Parlons de nous, du vrai nous, libre de tout ce qui est éphémère.

Il est intéressant de noter que rien ne peut altérer notre véritable nature divine, qu’avant tout, nous sommes l’Éternel Présent, la Vie Éternelle, rien dans ce monde ou dans cet univers éphémère ne peut changer cela, ni même quoi que ce soit d’autre. En fait, rien ne peut s’occuper de ce qui ne peut être identifié, de ce qui ne peut être altéré, modifié, programmé et même détruit. Pourtant, ce qui est, ne peut être mesuré dans le temps, l’espace ou les dimensions, car c’est le changement éternel où rien ne dure, où tout est constamment recyclé, suivant l’action des expériences, de l’apprentissage de tout ce qui est éphémère. Nous pouvons croire que ce qui est présenté est la réalité, une réalité qui se renouvelle constamment, qui ne connaît aucune stabilité, qui connaît le changement tout le temps.

L’être humain est dans l’ignorance totale, il lutte pour vivre cette vie éphémère, pour croire qu’il maîtrise la réalité à laquelle il se trouve confronté, oubliant l’essentiel, ce qui ne peut être perçu, ce qui ne peut être identifié, ce qui est de toute éternité. Tout ce que l’homme fait, c’est apprendre de ses propres actions, de ses propres pensées, c’est-à-dire vivre l’éphémère, ce qui ne dure pas, ce qui peut être modifié, altéré, reprogrammé. En fait, l’homme expérimente et apprend tout ce qui est éphémère, oubliant l’essentiel, ce qui est à l’origine de tout ce qui est, ce qui ne peut être changé, renouvelé, recyclé.

Que percevons-nous sur le grand écran de l’éternel éphémère en ce moment d’éternité ? Rien d’autre qu’une renaissance infinie de ce qui est éphémère et de ce qui ne l’est pas, ce n’est pas hier que l’homme se trouve confronté à son propre destin éphémère. La terre a connu plusieurs civilisations et celle-ci n’échappera pas au temps, car tout y est consumé, rien ne peut changer cela. Sans vouloir juger ce monde, presque tous les êtres humains donnent de l’importance à tout ce qui est éphémère, vivent et apprennent ce qui ne dure pas, ce qui ne fait que passer. Quoi que nous vivions, quoi que nous croyions et pensions être, rien dans l’éphémère n’est réel, car la grande majorité des gens sont déterminés à imposer leur vérité, à juger, à condamner, à révéler ce qui est pour eux, la cause de leur souffrance, oubliant l’essentiel, qui ne peut être altéré, modifié, changé, programmé. Ce qui est antérieur, que cela nous libère de l’éphémère, qui nous dépouille de toute pensée, de toute agitation, qui ne révèle que la souffrance émotionnelle dans laquelle l’homme s’est identifié, victime de ses propres pensées.

La vérité absolue est antérieure aux pensées, à tout ce qui est éphémère, mais pour la vivre, il n’y a pas beaucoup de chemins, cela ne se fait pas dans le faire, dans l’action de vouloir changer quoi que ce soit, cela se passe dans le dépouillement de tout ce qui est éphémère, quand on accepte de ne rien changer, de laisser ce qui doit être, puisque l’intelligence absolue de la Vie Éternelle sait ce qui convient à toute manifestation éphémère et ce avant même qu’elle ne se manifeste. Rien ne dure, tout change, tout évolue, pas comme l’homme voudrait l’imaginer. L’homme est victime de son passé, il en fait son présent et son avenir, vivant ce qu’il n’est pas capable de comprendre puisque son regard est focalisé sur ce qu’il pense et croit être comme vie éphémère. Oubliant l’essentiel, tout est l’éternel présent dans la vie éternelle, que l’éphémère n’est pas réel, n’est que l’expérience et l’apprentissage de celui qui s’identifie à ce qui sert de véhicule d’ancrage à l’éphémère, victime de ce qu’il vit comme réalité, oubliant ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.

Ne cherchons pas la cause de toute souffrance humaine, elle vient de son identification à tout ce qui est éphémère, de son incapacité à comprendre le pourquoi et le comment des choses, puisqu’il est la cause de ce qu’il vit, de ce qu’il expérimente, puisqu’il est la victime de ce qu’il projette, manifesté comme réalité. Quel en est le but de vivre une identification avec tout ce qui est éphémère ? Celui de se rendre compte qu’il est victime de ce qu’il croit et pense être. Oublier la seule chose qui apporte la liberté, la paix, la joie, le silence, l’amour absolu, c’est le dépouillement total de tout ce qui est éphémère, vivre cela dans l’accompagnement, dans l’accueil, dans l’acceptation, dans le respect, dans la reconnaissance et dans l’amour absolu de tout ce qui se manifeste dans l’éphémère. Voir en cela qu’un rêve, qui nous fait prendre conscience de ce que nous n’avons pas accompagné, accueilli, accepté, respecté et aimé d’un amour absolu parce que rien n’est réel. Cela n’est que la représentation de ce qui n’a pas été aimé, puisque l’éphémère est le rêve de toutes les expériences et apprentissages, qui se déroulent dans le temps, l’espace et les dimensions, qui ne sont que des plans de conscience, qui n’ont qu’un seul but, celui de nous révéler ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Il appartient à chacun d’expérimenter et d’apprendre ce qui est éphémère de ce qui ne l’est pas. En restant identifié avec tout ce qui est éphémère, cela ne fait que révéler ce qui n’est pas consumé par l’Amour Absolu. Alors que vivre ce qui ne peut être altéré, modifié, changé, programmé, renouvelé, c’est vivre l’Éternel Présent en la Vie Éternelle pour tout consumer par le feu sacré de l’Amour Absolu. C’est se dépouiller de toute identification avec l’éphémère, ne plus être identifié avec ce qui sert de véhicule d’ancrage, réaliser que tout est un rêve, c’est en le vivant que l’on est libre, que l’on est en paix, dans la joie à tout consumer par Amour Absolu, puisque l’on réalise ce qui est de toute éternité à partir de ce qui ne l’est pas. Rien n’est plus pareil quand on vit ce dépouillement, il n’y a plus que l’Amour absolu, plus d’identification, rien n’altère, puisque le rêve n’a plus de pouvoir car tout est consumé par ce que nous sommes de toute éternité, la Vie Éternelle en l’Éternel Présent. Il n’y a pas de plus grande liberté que d’être la Vie Éternelle consumant tout par amour absolu.

Par Régis Raphaël Violette

Note de l’auteur, nous avons cette liberté de croire et de penser à tout ce que l’on veut expérimenter, de faire comme nous le sentons à tout ce qui est éphémère, quelle qu’en soit la réalité dans l’instant présent, rien ne perdure, tout est consumé par la Vie Éternelle en l’Éternel présent, ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)