Souffre qu’il en soit ainsi, ou aimez tout inconditionnellement.

Voici un titre qui en dit long, souffre qu’il en soit ainsi. Quand on ne veut pas comprendre, quels que soient les conseils, les avertissements de la vie, on les ignore souvent, non pas par ignorance, mais pour se montrer plus fort et à la hauteur de ce qui se présente en tant que réalité. C’est-à-dire apprendre par la souffrance pour ainsi être préparer à revivre les mêmes circonstances, sans trop de souffrances. Dans une discussion, quelqu’un a dit à un ami, souffre qu’il en soit ainsi. Exprimant bien ce que la grande majorité des êtres humains vivent en tant que souffrance, qui persistent à continuer à être ce qu’ils pensent, croient et prétendent être, agissant selon leur conscience, n’acceptant pas, n’accueillant pas, ne respectant pas, n’accompagnant pas et n’aimant pas ce qui est pour eux un malentendu, une injustice ou toute autre chose qui va à l’encontre de leurs pensées.

Quelles que soient les causes de la souffrance, de l’incompréhension d’un acte ou d’un autre, le fait de souffrir ne fait que démontrer une incompréhension, une non-acceptation, un non-respect, un non accompagnement, un non amour de ce qui se manifeste comme réalité. Comprenez que tout est lié, qu’en fait tout ce qui compose la réalité, tout est un, ce qui est, n’est qu’une manifestation de ce qui doit être en temps réel. En fait, on est un observateur, tout en étant créateur de ce qui se manifeste comme réalité, tout est approprié, rien n’est le fruit du hasard. Il est normal que la réalité change pour chaque individu, car ce qui est perçu est cohérent pour chacun. Tout le monde ne réagira pas de la même manière à une même épreuve, comme la perte d’un être cher, d’un emploi ou autre. Cela ne signifie pas que la personne qui traverse une épreuve sans souffrir est immunisée, elle souffrira pour d’autres épreuves de la vie, pour la simple raison que cela fait partie de ce qu’elle est venue vivre.

En fait, qui que nous soyons, personne n’est à l’abri de la souffrance, pour la simple raison qu’il y a une grande vérité et que c’est par la souffrance que nous sommes capables de comprendre le pourquoi et le comment. Alors souffre, qu’il en soit ainsi. Lorsque l’on est capable de comprendre que le but de la vie est de révéler la plus grande vérité qui soit. Le hasard n’existe pas, il y a toujours une cause et un effet, tant que l’on ne voit pas la totalité, il ne peut y avoir de véritable compréhension, ce n’est pas en percevant la réalité, que la véritable vérité est révélée. Quelle que soit la réalité, dimensionnelle ou autre, elle n’est que le reflet de ce qui doit être transcendé, consumé par l’amour véritable, car l’être qui reste identifié à ce qu’il pense, croit et prétend être, vit sa propre réalité, quel que soit son contenu. En fait, il vit sa vie éphémère, souffrant des injustices, des incompréhensions, de ce qu’il ne peut pas accepter, accueillir, respecter, accompagner et aimer, pour la simple raison qu’il reste identifié au personnage qu’il pense, croit et prétend être.

Comment cesser de souffrir dans ce monde qui est à l’image de ce que l’on est venu vivre et qui, à travers cette forme humaine, a une identité propre ? Tout d’abord, celui qui ne souffre plus, ne s’identifie plus à ce monde, ni à aucune de ses réalités, voyant en tout cela un grand jeu, une matrice temporelle, permettant toute réalité, dimension ou autre, qui n’a qu’un seul but, celui d’apprendre. Et c’est par la souffrance que nous apprenons à vivre, à être, et c’est par l’amour absolu que nous apprenons à ne plus être, à ne plus être identifié à qui ou quoi que ce soit, donc à ne plus souffrir. Car l’amour véritable nous apprend à ne plus souffrir, à ne plus donner d’importance, à tout accepter, à accueillir, à accompagner, à respecter et à aimer ce qui est, ce qui doit être comme réalité, tout ce qui se manifeste, tout se conforme à chacun, à toute forme de vie, quelle que soit la dimension ou autre plan d’existence.

Car celui qui ne souffre plus sait que tout est juste, que tout a sa raison d’être, que tout contribue à révéler ce qui ne peut être perçu à première vue. Seul un œil avisé sait voir ce qui est de toute éternité, qui n’a ni début ni fin, seulement la lumière éternelle de l’éternel présent, la source absolue. Pourquoi souffrir, ce n’est qu’un rappel que l’on est avant toute chose, la source absolue de l’éternel présent, qui n’a pas besoin d’être pour être la lumière éternelle de l’amour absolu. Alors que le personnage de ce rêve éphémère, de cette matrice temporelle, souffre par identification à ce qui est illusoire, à ce qui n’est qu’une projection de la pensée, de l’esprit, du mental. Apprendre, c’est faire l’expérience de la souffrance, alors qu’aimer, c’est désapprendre pour percevoir la vérité absolue de ce que nous sommes de toute éternité. La souffrance révèle avant toute chose ce que l’on est de toute éternité.

Par Régis Raphaël Violette

Tout est lié, il n’y a pas de séparation dans ce qui n’est qu’un rêve éphémère, on n’est pas seulement un personnage, mais tous les personnages de cette matrice temporelle, de tous les possibles. En fait, on est l’âme illusoire de la pensée créatrice, tant qu’on y croit, on se laisse prendre au jeu de l’être, qui croit, pense et prétend que tout est réel, alors qu’il est prisonnier de son propre rêve, puisqu’il est à la fois le créateur et l’observateur, le tout en un, l’un en tout.

Rien n’est réel, pas même le personnage que l’on incarne à travers cette forme humaine, tout n’est qu’apparence de réalité, illusoire, pour la simple raison que rien n’est stable, tout est éphémère, un éternel changement. Alors que celui qui est libéré, est libre du personnage, il est le rêveur éveillé, mettant fin à ce rêve, consumant tout par le feu sacré de l’amour absolu. Ouvrez les yeux, rien n’est réel sinon l’absolu, la source éternelle, libre de toute identification.

Publié par Lumière qui aime tout d’un même amour (Profil & Articles associés)