« Comment se connecter davantage à sa profondeur ? »

Belle était la question « Comment se connecter davantage à sa profondeur ? » Il serait plus avantageux en fait d’exprimer la question sous une forme différente car chaque être est toujours infiniment connecté à sa profondeur.
Alors quels sont ces voiles qui semblent masquer cette connexion ? Quels sont ces voiles qui semblent séparer le un, compartimenter, fragmenter, et qui font que l’être se croit enfermé dans la cage mentale, la cage émotionnelle ou la cage égotique, ou quelquefois même la cage physique, se croyant ainsi séparé, coupé de sa propre source ?
La réunification s’opère en grande partie par l’attention. Même dans leur sincérité, les êtres humains souvent déplacent l’attention, la plaçant sur ce qu’ils ne veulent pas ou ce qu’ils croient devoir combattre au lieu de la placer avec amour, enthousiasme, passion même, sur ce qu’est leur intention profonde, être la pleine expression de leur profondeur.
Déplacer l’attention. Ramener l’attention tout offerte sur sa propre richesse. Ramener l’attention tout offerte sur l’écoute du grand, du beau, incarné de façon unique à travers sa propre unicité. Déplacer l’attention. La replacer sur l’infini de l’amour et l’infini de la joie.
Ne plus vivre comme des combattants de l’ignorance mais comme des dévots de la lumière. L’attitude et l’intention restent la base. Ramener l’intention la plus vaste, la plus holistique. La nourrir de la plénitude de l’attention et la servir avec détermination, intransigeance même.
Car vous le savez, l’être humain est laxiste. L’on voudrait bien, mais quand même… On se laisse croire dans tout ces soi-disant difficiles, dans tous ces soi-disant empêchements, dans tous ces soi-disant états de fait qui ne sont qu’illusoires.
La base est la plénitude de la joie et la plénitude de l’amour. De cette plénitude, naît l’enthousiasme, la détermination. La détermination amène la vigilance, la vigilance non de se battre mais de nourrir le beau et le bon avec toute son attention. Alors il ne reste plus d’attention pour la fragmentation, et se dissout le voile.

Agnès Bos-masseron