dire que toute la civilisation est organisée dans le but de générer de l’activité par le travail, les jeux, les passions, la sexualité, la pensée, les idéaux, les croyances, les sentiments, le plaisir et la souffrance qui les accompagne comme une ombre.

Cela dure depuis des temps infinis, et nous en voulons toujours plus.
Le moulin n’en finit jamais de broyer les vies pour en extraire les précieuses essences. Ce mécanisme vital n’a rien d’ésotérique, et chacun admettra que puisque rien ne se perd et rien ne se crée, le surplus de cette énergie considérable peut être assimilé par d’autres êtres ou bien s’accumuler en certains points de l’espace jusqu’à constituer des mondes artificiels.

Donc, qu’il le veuille ou non, l’être humain nourrit le monde invisible sur les dimensions éthériques, astrales et mentales. Il fournit la précieuse essence cosmique que lui seul peut synthétiser grâce à son organisme physique sophistiqué, avec son système nerveux et glandulaire. En retour, les êtres qui dépendent de l’homme se comportent de manière à satisfaire ses croyances et ses idéaux. Ils peuvent parodier le Christ ou tout autre être divin.

Il s’agit d’entretenir la production d’énergie comme dans les centrales électriques.
Alors, on rassemble les troupeaux humains par des habitudes standardisées. Et on veille à ce que ces activités se perpétuent.
On industrialise autant que possible la production, afin de ne jamais être en panne. Cette sphère d’illusion a été dénoncée par les sages et les prophètes comme étant la source de l’exploitation humaine et le repaire du  » malin « .
C’est de cette exploitation que les grands messagers divins veulent nous libérer, alors qu’au contraire certaines orthodoxies tyranniques cherchent à nous y maintenir.

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Mais, nous sommes totalement inconscients de la destination des flots continuels d’énergie mentale et émotionnelle que nous produisons de jour comme de nuit.

Parmi les essences énergétiques les plus raffinées, il y a la dévotion religieuse, surtout lorsqu’elle est sincère. L’ésotérisme l’appelle « éther lumière ». II y a diverses qualités éthériques en relation avec toutes les activités humaines.

La folie et la criminalité alimentent les sphères du bas astral. Qu’il soit une brute ou un philosophe, l’homme est comme une centrale pour produire et transmuter des énergies. La pile s’accumule et se décharge. Toute énergie rejoint l’énergie qui lui est semblable.

Et c’est ainsi que « là-haut » – en réalité souvent assez bas – les « dieux » sont repus, tout comme sont gavés les « démons » des passions inférieures. Car, dans l’univers tout est nourriture. Sur tous les plans, les échanges énergétiques produisent de la vie et font naître toutes les créatures visibles et invisibles. Cela n’a jamais cessé, et ne finira qu’à la fin de ce que les hindous nomment un « jour de Dieu », lorsque tout se résorbera dans la nuit cosmique.

Mais il arrive que dans le grand équilibre énergétique universel, apparaissent des anomalies et des dérèglements pouvant occasionner des crises profondes, de graves pénuries énergétiques. La Terre n’est plus tout à fait une planète réglée normalement. Si nous sommes un peu éveillés, nous avons remarqué certains déséquilibres graves dans la société et en nous-mêmes.

Or si les règnes physiques ne manquent jamais d’énergie puisqu’ils en produisent, il n’en va pas de même sur les dimensions plus subtiles. Et si cette pénurie d’énergie n’est pas dramatique pour les âmes qui transmigrent avant de reprendre une nouvelle incarnation, elle est par contre ressentie comme un danger mortel par certaines entités irrégulières qui ne veulent pas revenir en incarnation.

II s’agit d’entités qui font partie de la haute hiérarchie occulte des égrégores. Pour ces êtres qu’on appelle les « anormaux de l’au-delà « , et qui veulent survivre indéfiniment sans redescendre dans le physique, la situation actuelle est limite. Il y a un déficit de nourriture subtile, et leurs abris de l’astral s’effritent et se désagrègent.

Qui sont ces anormaux de l’invisible et comment subsistent-ils ? S’agit-il d’êtres humains entrés dans la véritable libération – le salut éternel – ou bien d’entités qui sont momentanément soustraites à l’incarnation ?

II ne s’agit évidemment pas de ceux qui sont entrés dans la  » grande libération « , car ceux-là ont échappé à l’attraction du double système – visible et invisible – de notre terre. Non, les entités qui risquent de mourir affamés sont regroupées et constituent ces formations que les anciennes écoles initiatiques ont nommées les  » éons « .

Ce sont les grands surveillants et également les prédateurs de notre humanité dont ils ignorent sans doute la souffrance.

Ce sont des mécanismes cosmiques sans conscience, comme des « dieux automatiques ».

Pourquoi en faire des démons au sens satanique du terme ? II n’y a ni bien ni mal à ce niveau d’existence. Les éons ne sont pas plus mauvais que l’homme ordinaire qui mange de la viande, par exemple

Réalisez-vous l’horreur qui se cache derrière chaque bouchée de chair animale que vous avalez ?

Peut-on faire grief à qui n’a pas conscience de la souffrance de créatures innocentes et vulnérables qu’on tue avec violence pour les jeter dans l’assiette ?

Il nous est fait un sort semblable par des prédateurs plus puissants que nous.

Ces puissances ceinturent l’espace, et emprisonnent les grands égrégores des religions et des civilisations que la Bible appelle « la Grande Babylone ». Nous parlons ici des Princes de ce monde, les barons féodaux de Satan dont le nom signifie « adversaire « .

Ils s’appuient sur une hiérarchie très complexe s’étendant depuis des sphères invisibles très élevées – de notre point de vue – jusqu’aux étages les plus obscurs du bas astral, et même en-dessous du plan matériel, où il y a des dimensions encore plus denses. Ce système constitue le double monde – visible et invisible – de l’univers relatif.

Le monde divin est sur une autre dimension, au-delà de l’enclave planétaire – appelée la « vallée de larmes  » par les chrétiens ou le Samsara par les bouddhistes, et où règnent la naissance et la mort.

Cette Grande Babylone – Babel signifie une accumulation formelle – est en train de s’écrouler, ce qui est triste pour ses habitants les mieux lotis, mais ce qui n’est pas une grande perte pour les hommes. Après tout, ce n’est qu’un fatras d’illusions qui tombent en poussière.

Mais, la riposte s’est organisée, et comme nous sommes à l’origine de cette pénurie à cause de notre matérialisme, il faut nous attendre à une sérieuse reprise en mains par les forces réactionnaires. Elles vont utiliser les grands moyens.

L’Apocalypse dit:

« Sachant qu’il n’a plus beaucoup de temps, le Diable est descendu avec grande fureur ».

Les carottes du new age :

On commence à saisir le problème. Voilà donc pourquoi il y a tant de résurgences ésotériques à notre époque, et pourquoi autant de médiums et de channels sont chargés de diffuser des messages pour restimuler l’intérêt des hommes en direction d’une sphère invisible que nous avons délaissé depuis des siècles.
La réalité est complexe car de nombreuses entités anormales qui refusaient de se réincamer sur le plan physique, et qui vampirisaient l’humanité, vont devoir descendre au charbon. Cela ne leur fait pas plaisir de remettre les pieds sur le plancher des vaches, après avoir goûté aux délices du Dévachan – la Califomie de l’astral – depuis des siècles, et même depuis des millénaires comme c’est le cas pour les grands éons qui ne sont pas soumis la naissance et à la mort.

L’ordre établi par Lucifer est solide, il se protège bien, et il a encore les moyens d’assurer sa continuité y compris durant les révolutions de l’ère du Verseau.

De nombreux cercles religieux aspirent à un monde nouveau, mais il n’y a que le renouvellement spirituel intérieur qui ait un sens. C’est pourquoi, on peut aisément faire la différence entre la spiritualité authentique qui propose une libération intérieure, et la pseudo spiritualité new age qui cherche simplement à replâtrer l’ordre ancien. On flatte le désir de sécurité dans l’être humain.

Qui ne voudrait améliorer son sort, même pour un moment ? C’est pourquoi, la chasse est ouverte, et les hordes de faux prophètes se répandent en distribuant des gadgets spirituels – la plupart offrent des techniques d’épanouissement superficielles qui changent constamment au rythme des modes venues d’Amérique, la pépinière du Nouvel Age. Le marché de la souffrance n’est pas en crise.

A notre époque, de nombreux messages spirituels émanent donc pour la plupart d’entités qui doivent impérativement opérer un contact avec une proie physique pour une raison de survie. Ces entités procèdent toujours de la même manière. Elles ciblent des êtres sensibles à l’occulte, et leur envoient une impulsion télépathique. Si l’être réagit, le grand jeu de séduction commence. L’être incarné devient obnubilé, et se croit missionné pour apporter une révélation à ses semblables, ce qui satisfait le désir latent de puissance qui existe chez tout mystique.

II répand les messages qu’il croit provenir du ciel, et l’entité occulte qui le couvre peut créer une aura attractive autour de lui afin d’attirer d’autres proies. Cela finit par constituer un petit égrégore assez structuré pour alimenter en permanence l’entité désincarnée qui se fait généralement passer pour un « être de lumière  » – un « guide  » comme on dit avec l’humour macabre qui caractérise le new age – quand ce n’est pas le Christ ou un grand personnage de la sagesse traditionnelle.

C’est pourquoi tant de gens se traînent d’un stage à l’autre dans le bazar du new age, consommant les produits à la mode les uns après les autres, tout en se croyant sincèrement en recherche spirituelle.

Ils le sont bien à l’origine, mais leur recherche est récupérée et manipulée. C’est sans doute moins dramatique que l’exploitation de la souffrance par la médecine matérialiste, mais le new age fait perdre de vue le véritable but de la vie spirituelle qui est la libération de l’âme hors des chaînes de la dualité terrestre.
Pourquoi les gens ne réalisent-ils pas que la santé et la liberté reposent uniquement sur leur propre volonté et non sur des  » êtres de lumière « désincarnés » ?

Ne croyez jamais un médium qui vous annonce la bouche en coeur que vous avez été grand-prêtre en Egypte, alors que vous cherchez simplement un emploi payé au smic !

La sphère de l’occultisme est une source de malheurs et de désillusions.
Mais l’homme vit d’espoir, et il préfère attendre un secours miraculeux plutôt que de prendre son destin en mains.

C’est la grande faiblesse de l’humanité. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Les entités de l’invisible qui veulent vous capter peuvent apporter des solutions quasi miraculeuses dans votre vie.

L’occulte est féroce. On y attire le client avec des paroles de réconfort, mais c’est l’instinct de survie qui motive les entités qui sont à l’arrière-plan. Rien n’est gratuit. Le service se paie toujours.

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J’espère qu’on saura interpréter ces paroles correctement, car généralement les adeptes du new age n’admettent pas de critique ni de débat.
Pour eux, le monde invisible est divin.
Ils sont comme des baigneurs insouciants allongés au bord d’un lagon bleu au fond duquel rôdent des requins.

Dès qu’on sait ce qu’il y a sous l’onde si jolie, on recule ses pieds.

Joël Labuyère Dans La Revue « undercover »